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Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 21:23
de Prosper Vandenbroucke
Pour ma part il s'agit de Lord Louis Mountbatten avec l'absolution de Sir Winston Churchill
Le climat politique intérieur de la Grande Bretagne a du servir de catalyseur dans le déclenchement de l'opération "Jubilee " Winston Churchill n'avait connu jusqu'à ce moment là de revers militaires et la chute de Tobrouk a fait vaciller son pouvoir. A-t-il désiré galvaniser l'opinion publique en rééditant, sur une plus grande échelle, le rais victorieux sur St. Nazaire?
Prosper

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 21:32
de HANNIBAL
Je suis d'accord avec Vandoos 22 e bataillon ,
tout d'abord les ennuis ont semblent-ils commencé par un accochage au moment du transbordement des troupes dans les chaloupes avec un convoi allemand qui faisait la traversée Boulogne Dieppe(donc le chenal de la traversée n'était pas sur).
Ensuite le nombre des soldats Anglo-Canadiens était de toute évidence inferieur au nombre de soldats allemands en face (6000 alliés/2500 allemands retranchés dans leurs forteresses.
Je reviens....
HANNIBAL :mrgreen:

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 21:46
de H Rogister
Et le gouvernement Canadien avait-il son mot à dire dans cette décision?

A+

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 21:48
de HANNIBAL
Merci Prosper de nous avoir éclairé sur le véritable responsable.
Pour revenir à cet accrochage, il aurait évidemment mis en alerte une partie des batteries cotieres.
Et donc comme je le disais il semblerait d'une part que le rapport de force fut inégal au regard des rapports mais aussi que la zone n'est pas fait l'objet de bombardements préalables donc cela nous oriente vers la mauvaise préparation :roll:

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 21:51
de vandoos_22e_bataillon
H Rogister a écrit:Et le gouvernement Canadien avait-il son mot à dire dans cette décision?

A+


Mais bien sur!

Le Canada voulait a tout prix participer a une bataille de premier ordre. Car les citoyens n'aimaient pas vraiment voir leurs soldats stationnés sans rien faire depuis 1939 pour certains d'entre eux. ;)

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 21:56
de HANNIBAL
Si l'opinion public Canadienne n'avait pas été majoritairement pour cette opération ,je ne pense pas qu'ils y auraient été aussi nombreux, non??
HANNIBAL :mrgreen:

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 22:05
de Audie Murphy
L'opération était secrète, alors l'opinion populaire n'avait rien à voir. Les haut-gradés et les simples soldats désiraient voir de l'action du côté canadien. Mais si on avait réellement su que l'opération était si mal montée, on aurait probablement pas été d'accord avec les Britanniques.

Je crois que Churchill désirait montrer aux Américains l'impossibilité de débarquer sur les côtes françaises. Il n'a jamais été "chaud" à cette idée. En envoyant des Canadiens et des Écossais faire ce raid, il espérait que les Américains se joindraient à ses plans et du même coup, il ferait taire Staline en lui montrant qu'on avait essayé sans succès de lui enlever de la pression avec l'ouverture ratée de ce second front.

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 22:19
de HANNIBAL
C'est vrai qu'en y pensant ma reflexion était stupide puisque l'opération était secrete mais les Canadiens avaient peut-etre envie d'en découdre et ce fut une occasion pour Churchill de faire d'une pierre deux coups.
Ceci dit meme si l'opération Jubilee tourna au drame,elle fut riche en enseignements pour l' opération Overlord.
A+ HANNIBAL

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 22:22
de Nicolas Bernard
Dieppe a pour but :

1) de montrer aux Soviétiques, en pleine déroute vers Stalingrad et le Caucase, que les Alliés occidentaux savent se battre malgré les humiliantes déroutes de Tobrouk et d'Asie du Sud-Est ;
2) d'utiliser les soldats canadiens, dont le gouvernement réclame impatiemment la mise en ligne pour la contribution à la victoire ;
3) de remonter le moral - en berne - du Commonwealth (l'été 1942 est l'un des plus déprimants du conflit).

Je ne crois pas que Churchill ait été suffisamment cynique au point de démontrer par un bain de sang qu'un débarquement en Europe occidentale tel que projeté par les Américains serait une catastrophe. Il n'avait absolument aucun besoin d'un échec supplémentaire - une motion de censure avait été déposée contre lui au début du mois d'août. Et Dieppe fut une authentique calamité, qui plongea les Soviétiques dans l'amertume ("Quoi ! C'est ça leur second front !"), ce d'autant que le raid n'aboutit même pas à atténuer la pression allemande sur l'U.R.S.S. Les divisions allemandes que Hitler avait retirées à Paulus et List à l'Est l'avaient été antérieurement à l'opération Jubilee, et la majorité d'entre elles furent envoyées sur d'autres secteurs du front russe, à Leningrad et à Rjev. Pire encore, le moral canadien en avait pris un coup. Voilà des conséquences prévisibles d'un échec, et Churchill n'était pas à ce point téméraire.

Les Canadiens ont payé la contradiction de la stratégie alliée. D'un côté, les services de renseignements britanniques s'efforçaient de faire croire aux Allemands à l'imminence d'un débarquement sur les côtes d'Europe occidentale depuis des mois, opération qui persuada Hitler de dégarnir en juillet ses armées de l'Ostheer pour renforcer le Mur de l'Atlantique. De l'autre, le Haut-Commandement britannique était pressé de tous côtés pour "faire quelque chose", et par Moscou, et par Ottawa - tenter un grand raid par exemple. Que pouvait-il faire d'autre ?

Comme d'habitude, les rapports de force politiques et diplomatiques aboutirent à une opération militaire dépourvue de sens - voir Les sentiers de la gloire pour un bon exemple cinématographique de ce paradoxe, mais à l'époque des tranchées de 14-18.

Nouveau messagePosté: 14 Sep 2007, 22:29
de Audie Murphy
Je ne vois pas en quoi envoyer des soldats se battre dans une opération perdue d'avance va montrer aux soviétiques que les occidentaux savent se battre...