Prosper Vandenbroucke a écrit:Erwin Rommel n'exerçait sans doute plus aucun commandement mais il avait encore son avis à donner.
Le véritable commandement, en France, était, alors, assuré par l'Oberbefehlshaber West, Rundstedt, et ses différents services.
A la tête du Heeresgruppe B, également subordonné à l'OB West, comme le D et le G, Rommel était chargé de l'inspection, du suivi et l'avancement des travaux de l'ensemble de l'Atlantikwall, depuis le Danemark jusqu'à la frontière espagnole! Là-dessus, au printemps 1944, il héritera également du dispositif fortifié construit ou aménagé le long de la façade méditerranéenne. Il avait largement de quoi à s'occuper, sans devoir s'immiscer dans le "traitement" des réseaux de partisans et FFI, qui, de toute manière, n'était pas de son ressort.
Début 44, il était en pleine tournée d'inspection des "popotes" des unités affectées à la défense des ouvrages - il y en avait un paquet! - vérifiait et améliorait les dispositifs de défense des plages - mise en place, par exemple, des "asperges de Rommel" -. Il ne faisait, certes, pas le boulot, tout seul, car il avait un état-major qui l'assistait; mais de ce que j'ai pu lire - il y a au moins un Roll US NARA qui en cause - ses programmes de tournées d'inspection n'avaient pas été des sinécures, elles étaient quasiment minutées! Et, comme il était du genre "tatillon" et soucieux d'accomplir correctement sa mission, ses inspections étaient particulièrement minutieuses. En plus, l'essentiel des troupes affectées à la défense de l'Atlantikwall, était constitué d'unités "statiques" de "pieds-plats" ou B (dans le meilleur des cas!), d'où la nécessité d'un dispositif d'infrastructures solides.