Bonsoir,
Merci pour l’immense travail accompli.
Au sujet de la ligne Maginot Je souhaite savoir pourquoi la quasi-totalité des SF longeant le Rhin ne sont pas traités ? Du moment que la ligne Maginot alpine et en Corse le sont c’est incompréhensible.
A croire que, comme les fortifications sont dites légères et que les troupes ont dû se replier dans les Vosges en abandonnant leurs casemates, elles n'ont pas le droit de cité. Ce choix de l'auteur suit celui des auteurs d' «Hommes et Ouvrages de la Ligne Maginot» qui les ont négligé; ce fut un choix éditorial comme me l'expliqua un des auteurs.
Pour illustrer mon propos, et afin de compléter les articles, je vous cite le SF de Mulhouse qui compte trois puis finalement deux sous-secteurs. Dont celui de Schlierbach qui est celui dans lequel le 10e RIF est principalement stationné ; complément à votre tableau des RIF. Ces informations sont disponibles au SHD Vincennes, cote 33 N 129. Ces informations sont encore plus faciles d'accès dans "Guerre 1939-1945. Les grandes unités françaises : historiques succincts" tome 3. Pourtant elles ne figurent pas dans les sources citées par l’auteur.
Parler de ces secteurs aurait permis de mettre en lumière l'affectation de troupes non Maginot à ces missions de gardes sur les bords du Rhin. L'importance de cet emploi a mené au projet de de qualifier de « forteresse » ces troupes, lors des réflexions aboutissant à la transformation de certains en SF en division d’infanterie de forteresse (DIF), hiver 1939-1940.
Pour le SF Mulhouse il s’agit, dans un document de décembre 1939, de transformer en RIF le 371e RI et d’intégrer le 8e bataillon de mitrailleurs au 371e RI ou au 10e RIF (archives NARA T-84 Roll 483-Captured French 8th Army Maginot Line Records 1939-40).
La négligence de ne pas parler du secteur fortifié d’Altkirch cache sa mission de verrou sur l’aile droite de l’armée française face à l’Allemagne à la frontière suisse. Et le fait que les projets de GO et PO du secteur sont victimes des coupes budgétaires pour aboutir à de la fortification légère. Qu’il est également le point de départ de l’opération H, en Suisse ; pendant de l’opération Dyle-Breda.
Ces SF du bords des Rhin auraient pu être le point de départ d’une comparaison qualitative et organisationnel avec le Westwall qui lui fait directement face et qui justement possède beaucoup de points communs avec eux.
Il aurait été également juste de parler des SF du nord de la France et des combats qui y sont menés.
Enfin je suis surpris de ne pas découvrir dans le sources le site Wikimaginot qui est à ce jour ce qui ce fait de mieux. Puisque notamment il intègre ce qui a été négligé dans les livres cités en source.
Un jour je me servirai du fruit de mes recherches en cours, sources de mes écrits supra, sur la 8e armée pour rédiger un article sur l’opération H.