DEBAT DU MOIS DE MARS : Le temps des incertitudes

[dynamo]

Salut tout le monde !
Je connais mal le sujet, et encore moins la Royale; je me pose une question. A priori, une unité en mer doit pouvoir prendre les décisions nécessaires à sa survie, du moins le capitaine d'un navire doit agir en conséquence. Quelle était la réelle autonomie du commandement, à Mers el-Kebir ?

Cdt,
Tienno

Un chef d'escadre peut prendre des accords locaux pour la pérennité des armes que le pays lui a confié, mais il ne peut en aucun cas prendre des décisions qui entraînent le pays dans la rupture d'une convention d'armistice ou dans la mise en guerre de ses unités sans une validation politique (sauf légitime défense)

Bonsoir Tienno,

Un bâtiment de guerre n'est pas un paquebot. Les commandants exécutent les ordres des amiraux qui, eux, obéissent au gouvernement (en situation normale). Là, il s'agissait de faire le choix de la dissidence avec des conséquences pour le pays (probablement occupation totale) et en entraînant les équipages dont la grande partie avait envie de rentrer chez eux pour s'occuper de leurs familles.

Ceux qui ont fait le choix de continuer le combat l'ont fait à titre individuel. Que ce soient des soldats, des marins ou des aviateurs.
Rares ont été les cas où le commandant d'une unité a entraîné ses hommes dans la dissidence. Celui qui me vient à l'esprit est justement un marin, le commandant Drogou qui emmena son sous-marin, le Narval, à Malte.

[dynamo]

On ne peut comparer des ralliements individuels et le ralliement au complet d'une escadre.
Les marins, comme les membres des autres armes avaient le même état d'esprit, unanimement ils étaient patriotes et anti-allemands.
On ne peut cependant imaginer une des composantes terre, air, mer désobéir aux autorités et rallier un camp, aussi légitimes que soient les motifs.

[Prosper Vandenbroucke]

Juste une petite remarque!!
La soirée débats ne tourne pas uniquement autour du pourquoi et du comment de Mers El Kebir.
Il y a aussi le "Blitz"
Il y a également la résistance de l'Angleterre.
Il y a Montoire.
Il y a la guerre du désert.
Bref, il s'agit de débattre d'une période allant de juillet 1940 à mai 1941!!
Amicalement
Prosper

Je dois me lever tôt demain matin, je suis dans l'obligation de vous quitter.
Bonsoir et bonne continuation.

[Prosper Vandenbroucke]

Pas de soucis Yvonnick.
C'est une nouveauté, ce débat restera ouvert jusqu'au dimanche 18 mars à 21h00.
Mais que cela ne vous empêche pas de continuer de débattre.
J'ose d'ailleurs espérer que de nombreux membres viennent rejoindre ces échanges.
Amicalement
Prosper

A parler de dissidence, d'autres officiers l'ont fait. Pourquoi la marine a-t-elle réagit autrement ? Autre culture, autre structure ?
Autrement dit, était-elle plus attachée à l'Etat, plus traditionaliste ?

Cdt,
Tienno

Edit : bref, quel était l'état d'esprit au sein de ce corps ?

Les marins n'ont pas réagit différemment des autres armes

2300 marins rallieront les FNFL ou la Royal Navy en 40, je n'ai pas le chiffre total des ralliements mais je doute qu'il dépasse les 10 000 toutes armes confondues. Rien qui permet de tirer des conclusions sur des réticences particulières au sein de la Marine

Surtout que Mers el-Kébir a déjà été mainte fois débattu sur ce forum, le sujet est un peu usé.
Je préférerais engager sur la bataille d'Angleterre et le Blitz.
A partir de quelle date, a-t-on décider d'attaquer par voie des airs la G.B.

cdlt*

[dynamo]

Si on se place côté allemand, la bataille d'angleterre, n'a t'elle pas été qu'un énorme gâchis d'équipages formés, d'appareils, de matière rares, aluminium, électronique, etc.
Toute cette force dilapidée, n'a t'elle pas manquée plus tard à cette luftwaffe appelée à se multiplier ensuite sur tous les fronts jusqu'à la fin du conflit.