Que sait-on de Martin Bormann ?

Bonjour,

Pour ma part, je recommande vivement la lecture du bouquin qui nous débarrasse de la vision fantasmée d'un génie du mal oeuvrant dans l'ombre de son maître.

L'auteur au contraire jette de la lumière sur le personnage et poursuit ici son étude captivante et renouvelée du nazisme.

Le plus intéressant peut-être,
plus encore que les sources inédites, par exemple les passages non édités des mémoires de Wagener, premier employeur de Bormann parmi les dirigeants nazis,
ce sont les sources très accessibles et parfaitement négligées, même par le consciencieux Jochen von Lang, comme certaines des lettres échangées entre Martin et Gerda Bormann en 1943-45, éditées en 1954.

Tel est le cas du récit d'une engueulade entre Bormann et Hitler en août 1944 au sujet de Karl Brandt, des plus instructives sur chacun des protagonistes (ainsi que sur Leonardo Conti, l'autre patron de la médecine nazie) et sur le fonctionnement du régime.

En effet, l'engueulade en question est un moment saisissant (et glaçant) du livre.
Quant à la correspondance avec son épouse c'est une fenêtre assez gênante sur l'intimité du couple, intimité où le nazisme trouve aussi sa place !

La fin de Ian Kershaw met bien en avant les luttes des hauts dignitaires.

Ribbentrop... Un sacré idiot ce type.

Bormann a envoyé un télégramme à Doenitz le 1 er mai 1945 qui disait Grosso modo '' le Führer est mort. Vous êtes le président du Reich. Je vais venir vous apporter l'ordre en main propre ''. '' en main propre'' cela montre son côté bureautique à son paroxysme et son côté égocentrique. Alors que Berlin est encerclée '' c'est moi qui vous transmets le testament d'Hitler''.

Pour Ribbentrop, Pierre Nord affirme qu'il se voyait comme un nouveau Talleyrand !

Dans ses gaffes les plus célèbres '' Monsieur Vincent Churchill '" ou son salut salut hitlerien devant le roi anglais.
Pour en revenir à Bormann je ne comprends pas trop qu'un débat existe encore aujourd'hui sur une possible fuite en Amérique du Sud. Sa mort en mai 45 est bien prouvée.

Dans les années 80j'avais lu un bouquin prouvant sa fuite grace aux contacts qu'il aurait eu avec les services Britanniques,il aurait disparu en passant par une plaque d'égout sous un char immobilisé puis des égouts et des tunnels de métro,il aurait franchi la zone soviétique en suivant les canaux grâce à une tenue d'homme grenouille.Les Anglais l'auraient hébergé pendant une paire d'années,il se serait marié puis, reprotégé par les USA en échange du travail de ses réseaux,il finit par se noyer en Amérique du Sud..après sa mort,les USA auraient ramené le corps en Allemagne......et arrangé les choses pour qu'il soit "découvert" mettant fin ainsi au constant harcèlement d IsraeL......l

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour,
Voici ce que j’ai pu lire au sujet de son décès :
Selon Erich Kempka (le chauffeur d'Hitler), Bormann a été tué en tentant de franchir les lignes russes par un obus antichar qui a touché le char dans lequel ils tentaient de s'échapper.
Kempka, temporairement aveugle à l'époque, a néanmoins affirmé avoir vu le cadavre de Bormann. Le chef de la jeunesse hitlérienne, Artur Axmann , d'autre part, croyait que Bormann s'était suicidé et a affirmé avoir vu le corps de Bormann le 2 mai 1945, dans l' Invalidenstrasse , au nord de la rivière Spree à Berlin.
Les doutes, cependant, ont persisté et de nombreuses traces de Bormann ont été signalées, à partir de 1946 lorsque sa présence dans un monastère du nord de l'Italie a été annoncée. La même année, sa femme Gerda (une nazie enragée et fille du juge suprême du Parti, Walter Buch) est décédée d'un cancer dans le Tyrol du Sud, bien que ses dix enfants aient survécu à la guerre. Il a ensuite été allégué que Bormann s'était échappé (comme d'autres nazis fidèles) via Rome en Amérique du Sud. Réputé pour s'être installé en Argentine où il vivait secrètement comme millionnaire, prétendument repéré au Brésil et aussi au Chili, les traces de Bormann se sont avérées aussi insaisissables que l'anonymat dans lequel il est arrivé au pouvoir.
Condamné à mort par contumace à Nuremberg le 1er octobre 1946, il a été officiellement déclaré mort par un tribunal ouest-allemand en avril 1973. Les restes trouvés en 1972 près de la gare de Lehrter à Berlin-Ouest ont subi des tests génétiques en 1998, qui ont confirmé que les restes étaient bien celle de Bormann. Des fragments de verre ont été découverts dans la mâchoire de Bormann lors de l'autopsie, et la cause du décès a été jugée comme étant un suicide par capsule de cyanure.
Sources: Wistrich, Robert S. Who's Who in Nazi Germany, Routledge, 1997;
Gutman, Israel. ed. Encyclopedia of the Holocaust. Vols. 1-4. NY: Macmillan, 1995;
Potterton, Louise. "Not His (God)Father's Son". The Jerusalem Report, August 22, 1998
Mais tout reste bien nébuleux.

L'aventure et le cataclysme hitlérien ont toujours alimenté des phantasmes.......surtout dans des pays dont la puissance des services" obscurs" peuvent couvrir tous les produits des imaginations les plus extravagantes......

Les témoignages semblent contradictoires mais lorsqu'on les recoupe, il est possible de reconstituer les faits.
Le groupe d'occupants du Fuhrerbunker dans lequel se trouvait M Bormann a en effet été arrêté sur le pont en traversant la Spree quand le blindé derrière lequel ils s'abritaient a été touché par un obus. Ce qui a fait croire à Kupka que M Borman qui se trouvait devant lui, avait été tué dans l'explosion. En fait une partie du groupe, dont Martin Bormann, a réussi à passer. L'Obersturmbannführer Stumpfegger et Martin Bormann ont tenté leur chance de leur côté (ce qui permet de douter de la version qui affirme que Stumpfegger était quelques heures plus tôt complétement ivre et n'aurait pas été en état physique de participer à l'assassinat des enfants Goebbels) . Le reste du Groupe a poursuivi mais est tombé sur un barrage russe qui l'a obligé à rebrousser chemin. Ce serait à cette occasion que les corps de Bormann et Stumpegger auraient été aperçus dans un trou d'obus. Il semble que plus tard des soldats russes ont récupéré sur un des corps des carnets personnels appartenant à Bormann.
Les témoignages sembleNT converger vers cette version, en plus de la découverte du corps plus tard. De plus Ludwig Stumpfegger était celui détenait le stock de pilules de cyanure.

Dans le groupe de Bormann il y avait Günther Schwägermann. Né en 1915, il est présenté sur internet comme le dernier survivant du führerbunker . Toutefois je ne trouve aucune infos sur lui. Bien que l'âge de 107 soit possible, je pense que sa date de décès est inconnue.

Avez vous plus d'infos sur ce personnage ?