Mosquito30 a écrit:Vous devriez lire ! Amouroux d'abord bien sur. Puis "Montoire, Verdun diplomatique" de Louis Dominique Girard, et bien sur "l'Histoire de la Collaboration" de Dominique Venner.
Justement, relisons Amouroux : Pour en finir avec Vichy, tome 1 "Les oublis de la mémoire".
Page 299: Pétain d'accord pour le départ du Massilia (C'est le titre du chapitre)
Ceux qui arrivaient à Casablanca n'étaient ni des déserteurs ni des rebelles. Ils avaient quitté Bordeaux avec l'accord quelque peu dédaigneux donné par le maréchal Pétain, le 18 juin; ils étaient montés sur un bateau que l'amiral Darlan avait mis à leur disposition par une note affichée dans cette école Anatole-France qui, pour les députés, tenait lieu de Palais-Bourbon et dans ce cinéma de la rue Judaïque ou se retrouvaient les sénateurs.
"Le gouvernement, d'accord avec les présidents des Chambres, a décidé hier 19 juin que les parlementaires embarqueraient sur le Massilia aujourd'hui 20 ..."
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Pétain, dont le président Lebrun, Jeannenay, Herriot ont fait le siège, dans l'après-midi du 18 juin, ayant fini par dire ces mots: "Si certains hésitent à partir parce qu'ils craignent d'être traîtés de fuyards, je leur donnerait l'ordre de s'en aller", Herriot pourra écrire plus tard: "Nous considérons donc, M. Jeanneney et moi, que la question est bien réglée par cet accord formel. On se repliera en, Afrique du Nord. Pour éviter de laisser traiter les ministres partants comme des fuyards, le Maréchal leur donnera l'ordre de partir. Désormais la souveraineté nationale est sauvegardée."
Je ne vais pas alourdir la discussion en copiant 10 ou 15 pages de ce livre, mais sachez que le chapitre suivant se nomme: "Le mensonge d'Alibert retient le gouvernement à Bordeaux. De plus, la phrase d'Herriot citée par Amouroux et que j'ai mis en gras, démontre bien que celui-ci pensait que la souveraineté nationale exigeait que le gouvernement et le parlement se trouve en dehors de l'emprise de l'envahisseur.