Signal a écrit:Personne sur le tourisme ? J'entre dans des considérations étrangères à la plupart, j'en suis conscient, mais importante pour l'avenir de ce patrimoine.
Ceux qui ont visité des sites, pourriez-vous nous parler de vos expériences, aussi bien bonnes que mauvaises, avez-vous des réflexions sur la gestion de ces sites ? La façon dont ils sont présentés, mis en valeur, etc ?
Seb,
Je ne sais par où commencer.
Je visite la LM depuis 1980 (moins longtemps que toi, je sais, et moins souvent - chanceux d'Alsacien!) et j'ai le sentiment d'avoir tout vu. Pas tous les ouvrages, tous les sites, mais tous les genres, et l'évolution des visites. La Ferté pas encore monument/nécropole, Bambesch avec les pompiers, Fermont et Schoenenbourg avec encore quelques anciens, le Hackenberg égal à lui-même et très professionel, le Sims du temps des écoles-à-feu et du commandant de la Région Militaire, puis ensuite l'explosion, avec le Michel, le Galgenberg, le FAC, Rohrbach/Fort Casso etc. Le Simserhof nouveau modèle, je m'abstiens; le FAC, superbe vieux béton mais visite mitigée, les autres, très reconstitution et peu huistoire et recueillement. Mais à côté de celà, il y a les sites moins connus et moins exploités, et qui recréent magnifiquement le paysage de la drôle de guerre et de mai-juin 1940. Je pense aux SF de Boulay et de Faulquemont, la Sarre, le Hochwald extérieur, et de temps en temps le musée P. Jost, le Shoenenbourg encore maintenant, la vallée du Schwartzbach, la région du Biesenberg et tant d'autres. Pour le touriste lambda, il trouvera à son pied. Pour le vrai curieux, il est facile de faire mieux. Et pour le vrai passionné, celui qui aime chercher, réfléchir, et mobiliser un peu d'imagination et s'équiper d'1 GPS de rando, de bottes et de livres, rien n'est perdu. La Ligne Maginot reste vivante, un monument aux espoirs et illusions des hommes, à leur vie et leurs exploits d'autrefois, à leurs défaillances de les conséquences.
C'est vrai que c'est dommage que le développement historico-touristique - infrastructure et esprit, les 2 - ne soit pas du niveau de l'espace historique de Normandie. Mais alors ça devient le tourisme de masse. Moi, en temps que particulier, et autodidacte dans ce domaine, je préfère la méditation et l'étude solitaire.
Voilà ma profession de foi; elle n'engage que moi.
Alain