Forum Le Monde en Guerre

nous n'avions pas de force capable de se projeter eu delà de la ligne Siegfried.
Rappelons qu'en septembre 39, le BEF n'est pas là et que la Belgique est neutre.

Neutre et extrêmement susceptible

dynamo a écrit:Lors des négociations de la délégation franco-britannique avec les soviétiques, les diplomates et gouvernants auraient du mettre la Pologne en face de ses refus d'autoriser le passage de l'armée rouge sur son territoire dans le cas d'une alliance contre l'Allemagne.

Oui dynamo, mais les polonais, il faut les comprendre : pour les russes, ils avaient quelques raisons (l'Histoire !) d'être méfiants...

DrJosef a écrit:Neutre et extrêmement susceptible

Qu'entend-tu par cette affirmation?

Enfin, pas de force capable de projection, ce n'est pas tout-à-fait vrai. Le plan qui était prévu en cas d'agression allemande était quand même de se lancer en Belgique et de prendre les Allemands par coup de faux; c'est le mouvement qui a été exécuté en mai 40. Seulement les troupes "offensives" m'étaient ni complètement mobilisés ni placées au bon endroit, et le temps que nous puissions intervenir, je crois que l'état-major avait compris que la Pologne était stratégiquement condamnée. Il y a d'ailleurs une certaine analogie entre la posture de la Pologne et la posture soviétique au moment de Barbarossa: un écran au plus près de la frontière sans profondeur et sans réserve stratégique.

alberto a écrit:
Oui dynamo, mais les polonais, il faut les comprendre : pour les russes, ils avaient quelques raisons (l'Histoire !) d'être méfiants...

Je veux bien comprendre toutes les raisons des polonais, qui se sont d'ailleurs vérifiées jusqu'en 1989.
Mais, nous, les Français, qu'allions nous faire dans ce baril de poudre ?

Prosper Vandenbroucke a écrit:

DrJosef a écrit:Neutre et extrêmement susceptible

Qu'entend-tu par cette affirmation?

Je pense qu'il y a eu avant la guerre de nombreuses querelles entre les gouvernements français et belges, notamment au sujet de la continuation de la Ligne Maginot. Il n'y a pas eu beaucoup de coopération militaire avant-guerre entre les gouvernements français et belges d'une part, et les gouvernements français et polonais d'autre part. Je pense que les politiciens et militaires français, Gamelin en tête, ont été perçus comme "se payant de mots", et finalement des gens pas très fiables, sur qui on ne pouvait pas compter, de telle sorte que la meilleure manière de procéder pour la Belgique était de surtout éviter toute provocation envers Hitler, car elle savait ne pas recevoir de soutien valable en cas de problème...

Cher Prosper, je crois que le bon Dr. Joseph veux faire allusion au fait que SM le Roi ( des belges)ne souhaitait pas voir le ligne Maginot prolongée le long de sa frontière.

Est-ce que ce pacte germano-soviétique n'a pas contribué à faire hésiter les occidentaux? N'avait-on pas un peu peur d'avoir deux super-puissances sur le dos?

DrJosef a écrit:Enfin, pas de force capable de projection, ce n'est pas tout-à-fait vrai. Le plan qui était prévu en cas d'agression allemande était quand même de se lancer en Belgique et de prendre les Allemands par coup de faux; c'est le mouvement qui a été exécuté en mai 40. Seulement les troupes "offensives" m'étaient ni complètement mobilisés ni placées au bon endroit, et le temps que nous puissions intervenir, je crois que l'état-major avait compris que la Pologne était stratégiquement condamnée. Il y a d'ailleurs une certaine analogie entre la posture de la Pologne et la posture soviétique au moment de Barbarossa: un écran au plus près de la frontière sans profondeur et sans réserve stratégique.

Admettons que l'armée française perce, débouche, elle ne va pas loin dans l'exploitation.
Nous n'avons pas de plan stratégique et de plus, nous n'avons pas les moyens d'occuper très longtemps, l'armée française est sur un modèle défensif.