Jumbo a écrit:Se débarrasser du grand manitou des autoroutes, au début, puis de l'AW, même si c'est un défaitiste peut paraitre "cher payé". Tu le mutes sur le front de l'est en esperant une balle balle perdue ou un obus fou...
c'est ici que la folie de Hitler offre une clé : Todt a rendu des services immenses, a été l'un des Allemands qui ont le mieux confirmé Hitler dans sa "mission". Le voir défaitiste, et de près (il passe peu avant sa mort de longues heures avec Hitler) doit faire à peu près le même effet que, à Dieu, la conversion de Lucifer en Satan.
Speer, au contraire, est un ange docile... et le restera (malgré tous les détails que, ayant sans doute tardivement compris le côté malsain de son enrôlement, il donne dans ses mémoires sur ses prétendues révoltes).
En d'autres termes, la vague de défaitisme qui déferle sur les élites allemandes devant les désastres militaires et diplomatiques de la fin 41 (et qui est d'ailleurs trop peu étudiée), vague à laquelle Hitler, pas bête, s'abandonnerait bien lui-même, entraîne un surcroît de dureté, d'appel à la volonté, de spéculation sur la foi qui sauve et de repli sur tout ce que l'Allemagne compte de techniciens politiquement sous-développés.