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Nouveau messagePosté: 15 Fév 2004, 18:28
de Lille
Le témoignage que vous venez de citer est bouleversant. Mais je crois que sur Dresde les alliés utilisèrent des bombes au phosphore, (si je me rappelle bien mes cours de chimie, ce produit ne peut être ôté sur la peau par de l'eau).
Lille

Nouveau messagePosté: 16 Fév 2004, 21:27
de Dom
En fait, elles ont été utilisés dans plusieurs bombardements (Dresde, Tokyo, Hambourg pour les plus connus).

Tallboys

Nouveau messagePosté: 19 Fév 2004, 21:58
de Prosper Vandenbroucke
Bonsoir à tous,
Et c'est avec ces mêmes Tallboys transportés par des Lancaster, que la R.A.F. acheva le '' Tirpitz '' dans le Fjord de Coköybotten près de Tromsö en Norvège le 12 novembre 1944 ( probalement 3 coups au but et 2 très près )
Amicalement
Prosper

Nouveau messagePosté: 20 Mar 2004, 07:01
de Julius Heide
Pour Dresde, les Britanniques en ont eu tellement honte, qu'en Chambre, les responsables ont fait porter le chapeau aux Soviétiques en disant que c'est eux qui avaient commandé ce bombardement pour couper la retraite des Allemands. Vrai ou faux :?:

Nouveau messagePosté: 17 Avr 2004, 10:07
de GQG Center
C'est pas que je sois pro-américain, loin de là, mais j'aimerais aussi vous rappeler l'Opération Tidal Wave ( Raz de marée sur les pétroles de Ploesti).

Le 1er août 1943, les alliés lancent un raid à basse altitude sur les rafineries de pétroles.
178 bombardiers B-24 s'alignent au décollage, emmenant 1763 hommes d'équipage, en majeure partie américains, mais comprenant également des canadiens, et des britanniques.

[Pour le récit palpitant et complet: " "Raz de marée sur les pétroles de Ploesti" James Dugan et Carrol Stewart, éditions Robert Laffont]

Bilan:
53 Liberators perdus dont 8 internés en Turquie.
23 appareils rallièrent les bases alliées de Chypre, de Sicile et de Malte.
88 rentrèrent à Benghasi, dont 55 endommagés.

Pertes humaines:
446 aviateurs et hommes d'équipage tués ou disparus.
79 internés en Turquie
54 blessés rentrés ( ce chiffre était d'ailleurs sous-estimé, il fut ré-estimé plus justement à 130 entre les rentrés et les prisonniers).

Au lendemain de Ploesti, seuls 33 appareils étaient encore en état de voler sur les 178 engagés.
579 aviateurs avaient été perdus en service et 300 retirés des opérations actives.
Ce raid sonna le glas de 9e Air Force en tant que force de bombardement lourd...
La guerre est sale, elle l'a toujours été et le sera toujours, quelque soit la cause défendue...
Oops...j'ai bien peur de m'être trompé de thread, mes excuses!!! :(

Bombardement

Nouveau messagePosté: 05 Juil 2004, 00:00
de Invité
en posant cette question, on oublie que, entre autre L'almagne a capitule que grace au bombardement allie qui ne cessa jamais de cose de victimes.

"2 mai 1999
Comme l'OTAN bombarde la Serbie, il est intéressant de se rappeler l'efficacité des bombardements alliés sur l'Allemagne pendant la seconde guerre mondiale.

Ces bombardements visaient à démoraliser les Allemands et à les désolidariser du régime nazi. Ils n'ont fait ni l'un ni l'autre. L'adversité a soudé les Allemands autour du régime. La destruction des villes allemandes n'a pas eu d'efficacité militaire - si ce n'est en immobilisant un million et demi d'hommes occupés aux travaux de reconstruction, et en usant la Luftwaffe dans le combat contre les bombardiers. Le même résultat aurait pu être obtenu sans tuer des milliers de civils ni détruire une bonne partie du patrimoine européen. Inefficace au plan militaire, cette guerre à la population civile était honteuse au plan humain. Bernanos l'a condamnée avec vigueur et clarté.

Elle fut controversée chez les militaires alliés eux-mêmes. Les britanniques avaient l'expérience de la vie sous les bombes et ils savaient qu'une population civile peut avoir une résistance morale étonnante. Le général Harris, chef du Bomber Command à partir de février 1942, était surnommé par ses pilotes "the Butcher", "le boucher". Quand il a été nommé baronnet, son surnom est devenu "Sir Butcher". En 1945, l'Air Marshal Harris a quitté la Royal Air Force. Elle préférait oublier cet épisode peu glorieux et ne lui a proposé aucune responsabilité après la guerre.

On peut mettre en relation le bombardement des villes allemandes et le refus d'aider les opposants allemands à Hitler. Ces deux faits, additionnés l'un à l'autre, indiquent que le but de guerre des alliés après 1942 n'était pas ou plus la destruction du régime nazi, mais celle de l'Allemagne. Ils ont donc été de bons élèves des nazis en matière de "guerre totale".

Nouveau messagePosté: 02 Jan 2005, 13:24
de Igor
L’ouvrage que je suis en train de lire donne des précisions intéressantes sur les effets des bombardements alliés. Tout d’abord, les répercussions sur l’économie apparaissent très limitées. Selon Albert Speer, la production d’armement du Reich est passée de l’indice 98 en 1941, à l’indice 322 en juillet 44. D’après des estimations faites après la guerre, les bombardements auraient entraîné une diminution de la production de l’ordre de 10 %. On pourrait donc conclure à leur inefficacité relative, surtout au regard des efforts des Alliés : 54 000 tonnes de bombes ont été larguées en 1942, 230 000 en 1943, contre 1 200 000 en 1944 et 480 000 en 1945. A la fin de 1944, le Bomber Command dispose de 1 600 appareils, la 8th Air Force de 3 800 (contre 1 800 au début de l’année) et la 15th Air Force de 1 500 (contre 800 au début de 1944). Même si en 1944, une part importante des bombardements a touché l’ouest du Rhin en raison de l’ouverture du second front. En fait, c’est seulement à partir de la fin 44 que le Reich fut vraiment écrasé sous les bombes. Dans les dernières semaines de la guerre, les communications en Allemagne étaient quasiment interrompues.

En revanche, d’un point de vue strictement militaire, les bombardements ont contraint les autorités du Reich à consacrer d’importants moyens à la défense aérienne :
- en 1943, la moitié de la production d’obus de 88 mm est destinée à la FLAK. La proportion est la même pour les canons lourds (entre 41 et 43)
- les effectifs de la FLAK passent de 600 000 à 900 000 hommes entre 1943 et 1944
- dès 1942, les ouvriers allemands de l’Organisation Todt sont rapatriés en Allemagne, afin de réparer les dégâts causés par les bombardements. Ainsi, suite à l’attaque contre les usines d’hydrogénation en mai-juin1944, 350 000 ouvriers sont nécessaires pour assurer leur remise en état
- il faut également tenir compte du coût des délocalisations d’usines vers l’Est
- à la fin de l’année 42, plus de 50 % des chasseurs de la Luftwaffe sont massés à l’Ouest. En 1943 ce pourcentage monte à 80 %
- enfin la totalité du matériel radar est réquisitionnée pour la défense contre les bombardements.

On voit donc que toutes ces ressources (en hommes et en matériels) ont cruellement manqué à l’Allemagne sur les autres fronts, Est et Ouest. Les bombardements ont donc été efficaces.
Enfin, un dernier mot sur les victimes civiles. Estimées à 600 000, il y a probablement eu beaucoup plus, au moins un million de morts. C’est ce qu’estime l’auteur, en se basant sur les comparaisons avec les bombardements sur la France et la Grande-Bretagne.

source: SCHNETZLER Bernard, Les erreurs stratégiques du IIIe Reich pendant la Deuxième Guerre mondiale, Economica, 2004

Nouveau messagePosté: 16 Jan 2005, 21:35
de marc792549
Les tempêtes de feu qui s'éleverent sur Hambourg ou Dresde n'étaient pas le fruit du hazard mais étaient préparés de la façon la plus rationnelle: des bombes à effet de souffle étaient lancées en premier pour démolir les habitations et les bombes incendiaires lancées par la suite étaient beaucoup plus efficaces sur les charpentes mises à nu...
Au Japon, étant donné que les habitations étaient en majorité en bois, le feu prenait plus facilement, des bombes incendiaires suffisaient.

J'ai connu un témoin de cette époque. Etant du côté de Dresde pour le STO, il en a gardé un tel souvenir qu'il haissait toujours les anglo-saxons et dans la boite qu'il avait créé par la suite, il ne vendait que du materiel allemand

Nouveau messagePosté: 30 Jan 2005, 11:45
de Igor
A propos des bombardements sur Dresde, le site suivant remet en cause le nombre habituel de victimes (autour de 135 000). Selon l'auteur, il y aurait eu au maximum 40 000 morts, ce qui est beaucoup mais loin du bilan habituellement annoncé. La faute à l'historien négationiste David Irving.

http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=268