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Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:32
de hell on wheels
Que le désir de maintenir la paix ait prévalu sur d'autres considérations politique je le conçois. Mais comme le rappelait Bruno, en laissant la bride lâche à Hitler lors des différentes phases de sa "reconquête" de la puissance allemande en Europe, les démocraties européennes ont conforté Hitler dans ses choix risqués. Y avait-il des hommes politiques et des intellectuels, suffisamment conscients, pour alerter les opinions publiques du danger que représentait l'Allemagne nazie pour la paix ?

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:32
de Audie Murphy
Et les États-Unis ? N'avaientils pas demandé à la France d'assouplir ces exigeances ? N'était-ce pas aussi par culpabilité ? Je viens bien croire que je n'y comprends rien, mais je vais essayer.

Pour laurentlemiltonien, Hitler était en effet assez fourbe pour cela.

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:32
de Lorenzo Calabrese
Bruno Roy-Henry a écrit: paralysant ainsi les vélléités de réaction françaises...

Tout est dans le mot, mais qu'est-ce qui explique cette volonté chancellente ou du moins plus tendre que la volonté française au sortir de la Grande Guerre ?

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:35
de Litjiboy
Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne suis absolument familier avec ce thème, donc, pardonnez la naïveté de mes questions.

Dans quelle mesure la signature des accords de Munich furent-ils déterminants dans la genèse de la seconde guerre mondiale? Car, en fait, il s'agissait pour les pays démocratiques de la quasi dernière chance d'enrayer la vague de succès d'Hitler. En signant les accords, ces pays contribuèrent à donner une aura sans pareil à Hitler, et le poussèrent à aller encore et encore plus loin dans ses exigences, sans plus pouvoir l'arrêter...
S'ils avaient refusé de signer ces accords, Hitler aurait peut-être alors connu son 1er revers politique important. Qui sait ce qu'il serait alors advenu?

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:36
de Audie Murphy
Il y a beaucoup à dire... La France, n'est pas plus chaude que l'Angleterre à entrer dans un conflit mondial. Hitler est déçu de voir la mollesse des Français et des Britanniques. Il veut la guerre et devra attendre à cause de ces damnés accords de Munich. Peut-être cela lui permettait-il de gagner du territoire sans qu'un coup de feu ne soit tiré, mais ça ne faisait que retarder son désir de faire la guerre.

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:41
de Lorenzo Calabrese
Audie Murphy a écrit:Il y a beaucoup à dire... La France, n'est pas plus chaude que l'Angleterre à entrer dans un conflit mondial. Hitler est déçu de voir la mollesse des Français et des Britanniques. Il veut la guerre et devra attendre à cause de ces damnés accords de Munich. Peut-êt
re cela lui permettait-il de gagner du territoire sans qu'un coup de feu ne soit tiré, mais ça ne faisait que retarder son désir de faire la guerre.

Entièrement en accord avec Audie, Hitler sort deçu de ses négociations ! Ce que je comprend mal, c'est le pourquoi ; sa nouvelle wehrmacht n'est pas prête, bien que la plupart de ses généraux soient belliqueux. Ce que je ne comprend vraiment pas, c'est la propension d'Hitler à vouloir absolument un conflit armé dès 38, alors que la Heer n'est pas prête.

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:43
de Nicki le Bousier
Audie Murphy a écrit:Peut-être cela lui permettait-il de gagner du territoire sans qu'un coup de feu ne soit tiré, mais ça ne faisait que retarder son désir de faire la guerre.


Oui, mais hitler s'estimait floué de n'avoir pu conduire une guerre limité avec les tchèques. Il avait vraiment envie d'en découdre car, parait-il, il y aurait pensé tout l'été...

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:45
de Bruno Roy-Henry
On évoque souvent la reculade des démocraties (France et Angleterre); je nuancerai quelque peu cette appéciation: le 30 septembre 1938, la France avalisait l'abandon de la Tchécoslovaquie décidée par l'Angleterre ! Sir Nevil Chamberlain avait décrété -en effet- que Herr Hitler était un individu respectable qui méritait toute la considération de l'empire Britannique.

Sur le plan des armements, la France était bien mieux placée qu'elle ne le serait en septembre 1939. Certes, l'infériorité de notre aviation était patente, puisque les Morane 406 entraient juste en ligne et que nous en avions seulement 2 groupes, face aux ME 109, déjà très nombreux. L'essentiel de notre chasse était encore basée sur le D.510, complètement surclassé.

Par contre, au niveau des blindés, nous possédions 1 600 char modernes, sans compter les FT 17 dont nous comptions encore 1 700 exemplaires. Certes, nos B1 bis, nos Somua, nos D.2 étaient encore peu nombreux. Moins de 400 à cette date. Mais nos R.35, nos H.35 nous assuraient de faire la différence.

A cette date, la Wehrmacht ne disposait que de 1 800 panzers, dont essentiellement 1 400 de Pz I et de Pz II qui n'étaient que des tankettes. Seulement 200 Pz III avaient été livrés et deux ou trois dizaines de Pz IV uniquement, dont la mise au point n'était pas terminée. Ainsi, dans le meilleur des cas, chaque Panzerdivision aurait compté environ 160 PZ I et II, une trentaine de Pz III et moins de 10 Pz IV. Au total, l'Allemagne ne formait à cette date que Quatre Panzerdivisionen dignes de ce nom, avec les effectifs indiqués précédemment. Les 4 divisions dites légères, ne comportaient que 140 Pz du modèle I et II, à peine renforcée par un nombre plus important d'automitrailleuses.

La ligne Maginot était achevée, pour l'essentiel. Par contre, la ligne Siegfried ne l'était pas, loin s'en fallait. Si Hitler attaquait la Tchécoslovaquie, il prenait le risque de voir notre armée s'enfonçer en Rhénanie et s'emparer sans coup férir de la Ruhr, tandis-qu'il serait en train de conquérir Prague.

Ne parlons pas de l'intervention anglaise, car alors, celle-ci amoindrissait la supériorité de la Luftwaffe. Certes, celle-ci aussi ne faisait que débuter son réarmement aérien. Néanmoins, la RAF comptait déjà une douzaine de squadrons équipés du fameux "Hurricane".

Mais, si notre intervention était souhaitable et possible (et la victoire probable), l'Angleterre en décida autrement et nous fit comprendre qu'elle ne nous suivrait pas: Daladier était trop pacifiste lui-même pour sortir le glaive sans l'autorisation de la nurse anglaise ! Et c'est ainsi que les 3 coups du grand drame européen allaient être frappés !!!

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:46
de Prosper Vandenbroucke
En ce qui me concerne, et je l'ai stipulé depuis le début, je ne suis guère expert en la matière, ces accords ou pseudo accords arrivent beaucoup trop tard. Les Français et les Britanniques auraient du réagir dès 1936 et l'occupation de la Rhénanie. L'armée allemande et son chef suprême n'étant pas encore prêt à une guerre d'expansion. Une intervention ou du moins un halte là à Hitler à ce moment là, aurait, je le pense, eu des répercussions beucoup plus efficaces.
Prosper

Nouveau messagePosté: 10 Oct 2008, 21:53
de Audie Murphy
Quand je dis que la France n'est pas plus chaude que l'Angleterre face à la possibilité d'une guerre, je me fie à l'accueil triomphal que la foule réserve à Daladier à son retour de Munich. Mais il me semble qu'un homme politique français avait déclaré que les gens applaudissaient alors qu'on venait de donner à Hitler tout ce qu'il fallait pour mener sa guerre. Daladier lui-même ? Je ne me souviens plus.

Il est certain que la germanophilie des dirigeants britanniques en place avant Churchill a été aussi très déterminante dans le désir de rapprochement avec l'Allemagne nazie.

Enfin, pour Prosper, c'est un fait qu'une intervention dès l'occupation de la Rhénanie aurait tout chamboulé. Nous le savons aujourd'hui, mais à l'époque...