Post Numéro: 32 de juin1944 06 Sep 2009, 17:41
C'est pourquoi vous êtes reçus avec bienveillance, non pas pour vos beaux yeux, mais pour l'audience que vous amenez vers le livre de M. Beevor. Et le business éditorial sait bien que le buzz généré est prescripteur, comme on dit dans le landerneau marketing.
Eh bien si, Clayroger, j'ai la prétention de connaitre suffisamment bien Antony Beevor et correspondre avec lui très régulièrement pour savoir qu'il est pour le moins allergique à tout ce qui touche au monde du web et qu'il n'a pas besoin de nous pour vivre. Je peux te garantir et même affirmer que c'est parce que nous nous connaissons qu'il a accepté cette interview.
Il y a là deux nuances évoquées supra :
- tout d'abord, le livre d'Antony Beevor n'est pas parfait, certes. A chacun de savoir si il doit l'acheter ou pas. Malgré les relations très cordiales que j'entretiens avec lui, je ne m'empêche pas de signaler des erreurs lorsque je les constate. Tout comme j'entretiens des relations amicales avec François Delpla et que ce n'est pas pour autant que je lui accorde l'absolution sur la totalité de ses écrits. J'ai le caractère assez indépendant pour n'être assujetti à personne.
- Secundo, le petit magazine bimestriel que nous éditons est le fruit d'un travail acharné. Lorsque j'examine notre structure, très amateure, j'ose prétendre que proposer une interview de M. Beevor est un évènement. D'ailleurs connaissez vous un autre endroit ou parution gratuite ou l'on ait proposé en douze mois des interviews de Ian Kershaw , Antony Beevor et Daniel Costelle ? réflechissez bien à cela... Alors, Messieurs, commencez par vous questionner sur le nombre d'heures d'investissement de notre équipe, mois après mois... Après tout, si c'est la gratuité qui vous empêche de dire merci plus souvent, ca peut s'arranger.
Que l'on critique un auteur, avec arguments à l'appui fait partie du jeu et il est de notre devoir de le respecter. Que l'on annonce des faits qui sont totalement faux et surtout sans aucun fondement, halte là... Retombez les pieds sur terre : Ni Kershaw ni Beevor ni Costelle n'ont besoin de nous pour vivre. Ils l'ont fait parce qu'ils trouvent notre démarche novatrice... Désolé de ne pas vous dire autre chose que la vérité.