Edit par fbonnus :
Pour des raisons d'organisation de ma part et d'un oubli technique impardonable, le QUIZZ MENSUEL avec la CLE USB à GAGNER est reporté à DEMAIN SOIR SAMEDI 22 OCTOBRE - En vous remerciant de votre compréhension, et PROMIS, demain tout sera calé.---------------------------------------
Le 1er septembre 1939, l'armée allemande envahit la Pologne. Liés au gouvernement polonais par un traité d'assistance depuis 1921, la Grande-Bretagne et la France mobilisent à leur tour, tout en adressant à Berlin un ultimatum. Sans réponse, les deux alliés déclarent la guerre au IIIe Reich d'Hitler le 3 septembre, à 11 h par l'Angleterre, à 17 h par la France, suivis le même jour par l'Australie et la Nouvelle-Zélande et, quelques jours plus tard, par le Canada et l'Afrique du Sud. Le 5 septembre, les Etats-Unis proclament leur neutralité. Pendant ce temps, l'offensive ennemie se poursuit vers Varsovie en bousculant les forces polonaises désemparées par une forme nouvelle de bataille : la guerre-éclair menée par les généraux allemands.
Sur mer et dans les airs, aussitôt la Deuxième Guerre mondiale se déchaîne : dès le 3 septembre, un sous-marin allemand, l'U-30, torpille un paquebot anglais, l'Athenia, qui coule au large de l'Irlande tandis que des avions anglais attaquent la base navale ennemie de l'île d'Heligoland. Ce jour-là, déjà 80 % des sous-marins allemands sont en opérations ; l'un d'eux, le 17 septembre, envoie par le fond le porte-avions Courageous et pire encore, le 14 octobre, le cuirassé Royal Oak est torpillé par l'U-47 qui s'est introduit en pleine base navale de Scapa Flow. D'autre part, la Kriegsmarine sème des mines magnétiques partout dans la Manche.
Dans l'Atlantique sud, en décembre, le cuirassé de poche Admiral Graf Spee, bloqué à Montevideo par une armada britannique, est sabordé par son équipage. Trois semaines avant, en mer du Nord, le croiseur anglais Rawalpindi était coulé par deux croiseurs ennemis.
Sur le front terrestre, à l'Est, le 27 septembre, c'est la reddition de Varsovie. La République polonaise est vaincue. Le traité germano-soviétique partage le pays entre les deux envahisseurs.
A partir du 1er septembre, 520 000 réfugiés français ont été évacués des zones frontalières. La ligne Maginot divise ces régions en secteurs fortifiés. Les troupes de forteresse servent les ouvrages et les intervalles.
Dans le cadre franco-polonais du traité de 1921 et de la convention militaire de 1936, le généralissime Gamelin déclenche une opération sur le front Ouest pour soulager l'armée polonaise, dans la région sarroise, menée par le groupe d'armées n° 2 du général Prételat dont la mission est de progresser dans la zone en avant de la ligne Siegfried. C'est surtout une sorte de rectification du front pour résorber deux saillants, celui de la Warndt et celui de la Bliess.
Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1939, les unités s'ébranlent, avançant avec précaution dans la partie évacuée par l'ennemi et piégée par lui, perdant des hommes, victimes de mines.
La forêt de la Warndt est prise par la 42e division d'infanterie tandis que la 4e armée occupe les villages de Carlsbrunn, Saint-Nicolas, la 3e armée prenant Biringen. Le 9, se déroulent quelques combats d'infanterie. Les Français passent la Sarre à Welferding, avancent sur le plateau d'Auersmacher. Les éléments progressent lentement. Des chars R 35 du 20e B.C.C. avancent au nord de Bliesbrück : quatre sautent sur des mines.
Le lendemain, les Allemands contre-attaquent, s'emparant du village d'Apach que les Français reprennent le soir. Le 32e R.I. prend la localité allemande de Brenschelbach, perdant tués un capitaine, un sergent et sept fantassins.
Au soir du 12 septembre, les Français s'emparent des villages allemands de Gersheim, Medelsheim, Ihn, Niedergailbach, Bliesmengen, Ludweiler, Brenschelbach, Lauterbach, Niedaltdorf, Kleinblittersdorf, Auersmacher, Hitlersdorf. Cette dernière localité, aujourd'hui Sitterwald, est prise le 9 septembre par le 26e R.I.
Le 12 septembre, le général Gamelin fait stopper l'avance, la limitant à la conquête d'un territoire de 25 km de long sur 5 à 8 km de large et la ligne Siegfried n'est pas attaquée.
A Abbeville, Somme, se tient la première réunion du Conseil suprême de guerre allié où Gamelin voit sa décision de ne plus attaquer à l'Ouest approuvée. Le général Georges, chef des 1er et 2e groupes d'armées du Nord et du Nord-Est, fait replier les unités derrière la ligne Maginot le 4 octobre. L'opération en Sarre a coûté environ 2 000 soldats français morts, blessés, malades.
Le corps expéditionnaire britannique (B.E.F.) du général Gort, débarqué à Nantes et à Saint-Nazaire, s'est intercalé entre les 7e et 1re armées françaises ; son G.Q.G. s'installe au Mans ; la 51e D.I. écossaise va prendre position à l'est, derrière la ligne Maginot.
Le 19 octobre, un traité d'assistance est signé entre les Alliés et la Turquie. Le 29, la Belgique se déclare neutre.
L'ennemi a dès lors le bénéfice de huit mois de délai afin de préparer son offensive générale. L'ennui se répand chez les soldats alliés ; l'armée française poursuit son organisation sur le terrain, renforce ses positions d'attente. Les unités, grâce à leurs corps francs, exécutent de nombreuses patrouilles pour obtenir des renseignements, capturer des prisonniers. Chaque camp ne cesse d'observer l'autre, en Lorraine, en Alsace ; de Sierck à Lauterbourg et jusqu'à Huningue, jumelles, télémètres, objectifs périscopiques scrutent le paysage. Un hiver des plus rigoureux ajoute ses intempéries à l'immobilisme inquiet de cette période, la "Drôle de guerre".
Avec les semaines qui s'écoulent, l'armée allemande commence à appliquer son plan pour la concentration des unités chargées de l'offensive incluant l'invasion de la Hollande, de la Belgique, du Luxembourg et de la France. L'objectif crucial, Sedan, dit "Schwerpunkt" doit être atteint à travers les Ardennes belges pour emboutir le dispositif français, réaliser la percée et son exploitation.
Source:
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/pag ... &idPage=87