Barbu a écrit:Bonsoir. Je pense que De Gaulle n'est pas la panacée stratégique […] dans sa théorie, il fait intervenir les blindés sans appui d'infanterie portée, ce qui lui aurait posé de sacrés problèmes. Son intervention est autant politique que militaire, et c'est là qu'il est le meilleur des officiers français, pour les chars, des gens comme Delestraint par exemple sont peut-être meilleurs que lui. Par contre, dans ses interventions sur le front, réussir ce qu'il a fait avec une unité en cours de création (donc incomplète, et sans entrainement en tant qu'unité) chapeau, il fallait le faire.
Entièrement d’accord avec vous, et il n’y a qu’à lire le règlement d’emploi de la cavalerie mécanisée de 1937 pour y voir le futur emploi et la composition des divisions blindées de la libération (dont les effectifs et la composition seront juste « dopés »). Précisons que à la différence de ce règlement, le règlement d’emploi des divisions cuirassées ne sera publié qu’en 1940, ce qui ne facilite pas sa diffusion.
Il faut à mon sens faire la différence entre deux mondes qui s’ignorent et se développent chacun dans leur coin durant l’entre-deux guerres : la cavalerie et l’infanterie (dont dépend les BCC). Si De Gaulle prêche quasi seul chez les fantassins et on le met sur un piédestal mérité pour avoir voulu persister dans ses idées, on oublie toujours que c’est tout l’inverse dans la cavalerie où la majorité des officiers ont l’esprit « cavalier » et qui vont pousser leurs programmes d’études de chars en ce sens (ce qui donnera le S35, les H35 et 39, ces derniers étant repris par l’infanterie en panne de modèles récents mis à part les B1 et R35, à l’approche de 1940)
sancho_de_cuba a écrit:une industrie de guerre activée trop tardivement --> les politiques ont été trop lents à voir le péril.
Trop lents peut-être avant 1936 mais à contrario c’est l’afflux de crédits par le gouvernement Blum, jusqu’ici du jamais vu pour l’armée, qui va paralyser aussi la production de blindés modernes notamment. Les directions d’armes, incapables de se décider pour des nouveaux modèles impliquant de grosses commandes, ne commandèrent que des petits lots aux industriels qui ne prenaient donc pas la peine de créer de vastes chaines de montage pour des modèles qui changeraient 1 an plus tard. Résultat : une multitude de modèles de véhicules, dont certains très vite dépassés.
Barbu a écrit:JD arrétez les vieux poncifs éculés qui sont, depuis longtemps passés à la trappe de l'Histoire: jamais la productivité des ouvriers français n'a été aussi bonne que dans ces années là, quand aux sabotages communistes, ils n'existent de toute évidence que dans l'imaginaire de certains sans aucunes preuves d'archives. Je n'en dirai pas autant des sabotages de l'extrème droite!!! Amitiés. Bernard (vous saviez que vous me feriez démarrer, n'est-ce pas ?)
Désolé mais j’ai moi-même vu non pas des archives mais des récits d’officiers voyant peut-être pas des sabotages, mais du débraillage début mai 1940.
Amicalement
PS : Peut-être pourrions-nous aussi un peu parler des combats pour l’honneur ? Etaient-ils vraiment utile ? Sauver un maximum de soldats de la capture avant un armistice inéluctable ou véritable illusion d’une résistance possible dans l’attente d’une poursuite du combat ailleurs ?