Re: La rafle du Vel d'Hiv
Posté: 16 Mai 2014, 13:32
Bonjour,
"Votre vision du monde paysan (de l'époque, seulement ?) est à la limite du mépris."
Je n'ai aucun mépris pour le monde agricole, qu'il soit ancien ou moderne. Il a nourrit le monde, continue à le faire et espérons-le, continuera à le faire.
Si dire qu’un paysan (et pour moi ce n’est pas le nom péjoratif d’un métier) de la période qui nous concerne n’avait pas nécessairement la même culture, le même accès aux informations, ..., qu’un citadin d’une grande ville, en fait un illettré, un non intelligent, …, c’est comme dire d’un menuisier (j’en suis un ancien) n’est pas intelligent parce qu’ouvrier et non cadre. L’intelligence, les connaissances peuvent revêtir différentes formes qui se valent toutes.
Bien qu’originaire de la ville, j’ai dés tout petit fréquenté le monde agricole. Mes meilleurs souvenirs de vacances c’est (hors pour dormir) lorsque je vivais à la ferme, je gardais les biques, faisais la traite (à l’ancienne), … J’ai en grandissant rencontré pas mal de paysans, discuté avec eux, travaillé à la ferme.
J’y ai rencontré des gens simple, qui n’avaient pas fait nécessairement fait bac + 10, qui avaient des connaissances « générales », d’autres aussi différentes,…, heureux et fier de leur travail. Et cela ne les empêchait pas d’avoir du bon sens.
« Je pense que le rural de 1940 était plus près du rural de la fin XIXème/début XXème que du rural de la fin du XXème. Et ce sans que cela soit péjoratif. La notion et le besoin d’ordre, de stabilité, …, était surement plus sensible que dans les villes.
L’habitant des villes étaient surement plus près de nous que le rural. L’information circulait surement plus facilement qu’à la campagne, l’évolution était surement différente, l’impact des partis politiques, syndicaux, …, était surement plus sensible qu’à la campagne. Malgré cela la grosse partie de la population restait des « petites gens » avec une éducation minimaliste. »
Outre le fait d’avoir précisé que ce que je disais n’avait aucun sens péjoratif, je ne parlais pas spécifiquement des paysans, mais des ruraux (aussi bien les paysans, le menuisier, le boulanger, …) et d’une manière général.
Les habitants des petites villes ou gros villages avaient surement un accès plus facile aux informations, à la culture, aux syndicats, … Dans les écarts, dans les zones isolées, en montagne, …, ces informations arrivaient mais surement moins vite.
Bien évidemment la situation dans tel canton de tel département pouvait être différente d’un autre canton du même département (structure différent, densité de peuplement différente, géographie différente, éloignement et moyens de liaisons avec la ville différents, …). Et on peut faire cela partout. Un canton rural, proche de Paris et un canton rural au fin fond des Cévennes (j’adore) étaient surement très dissemblables.
Dire que le rural de 1940 était plus près du rural de la fin du XIX, n’est pas péjoratif. Le monde rural, son fonctionnement, sa vie, …, n’avait pas ; à priori ; fondamentalement changé dans cette période. A contrario, entre le rural de 40 et le rural de 2000, son monde a fondamentalement changé.
La lecture semble s’être arrêtée à un bout de phrase, mais pas sur les interrogations, questions,… C’est dommage. Il me semblait que cela pouvait relancer le débat et peut-être l’élargir. Je me suis peut-être planté.
A+
JP
"Votre vision du monde paysan (de l'époque, seulement ?) est à la limite du mépris."
Je n'ai aucun mépris pour le monde agricole, qu'il soit ancien ou moderne. Il a nourrit le monde, continue à le faire et espérons-le, continuera à le faire.
Si dire qu’un paysan (et pour moi ce n’est pas le nom péjoratif d’un métier) de la période qui nous concerne n’avait pas nécessairement la même culture, le même accès aux informations, ..., qu’un citadin d’une grande ville, en fait un illettré, un non intelligent, …, c’est comme dire d’un menuisier (j’en suis un ancien) n’est pas intelligent parce qu’ouvrier et non cadre. L’intelligence, les connaissances peuvent revêtir différentes formes qui se valent toutes.
Bien qu’originaire de la ville, j’ai dés tout petit fréquenté le monde agricole. Mes meilleurs souvenirs de vacances c’est (hors pour dormir) lorsque je vivais à la ferme, je gardais les biques, faisais la traite (à l’ancienne), … J’ai en grandissant rencontré pas mal de paysans, discuté avec eux, travaillé à la ferme.
J’y ai rencontré des gens simple, qui n’avaient pas fait nécessairement fait bac + 10, qui avaient des connaissances « générales », d’autres aussi différentes,…, heureux et fier de leur travail. Et cela ne les empêchait pas d’avoir du bon sens.
« Je pense que le rural de 1940 était plus près du rural de la fin XIXème/début XXème que du rural de la fin du XXème. Et ce sans que cela soit péjoratif. La notion et le besoin d’ordre, de stabilité, …, était surement plus sensible que dans les villes.
L’habitant des villes étaient surement plus près de nous que le rural. L’information circulait surement plus facilement qu’à la campagne, l’évolution était surement différente, l’impact des partis politiques, syndicaux, …, était surement plus sensible qu’à la campagne. Malgré cela la grosse partie de la population restait des « petites gens » avec une éducation minimaliste. »
Outre le fait d’avoir précisé que ce que je disais n’avait aucun sens péjoratif, je ne parlais pas spécifiquement des paysans, mais des ruraux (aussi bien les paysans, le menuisier, le boulanger, …) et d’une manière général.
Les habitants des petites villes ou gros villages avaient surement un accès plus facile aux informations, à la culture, aux syndicats, … Dans les écarts, dans les zones isolées, en montagne, …, ces informations arrivaient mais surement moins vite.
Bien évidemment la situation dans tel canton de tel département pouvait être différente d’un autre canton du même département (structure différent, densité de peuplement différente, géographie différente, éloignement et moyens de liaisons avec la ville différents, …). Et on peut faire cela partout. Un canton rural, proche de Paris et un canton rural au fin fond des Cévennes (j’adore) étaient surement très dissemblables.
Dire que le rural de 1940 était plus près du rural de la fin du XIX, n’est pas péjoratif. Le monde rural, son fonctionnement, sa vie, …, n’avait pas ; à priori ; fondamentalement changé dans cette période. A contrario, entre le rural de 40 et le rural de 2000, son monde a fondamentalement changé.
La lecture semble s’être arrêtée à un bout de phrase, mais pas sur les interrogations, questions,… C’est dommage. Il me semblait que cela pouvait relancer le débat et peut-être l’élargir. Je me suis peut-être planté.
A+
JP