DEBAT DU 21 Octobre 2011 - Début à 21H00: La drôle de guerre

Bonsoir à tous, je me joins tardivement à ce débat.

Hitler savait qu'en envahissant la Pologne, il déclencherait les foudres des Alliés ...

Rien n'est moins sûr ! Je m'appuie ici sur les travaux de Richard Overy ("Demain la guerre"), lequel met en avant un espoir certain chez les Allemands qui espèrent encore une fois que les Alliés occidentaux céderont à nouveau pour éviter la guerre (et cela fut près d'arriver, un Bonnet français ou un Halifax anglais étant près à d'importantes concessions pour préserver la paix, et même résolus si nécessaire à l'abandon de la Pologne). Certains témoignages nous montrent par ailleurs une surprise marquée et un certain désarroi dans l'entourage d'Hitler et dans les milieux militaires, lors de la déclaration de guerre quasi-conjointe anglo-française du 3 septembre.

J'ajouterai et ce sur un thème différent que, si l'Armée française était à vocation purement défensive et maîtrisait remarquablement bien son terrain, cela rend d'autant plus impardonnable son entrée en Belgique dès le début des hostilités abandonnant ainsi des positions préparées de longue date !

Jojo IV

[dynamo]

Mais lors de "l'offensive" de la Sarre le 2ème bureau ne sait pas qu'il n'y a rien en face? Comme ils ne sauront pas qu'il y a 10 divisions blindées en 40 planquées sous les sapins des Ardennes...

Lors de l'aventure de la Sarre, il y a en principe 43 divisions allemandes à l'Ouest.
C'est pas négligeable.
Mais ça n'a pas d'importance, même s'il n'y avait eu que les vieux de l'hospice, l'armée française ne serait pas allée plus loin.
Elle n'en a pas les moyens.

[fbonnus]

Bonsoir à tous, je me joins tardivement à ce débat.

Hitler savait qu'en envahissant la Pologne, il déclencherait les foudres des Alliés ...

Rien n'est moins sûr ! Je m'appuie ici sur les travaux de Richard Overy ("Demain la guerre"), lequel met en avant un espoir certain chez les Allemands qui espèrent encore une fois que les Alliés occidentaux céderont à nouveau pour éviter la guerre (et cela fut près d'arriver, un Bonnet français ou un Halifax anglais étant près à d'importantes concessions pour préserver la paix, et même résolus si nécessaire à l'abandon de la Pologne). Certains témoignages nous montrent par ailleurs une surprise marquée et un certain désarroi dans l'entourage d'Hitler et dans les milieux militaires, lors de la déclaration de guerre quasi-conjointe anglo-française du 3 septembre.

J'ajouterai et ce sur un thème différent que, si l'Armée française était à vocation purement défensive et maîtrisait remarquablement bien son terrain, cela rend d'autant plus impardonnable son entrée en Belgique dès le début des hostilités abandonnant ainsi des positions préparées de longue date !

Jojo IV

J'entends bien votre point de vue, mais j'ai du mal à imaginer qu'Hitler pensait que les Alliés allaient laisser passer cela, c'était vraiment trop gros, par contre, il pensait peut-être, une fois fait, pouvoir les "rouler dans la farine" avec son art de la roublardise et finir par leur faire accepter le nouvel état de fait ...

Certains témoignages nous montrent par ailleurs une surprise marquée et un certain désarroi dans l'entourage d'Hitler et dans les milieux militaires, lors de la déclaration de guerre quasi-conjointe anglo-française du 3 septembre.

je parlais de Hitler, pas de son entourage. Un seul témoignage fait état de sa réaction au reçu d ela déclaration de guerre anglaise, celui de Paul Schmidt et il est ambigu. C'est maigre pour démontrer qu'il était nul au point de ne pas comprendre que sa propre attitude ne laissait d'autre choix à Paris comme à Londres.

Bref, Overy se trompe à mon avis.

[dynamo]

J'ajouterai et ce sur un thème différent que, si l'Armée française était à vocation purement défensive et maîtrisait remarquablement bien son terrain, cela rend d'autant plus impardonnable son entrée en Belgique dès le début des hostilités abandonnant ainsi des positions préparées de longue date !

Jojo IV

La France et la Grande Bretagne avait pris un engagement d'honneur auprès de la Belgique en cas de violation de son territoire.

Jumbo,

D'accord, mais le peuple vote. Le parlement à son mot à dire, je pense, dans les budgets. Par exemple, la ligne Maginot coûte cher, il faut donc sacrifier autre chose dans le budget de l'armée.
Les discussions entre les militaires et les politiques doivent être très complexes à analyser.

Cordialement

Renaud

[fbonnus]

Certains témoignages nous montrent par ailleurs une surprise marquée et un certain désarroi dans l'entourage d'Hitler et dans les milieux militaires, lors de la déclaration de guerre quasi-conjointe anglo-française du 3 septembre.

je parlais de Hitler, pas de son entourage. Un seul témoignage fait état de sa réaction au reçu d ela déclaration de guerre anglaise, celui de Paul Schmidt et il est ambigu. C'est maigre pour démontrer qu'il était nul au point de ne pas comprendre que sa propre attitude ne laissait d'autre choix à Paris comme à Londres.

Bref, Overy se trompe à mon avis.

François,
Est-ce là à dire qu'Hitler pensait au fond de lui que les Alliés allaient donc laisser passer cela en privilégiant la voie diplomatique ? C'est plus de la folie là, c'est de l'inconscience à mon avis, ou alors je n'ai pas tout compris
Amicalement

Rien n'est moins sûr ! Je m'appuie ici sur les travaux de Richard Overy ("Demain la guerre"), lequel met en avant un espoir certain chez les Allemands qui espèrent encore une fois que les Alliés occidentaux céderont à nouveau pour éviter la guerre

D'après ce que j'ai compris, Hitler voulait une guerre avec la France. Si ce n'était pas en 1939, c'était quand?

[dynamo]

La crainte d'Hitler par rapport à la Belgique était que si les alliés prenaient position avant lui, le bassin de la Rhur aurait été directement menacé.
Et sans la Rhur pas de guerre.

[Jumbo]

Mais lors de "l'offensive" de la Sarre le 2ème bureau ne sait pas qu'il n'y a rien en face? Comme ils ne sauront pas qu'il y a 10 divisions blindées en 40 planquées sous les sapins des Ardennes...

Lors de l'aventure de la Sarre, il y a en principe 43 divisions allemandes à l'Ouest.
C'est pas négligeable.
Mais ça n'a pas d'importance, même s'il n'y avait eu que les vieux de l'hospice, l'armée française ne serait pas allée plus loin.
Elle n'en a pas les moyens.

L'armée française n'est pas prête en septembre 39? A cause de la lenteur de la mobilisation?