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Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 05 Fév 2018, 00:21
de Prosper Vandenbroucke
Bonsoir et merci pour le suivi Alex.

René Fonck
27 mars 1894 – 18 juin 1953

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Pilote de chasse pendant la Première Guerre mondiale, il est l'« as des as » français et alliés avec 75 victoires officiellement homologuées. L'Allemand Richthofen en comptabilise 80 ; le système français d'homologation de victoires aériennes étant plus strict que le système allemand, car nécessitant deux témoins oculaires au sol, René Fonck aurait abattu à lui seul jusqu'à 142 appareils ennemis, selon les archives militaires.
Resté fidèle en 1940 au maréchal Pétain, il est accusé de collaboration, arrêté en septembre 1944, interné à la Santé et libéré seulement à la fin de l’année, sans charge à son encontre.
La mort, en 1953, de celui qui avait porté le drapeau de l’aviation française lors des solennités du 14 juillet 1919 ne donna lieu qu'à des hommages discrets, tant de la part des autorités civiles et militaires que des médias. René Fonck était l'époux d'Irène Brillant, sociétaire de la Comédie-Française, et père de deux enfants. Edmond René Fonck et Marie - Anne René Fonck. Son fils a eu cinq enfants, Florence, Carole, Edouard, Aurore, Emmanuel, qui portent également le prénom de leur grand - père en son honneur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Fonck
https://en.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Fonck

Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 05 Fév 2018, 08:38
de Marc_91
Prosper Vandenbroucke a écrit:Resté fidèle en 1940 au maréchal Pétain, il est accusé de collaboration, arrêté en septembre 1944, interné à la Santé et libéré seulement à la fin de l’année, sans charge à son encontre.

:? A la fin de la Grande Guerre, il a rencontré et a fréquenté certains des as allemands qu'il avait combattus.

Il a ainsi eu des contacts avec Ernst Udet et Hermann Goering ...
Il a même utilisé ses relations pour permettre à ce dernier d'obtenir un travail de représentant bien rénuméré dans les années 20, lorsqu'il vivait en Suède si ma mémoire est bonne.

Ces contacts et relations personnelles étaient connus, et il lui fut demandé plusieurs fois par les responsables militaires et diplomatiques français, à la fois avant et après la défaite de 1940, de les utiliser pour nouer ou renouer des relations avec les hauts responsables nazis.

Il a donc eu des contacts avec des responsables nazis, et provoqué, sur ordre, des réunions diplomatiques au plus haut niveau avec eux.

Mais il s'est arrêté à ces mises en relation, et ne s'est jamais engagé personnellement dans une politique de collaboration avec les allemands ... En tout cas il n'en existe aucune preuve !

Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 05 Fév 2018, 09:42
de JARDIN DAVID
Merci, les amis, de ne pas porter atteinte à la mémoire de cet As Vosgien !
JD

Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 05 Fév 2018, 10:48
de Alcide NITRYK
Marc_91 a écrit:
Prosper Vandenbroucke a écrit:Resté fidèle en 1940 au maréchal Pétain, il est accusé de collaboration, arrêté en septembre 1944, interné à la Santé et libéré seulement à la fin de l’année, sans charge à son encontre.

:? A la fin de la Grande Guerre, il a rencontré et a fréquenté certains des as allemands qu'il avait combattus.

Il a ainsi eu des contacts avec Ernst Udet et Hermann Goering ...
Il a même utilisé ses relations pour permettre à ce dernier d'obtenir un travail de représentant bien rénuméré dans les années 20, lorsqu'il vivait en Suède si ma mémoire est bonne.

Ces contacts et relations personnelles étaient connus, et il lui fut demandé plusieurs fois par les responsables militaires et diplomatiques français, à la fois avant et après la défaite de 1940, de les utiliser pour nouer ou renouer des relations avec les hauts responsables nazis.

Il a donc eu des contacts avec des responsables nazis, et provoqué, sur ordre, des réunions diplomatiques au plus haut niveau avec eux.

Mais il s'est arrêté à ces mises en relation, et ne s'est jamais engagé personnellement dans une politique de collaboration avec les allemands ... En tout cas il n'en existe aucune preuve !

Il a peut-être croisé Sacha Guitry, incarcéré à Fresnes.

Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 05 Fév 2018, 13:03
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour,
Je pense l'avoir déjà souligné, ce fil a été ouvert pour mettre en avant des hommes et des femmes ayant participé de près ou de loin aux deux guerres mondiales et rien d'autre!!!!!!!!!!

Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 05 Fév 2018, 23:39
de Prosper Vandenbroucke
Robert Lentz
Gand 1885 - Bruxelles 1949

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Désolé je n'ai pas de photo de 14-18

Fils d'officier, son père Charles sert au 2ème régiment de Ligne, Robert Lentz est né à Gand le 20 octobre 1885; 16 ans plus tard, jour pour jour, il entre à l'Ecole des Cadets et, le 8 novembre 1904 est admis à l'Ecole militaire avec la 55ème promotion infantene-cavalerie Le 26 mars 1907, le sous-lieutenant Lentz passe au 4ème régiment de Lanciers. Le 1ier juillet 1912, il entre à l'Ecole de Guerre où la mobilisation interrompt ses études; il commence la campagne à la tête d'un peloton du 4ème Lanciers et va se distinguer particulièrement à la bataille de Haelen le 11 août 1914. À partir de 1915, il sert successivement à l'état-major de la Division de cavalerie, puis de la 5e Division d'Armée et termine la campagne avec la grade de capitaine-commandant.
En 1919, il fait partie de la délégation belge aux négociations qui ont abouti, le 28 juin, à la signature du Traité de Versailles; cette même année, il est breveté d'état-major. En 1921, il est désigné pour l'Ecole militaire comme chargé de cours d'Art militaire; 42 ans plus tard, son professeur Van Overstraeten disait de lui: ''Je ne peux que déclarer toute mon estime à l'égard de cet officier de cavalerie que j'ai toujours apprécie''
Il est affecté, en 1926, au 2ème Lanciers où il va, à sa demande, passer dans les cadres de réserve le 1er avril 1927. Le 26 juin de la même année, il est promu major de réserve et, en 1931, lieutenant-colonel. Il fonde l'Union nationale des officiers de réserve (UNOR) qui va montrer sa vitalité lorsque, en 1935, 10.000 de ses adhérents défileront devant le roi Léopold III en présence de nombreux collègues français et hollandais.
Le 10 mai 1940, il est chef d'état-major de la 17ème Division d'infanterie qui sera une des rares grandes unités à être citée à l'ordre du jour de l'armée; avant que la division ne soit dissoute, le colonel Lentz qui estime que ''ceci n'est qu'un incident tactique, la guerre continue'', plante les premiers jalons en vue de constituer, sur base de regroupements régimentaires, ce qui deviendra, fin de l'année, l'Armée belge reconstituée.
A l'été de 1941, l'Armée belge reconstituée fusionne, sous le nom de Légion belge, avec le groupement organisé par le capitaine-commandant Claser; Lentz devient ainsi un des quatre membres du Directoire de la L.B. avec Claser, Vander Putten et Boereboom; il est chargé particulièrement de l'organisation de combat.
Il est arrêté à son domicile, avenue Huart-Hamoir, le 8 mai et incarcéré à la prison de Saint-Gilles où il restera au secret pendant 17 mois. Le 13 octobre 1943, il est transféré en Allemagne et, via les prisons d'Aix-la-Chapelle, Dusseldorf et Hambourg, aboutira, le 23 janvier 1945, au camp de concentration de Sachsenhausen, il y restera jusqu'au 25 avril date à laquelle il entreprendra avec de nombreux compagnons de captivité la “ marche de la mort ”. De nombreux témoignages font état de son attitude correcte, irréprochable, courageuse qui impressionne ses compagnons de captivité.
Libéré le 4 mai 1945, il rentre à Bruxelles le 13, sa santé irrémédiablement ruinée. Le 10 novembre 1949 il s'éteindra à Bruxelles, suivant les paroles du général Deleuze: ''le Lentz des deux campagnes, le Lentz de la Résistance, le Lentz de la captivité, le Lentz de tous les jours''.

https://www.freebelgians.be/articles/print.php?id=36
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Lentz

Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 11 Fév 2018, 22:22
de alberto
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Curieux bonhomme que ce colonel François de La Roque !
Fils d’un général servant dans l’artillerie de Marine, il nait en 1885 à Lorient et son cursus le conduit à l’École de Saint Cyr, puis, passage obligé des militaires de cette époque : l’Algérie, le Maroc, l’Atlas jusqu’en 1916 où il est grièvement blessé.
Bien que déclaré « inapte », Capitaine , il est à sa demande renvoyé au front, affecté au 135ème R.I. dans les tranchées de la Somme.
Il est en 1918, à 33 ans le plus jeune chef de bataillon de l’Armée française avec croix de guerre, citations et Légion d’honneur...
Après la Grande guerre divers affectations le voient à l’État major du général Foch, puis plénipotentiaire en Pologne, avant d’être renvoyé au Maroc comme chef du 2ème Bureau.

C’est après cette période militaire qu’ il quitte l’Armée en 1928, avec le grade de lieutenant-colonel et que commence sa carrière politique.

Patriote et catholique social il rejoint le mouvement des Croix de Feu créé en 1927 par un écrivain ancien combattant : Maurice d’Hartoy.
Il deviendra président de ce mouvement jusqu’en 1936 date de sa dissolution par le Front Populaire suite aux manifestations ( une vingtaine de morts, plusieurs centaines de blessés ) qui ébranlèrent le pouvoir le 6 février 1934.
Ce mouvement patriote et social comptera jusqu’à 300.000adhérent en 1936 et sera le plus important des ligues dites de droite jusqu’à cette date.
Ce mouvement éminemment respectueux de la légalité républicaine ne pu se résoudre lors de cette manif du 6 février 1934 à franchir le pas qui aurait pu le conduire, de concert avec les autres ligues de droite, a forcer les portes du Palais Bourbon et mettre en danger la République ! Ce qui entraina le départ de certains militants estimant que le colonel avait « fouaré" !
Durant cette période il est a noter les divergences qui opposèrent de La Roque à Pierre Pucheu, pourtant lui-même ancien Croix de feu démissionnaire. Voir aussi le rejet des thèses de Carles Maurras et consort.
Le 16 juin 1940, donc avant l’armistice du 22 du même mois, de La Roque appelle déjà le peuple français à la « résistance ».
Pourtant il refusera de se rendre à Londres rejoindre le général de Gaulle coupable selon lui de désertion , tandis que sa position vis à vis de Pétain reste ambiguë...
Son refus du « statut des juifs » lui attire les foudres de Jacques Doriot et de l’administration militaire allemande.
Il rejoindra finalement un réseau de résistance en 1941qu »il dirigera en liaison avec l’Intelligence Service britanique.
Il sera arrêté en 1943 par la gestapo et après divers internements sera envoyé au château d’Itter où il retrouvera divers cadres de la politique dont Edouard Daladier...
Il sera libéré par les GI de la 103ème division américaine et reviendra en France en piteux état et décèdera en avril 1946.
Son tombeau se trouve dans la petite commune de Saint-Clément, près de Vic sur Cère.
C’est dans les environs de cette ville de Vic/Cère que la mémoire de François de la Roque fut longtemps entretenue, objet de reconnaissance d’anciens croix de feu, dont certains membres de ma famille...
Ma mère et d’autres de ses cousins ont milité dans ce mouvement et l’un deux , patron d’un hôtel-restaurant de Vic, a reçu bien longtemps après la mort du Colonel, chaque année, le banquet des anciens Croix de Feu.
Un petit musée consacré à la mémoire du colonel avait été implanté près du chateau d’Olmet qui fut durant quelque temps sa résidence d’été.

Quelques liens :
http://chsp.sciences-po.fr/fond-archive/la-rocque-francois-de
http://larepubliquedeslivres.com/la-memoire-du-colonel-de-la-rocque/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_La_Rocque
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_La_Rocque
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27Olmet

Re: Que faisaient-ils en 1914-1918

Nouveau messagePosté: 11 Fév 2018, 23:04
de alfa1965
Merci Alberto, je prendrai le temps un jour d'étudier La Roque et les Croix de Feu.