Jumbo a écrit:Ce qui renforce la "broderie" que tu évoques Daniel est le suicide forcé de Rommel. Ou est-ce que l'histoire brode également sur ce suicide?
A ce sujet, j'avais tenté, dans la discussion sur le mouillage supposée, dans le "complot", de généraux de la Waffen SS, au post N°26, d'évoquer son possible de rôle de "lampiste".
Himmler s'était efforcé, après l'attentat, de tirer les marrons du feu, or, à l'époque, Rommel était hors course, déjà, pour de sérieux problèmes de santé qui le minaient depuis 1942, ensuite, des conséquences de son "straffing" en Normandie. En plus, il était en disponibilité, faute de commandement - le Heeresgruppe B était passé à la trappe, après le repli d'août-septembre -.
La plupart des maréchaux et généraux de la Heer n'avaient aucune estime pour le civil, Himmler, qui voulait se travestir en chef de guerre. Çà faisait un bail qu'ils avaient pigé qu'il était "peanuts" sans ses vrais conseillers militaires; par contre, vu sa position, ils étaient obligés de faire avec, mais l'autre avait, aussi, compris que, derrière leurs politesses de façade, ils le snobaient grave et çà finissait par se ressentir, à une moindre échelle, chez ses propres gégènes de la Waffen-SS, issus de la Reichswehr.
Dodolf, certes, s'était, déjà, planté à certaines occasions et se plantait, encore, néanmoins le bonhomme, lui-même, était très loin d'être truffe sur le plan militaire et, au moins jusqu'à l'attentat du 20 juillet, il avait fait preuve d'une intelligence exceptionnelle, qui lui avait valu le respect des plus hauts gradés de la Wehrmacht.
Rien de tel avec Himmler et, selon moi, celui-ci piétinait de rage d'être traité par-dessus la jambe de la part des militaires de haut rang. Après l'attentat, il lui avait fallu une "victime expiatoire" symbolique du plus haut niveau, pour "prouver" qu'il était "indispensable"!
Je vous fiche mon billet que les aveux extorqués aux complotistes avaient été soigneusement orchestrés et dictés - il n'y avait pas que les Soviétiques pour exceller dans ce domaine - avec mention de Rommel. Hitler y aurait, probablement, regardé à deux fois, si Rommel avait, alors, été au commandement d'une Heeresgruppe, mais ce n'était pas le cas, et on lui avait, aussi, surement présenté un dossier si bien concocté, que Rommel devait apparaitre presque à chaque page - pas trop, parce que, après, çà risque de devenir suspect! -. Les funérailles officielles qui lui avaient été accordées témoignent de la "complexité" du dossier. En attendant, Himmler, lui, s'était offert un "Generalfeldmarschall", un truc à calmer très sérieusement les intentions et "rouspétances" des autres.
Je peux, parfaitement, me planter avec cette hypothèse, n'étant pas historien, mais du peu des documents que j'ai eu l'occasion d'exploiter, Himmler s'était refait une santé militaire après le 20 juillet, alors que, depuis fin 1942 - à la louche - il avait perdu la main dans ce domaine.
Cà se constate, par exemple, entre 1940 et 1942, période où ses services "techniques" passaient leur temps à mettre des bâtons dans les roues de la production industrielle militaire, avec des dossiers "improbables". D'un coup, fin 1942, de leur côté, " plus de son, plus d'image" - je subodore, également, une intervention d'Albert Speer -, tandis que la Waffen-SS historique, elle, passait sous l'autorité de l'OKH ou de l'OKW, selon les fronts.
En 1943 et jusqu'en juillet 1944, il s'était contenté de confirmer les promotions au sein de la Waffen-SS, proposées par les deux précédemment citées, et "faire joujou", plutôt mal, avec ses unités de volontaires "Freiwilligen", dont certaines étaient, déjà, passées, depuis un bail, sous la coupe directe de la Heer - exemples: la Wiking (5.) et, au moins, deux divisions de Gebirgs - les 6. & 7. -!