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Adolf Galland

Cet espace est consacré aux forces aériennes de toute nationalité et aux opérations aériennes durant la Seconde Guerre Mondiale
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Adolf Galland

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Audie Murphy  Nouveau message 05 Nov 2005, 08:45

Nommé en 1934 sous-lieutenant dans la Luftwaffe en cours de reconstitution, Adolf Galland reçut le baptême du feu pendant la guerre d’Espagne, au cours de laquelle il accomplit plus de 300 missions. Fort de cette expérience unique dans l’aviation de chasse, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire. Après s’être brillamment distingué lors de la bataille d’Angleterre, il fut placé en janvier 1942 à la tête de la chasse allemande et promu général en novembre de la même année, à l’âge de trente ans. Il avait, jusqu’à cette date, remporté 97 victoires homologuées. À la suite d’une longue dissension avec Goering et Hitler, il fut limogé en janvier 1945 et termina la guerre à la tête d’une escadrille. Renommé pour sa courtoisie et son intrépidité, Galland fut l’un des derniers types de “chevaliers de l’air” qu’on ait connus.


Dans le livre traduit de l’allemand Jusqu’au bout sur nos Messerschmitt, Adolf Galland partage avec nous certaines expériences et anecdotes à propos de la Bataille d’Angleterre.

Selon lui:

En 1940, le Messerschmitt-109 était de loin le meilleur chasseur du monde. Le Spitfire Vickers-Supermarine lui était légèrement inférieur côté vitesse mais nettement plus maniable. Le Hawker-Hurricane était totalement surclassé par le Me-109.

La stratégie de Hitler étant axée sur l’offensive à tout prix, le développement de bombardiers devint la priorité absolue pour la Luftwaffe. Cette façon de voir était en accord avec le premier chef d’état-major de la Luftwaffe, le général Wever ainsi que son successeur Goering. Le chasseur était vu comme un “mal nécessaire”. Les campagnes de Pologne et de France avaient donné la conviction au haut-commandement allemand qu’il avait vu juste, les forces aériennes ennemies ayant été anéanties au sol plutôt qu’au combat. La Bataille d’Angleterre allait changer la donne.

Grâce à son avance dans le domaine du radar et ses pilotes admirablement entraînés et faisant preuve d’un mordant extraordinaire, la R.A.F., supérieure numériquement selon nos estimations (3 600\2500 appareils), allait nous obliger à modifier notre approche de la guerre aérienne. Notre supériorité technique aurait pu nous permettre d’obtenir la maîtrise du ciel, mais les Britanniques n’avaient nullement l’intention de nous laisser faire. Ils évacuèrent les bases qui se trouvaient dans notre rayon d’action pour les concentrer dans un “verrou” autour de Londres. Notre chasse se trouvait donc dans la situation enrageante d’un chien enchaîné qui voudrait sauter à la gorge d’un ennemi restant hors de sa portée.

Pour obliger cette chasse britannique à sortir, notre haut-commandement décida donc de créer des unités mixtes de chasseurs et bombardiers, ces derniers devant servir d’appâts puisque la chasse ennemie n’intervenait plus qu’en cas de danger pour le sol de sa patrie. Outre l’avantage du radar, d’autres facteurs jouèrent en faveur des Anglais. Le fait que nous ne pouvions lancer que des attaques frontales; Le fait que la R.A.F. luttait au-dessus de son territoire, renforçant le moral des aviateurs défendant leur patrie et permettant la récupération de nombreux pilotes et appareils alors que le simple fait d’être touché pour nous signifiait la perte de l’un et l’autre.

La Bataille d’Angleterre se mit à engloutir nos meilleurs pilotes jours après jours et c’est avec beaucoup d’appréhension que je reçus une convocation à Karinhall pour y rencontrer Goering. Que me réservait-il ? À ma surprise, le “Gros” était de bonne humeur et me remit ainsi qu’a l’as des as de la chasse sur le théâtre occidental, Mölders, l’insigne en or serti de diamants. Puis, alors que Goering nous demandait quel désir nous voulions formuler, Mölders réclama des moteurs plus puissants pour nos Messerschmitt; Avant de m’en mordre la langue, je répondis étourdiment: - Je voudrais que mon escadrille soit équipée de Spitfire !

La grande lacune de notre aviation nous sauta aux yeux, l’omission de développer un bombardier à long rayon d’action. Nous n’atteignions que le dixième du territoire britannique laissant aux Anglais les 9\10e restant pour construire des appareils et former des pilotes.

On ne pouvait constater chez l’ennemi ni une diminution décisive des effectifs ni même une baisse légère du moral. Au contraire, la R.A.F. rendait coup pour coup. L’Angleterre montrait alors au reste du monde jusqu’à quels sommets du courage et de l’héroïsme peut s’élever un peuple résolu. Quelques années plus tard, le peuple allemand devait le prouver à son tour.

Churchill avait lui aussi montré son admiration aux pilotes de chasse britanniques par ce vibrant hommage en Chambre des communes:
Il n’est pas de foyer dans notre île, ni dans notre empire, ni même dans le monde entier - si ce n’est chez les coupables - qui ne soit plein de reconnaissance envers ces preux, ces aviateurs britanniques qui, sans se laisser intimider par le nombre, sans se lasser, relevant sans cesse le défi et affrontant sans cesse la mort, font reculer par leur vaillance et leur dévouement le flot menaçant de cette guerre mondiale. Jamais dans toute l’histoire des conflits humains, tant d’hommes n’auront contracté une dette aussi grande envers si peu d’entre eux.


Source: Mémorial de la Seconde Guerre mondiale, Sélection du Reader's Digest, Tome I - De Munich à Pearl Harbor.

Les 2 citations s'y trouvent intégralement, le reste du texte est un résumé du condensé du livre Jusqu'au bout sur nos Messerschmitt que j'ai rédigé pour en donner les grandes lignes.


 

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