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Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:12
de Audie Murphy
Pour répondre à Bruno (eh oui, je me permets), je crois comme lui que, politiquement, ces accords sur les clauses navales ont été profitables à Hitler et ont démontré que la Grande-Bretagne était prête à une grande ouverture vis-à-vis de l'Allemagne.

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:13
de dynamo
L'Angleterre espérait apaiser le dictateur par la négociation et la France n'était pas en état de se dissocier de l'Angleterre.

Le grand échec de la France fut de ne pouvoir conclure des alliances solides à l'Est.

Quand Hitler rentre à Prague, dans le même temps la Lituanie accepte le rattachement de Memel, les Roumains consentent des conditions commerciales à l'Allemagne, les Polonais annexent une petite partie du territoire tchèque, c'est la débandade.

Ce que je n'arrive pas à mesurer c'est la volte face anglaise, aprés avoir consenti aux nazis le droit de piétiner le traité de Versailles, voilà que les Anglais donnent des garanties aux Polonais, précipitant les démocraties dans la guerre.

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:13
de Lorenzo Calabrese
Bruno Roy-Henry a écrit:
laurentlemiltonien a écrit:Bruno,
En 38, est-ce que les théorie de la blitzkrieg sont assimilés par l'Etat-major général ? De plus, ces chiffres nous ne donnent que peu de renseignements, ils ne sont valables qu'avec l'optique opérationnelle adoptée par les Allemands alors.


Pour les Allemands, ils n'ont aucune pratique de la Blitzkrieg, encore très contestée par les généraux conservateurs. Les "Leichtdivisionen" sont encore des divisions de cavalerie, à peine mécanisée. Elles englobent chacune encore 2 régiments de cavalerie montée.

A noter que toute la Wehmacht est positionnée autour de la Tchécoslovaquie en septembre 1938. En dehors des garnisons dans les bunkers inachevés de la ligne Siegfried (loin d'être terminée), il n'y a que 5 Di pour s'opposer à une éventuelle attaque de la France. Leur chef, le général Adam en était désespéré...

Hitler était sûr de son coup: il savait que l'Angleterre neutraliserait la France, comme en 36...


Je crois comme tu le dis, à ce moment T la heer n'est pas prête, en aucun cas matériellement et encore moins stratégiquement ; les Guderian et Mainstein sont encore dans l'ombre. Mais pourquoi vouloir une guerre en 38 ?

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:15
de Prosper Vandenbroucke
Je viens de lire ceci dans un livre de Raymond Cartier " Le monde entre deux guerres 1919-1939:

Les dernieres signatures sont échangées à 1h35 du matin le 30 septembre.................Dans les rues, les Munichois chantent et dansent.
Le lendemain matin, la foule acclame Daladier et crie "Heil Frankreich".........Hitler contient mal l'exaspération que lui causent les manifestations des Munichois. Ils acclament la paix sauvée. Ils n'acclament pas la réunion des Sudètes et la victoire gagnée par l'énergie de leur Führer..


C'est quand même assez paradoxale et cela prouve que le peuple allemand, ou du moins une certaine partie, ne désirait pas la guerre.
Me trompe-je?
Prosper

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:15
de Litjiboy
Comme je suis ici pour apprendre, voici une petite question :

Ce que j'aimerais connaitre, ce sont les arguments principaux développés par Hitler pour que les Britanniques et les Français signent ces accords. Je suppose que, comme l'a laissé sous-entendre Audie et Bruno, ce n'était pas uniquement par sentiment de culpabilité envers un ancien ennemi ni par de bas sentiments anti-français de la part des anglais que ces accords furent signés.

Alors, quelle était l'essence même de l'argumentation de Hitler?

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:17
de Audie Murphy
Merci pour vos explications, messieurs Roy-Henri et lemiltonien. Ma petite provocation a fait ressortir un point intéressant.

Pour dynamo, je sais, c'est difficile à comprendre, mais l'Angleterre voulait faire comprendre à Hitler que c'était la dernière fois qu'elle cédait à ses caprices. Nous voyons bien aujourd'hui comment c'était ridicule.

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:18
de Bruno Roy-Henry
Hitler ne veut pas une guerre en 38: ce qu'il veut, c'est continuer son programme. Et il a l'accord des Anglais pour ça. Ce n'est pas un accord réel, écrit sur un papier, mais ça ressort des contacts qu'Hitler a rencontré, notamment le vieux Lloyd George.

Ne pas oublier que les Anglais ont une sainte frousse des bolcheviks et de Staline. Hitler a parlé du Lebensraum à l'Est. Les Anglais ne sont pas contre...

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:19
de Nicki le Bousier
Prosper Vandenbroucke a écrit:C'est quand même assez paradoxale et cela prouve que le peuple allemand, ou du moins une certaine partie, ne désirait pas la guerre.
Me trompe-je?
Prosper


Tu ne te trompes pas ! Le peuple allemand voulait la paix...avant d'etre intoxiqué.

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:19
de Audie Murphy
Prosper Vandenbroucke a écrit:Je viens de lire ceci dans un livre de Raymond Cartier " Le monde entre deux guerres 1919-1939:

Les dernieres signatures sont échangées à 1h35 du matin le 30 septembre.................Dans les rues, les Munichois chantent et dansent.
Le lendemain matin, la foule acclame Daladier et crie "Heil Frankreich".........Hitler contient mal l'exaspération que lui causent les manifestations des Munichois. Ils acclament la paix sauvée. Ils n'acclament pas la réunion des Sudètes et la victoire gagnée par l'énergie de leur Führer..


C'est quand même assez paradoxale et cela prouve que le peuple allemand, ou du moins une certaine partie, ne désirait pas la guerre.
Me trompe-je?
Prosper


Non, Prosper. La dernière chose que veulent les Allemands, contrairement à leurs dirigeants, c'est la guerre !

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:22
de Audie Murphy
Litjiboy a écrit:Comme je suis ici pour apprendre, voici une petite question :

Ce que j'aimerais connaitre, ce sont les arguments principaux développés par Hitler pour que les Britanniques et les Français signent ces accords. Je suppose que, comme l'a laissé sous-entendre Audie et Bruno, ce n'était pas uniquement par sentiment de culpabilité envers un ancien ennemi ni par de bas sentiments anti-français de la part des anglais que ces accords furent signés.

Alors, quelle était l'essence même de l'argumentation de Hitler?


Hitler invoque des troubles et des persécutions vécues par les germanophones des Sudètes. Il menace d'intervenir militairement pour faire cesser ces agissements envers ses frères. C'est pourquoi, dans le but d'éviter la guerre, les démocraties vont consentir à s'asseoir avec Hitler pour des négociations de la dernière chance.