Post Numéro: 19 de François Delpla 01 Sep 2008, 17:59
A propos des vingt-neuf faux documents glissés dans les archives nationales britanniques, suivant leur communiqué du 3 mai dernier, et utilisés par l'historien Martin Allen, vous avez signé en mai dernier avec sept autres spécialistes britanniques de la Seconde Guerre mondiale une lettre ouverte réclamant, à défaut des poursuites que la justice britannique ne veut pas engager pour des raisons, dit-elle, "d'intérêt public", la publication d'un rapport officiel sur ce sujet. Pouvez-vous nous dire quelles suites a eues votre démarche ?
texte de la lettre :
Archives forgeries: official report is in public interest
Published: May 6 2008 03:00 | Last updated: May 6 2008 03:00
From Sir John Keegan, Sir Ian Kershaw, Sir Max Hastings and other historians.
Sir, Your report (May 3) that the National Archives in Kew was seeded with 29 forged documents is a cause for concern among historians. That concern is exacerbated by the fact that, despite a lengthy police investigation, no prosecution will take place in connection with this apparent attempt to distort our view of the past.
The integrity and reputation of the National Archives, and other institutions like it around the world, are precious commodities.
In the absence of a judicial process, it must surely be in the public interest for some kind of official report on this matter to be compiled and published.
That would act as a deterrent to those who might be tempted to undertake similar activities. It would also quash speculation about the origin of, and motivation behind, these forgeries.
John Keegan
Ian Kershaw
Max Hastings
M.R.D. Foot
Antony Beevor
Niall Ferguson
Andrew Roberts
Tristram Hunt
Traduction :
Monsieur,
Votre reportage du 3 mai suivant lequel on a introduit dans les Archives nationales de Kew 29 faux documents est un sujet de préoccupation pour la communauté des historiens. Une préoccupation exacerbée par le fait qu'en dépit d'une interminable enquête de police, cette tentative présumée de fausser notre vision de l'histoire ne donnera lieu à aucune poursuite.
L'intégrité et la réputation des Archives nationales et des autres institutions de ce type à travers le monde sont des biens précieux.
A défaut de poursuites judiciaires, il serait certainement dans l'intérêt public qu'une sorte de rapport officiel soit élaboré et rendu public.
Voilà qui pourrait dissuader quiconque pourrait être tenté de se lancer dans des entreprises de ce genre. Cela ruinerait aussi les spéculations sur l'origine et les motifs de ces falsifications.