Le Bomber Command dans la bataille d'Angleterre

[coyote]

Une question HS qui me vient : je suppose que les radars anglais permettaient aussi de visualiser ce qui se passait au dessus de Dunkerque ?

Perso je n'en suis pas persuadé . La radio était plus 'parlante' que le radar dans le contexte de Dunkerque et quelle en aurait été l'utilité ? Le radar ne fera pas la différence entre une formation allemande, anglaise ou française

Capter les mouvements approchants oui mais pour les formations dans le ciel de Dunkerque, j'ai quelques doutes mais...Je vais creuser la question

Une question HS qui me vient : je suppose que les radars anglais permettaient aussi de visualiser ce qui se passait au dessus de Dunkerque ?

Perso je n'en suis pas persuadé . La radio était plus 'parlante' que le radar dans le contexte de Dunkerque et quelle en aurait été l'utilité ? Le radar ne fera pas la différence entre une formation allemande, anglaise ou française

Capter les mouvements approchants oui mais pour les formations dans le ciel de Dunkerque, j'ai quelques doutes mais...Je vais creuser la question

Comme tu le dis, ça n'avait pas grand interet, sauf à detecter à plus longue portée des escadrilles s'en approchant.

[Prosper Vandenbroucke]

Bonsoir Pierre Emmanuel,
Je le pense pas non plus,
La Chain Home était en mesure de détecter des avions en approche des îles britanniques et servait d'ailleurs à cela mais de là à pouvoir scruter le ciel Dunkerquois....

Merci pour l'info.

De fait, la couverture radar n'aurait été utile que si elle avait pu détecter les formations allemandes en approche de Dunkerque. Ce qui commence à faire loin...

Voici quelques cas supplémentaires de bombardiers britanniques abattus par la chasse allemande pendant la Bataille d'Angleterre. Après la JG 2, voici les victimes de la JG 3. Je procède (lentement) dans l’ordre numérique des sept JG, de JG 2 à 54, plus les deux groupes, déjà mentionnés, de la « Lehrgeschwader 2 » (escadre d’instruction aux avions et aux missions variables ; pour les avions, cela allait, suivant les périodes, du Arado 68 au Me 109 en passant par : Hs 123, Ju 87, Do 17 F (détails sur Internet).

Pour la JG 3 : je tire les renseignements du volume 4/I, déjà mentionné, de M. Jochen Prien et ses trois co-auteurs. : Die Jagdfliegerverbände der Deutschen Luftwaffe 1934 bis 1945. Ce titre typiquement allemand est presque toujours indiqué en abrégé : JFV (plus le n°). Pour mémoire : la lettre ä se prononce ê mais souvent é, comme ici : « Jagfliegueurferbénndeu ». L’accent tonique ne pore pas sur les deux « eu » (prononcés moins fort).
Il faut noter que certaines pertes et certaines victoires (réelles ou non), relativement nombreuses, figurent dans les tableaux correspondants sans détails comme le lieu, voire le nom d’un pilote victorieux ou perdu, ou le type d’avion abattu ou quel avion (de la RAF) a abattu un avion de l’unité. C’est évidemment dû aux conditions du combat – souvent confus ou déroutant - et aussi de rédaction des documents officiels et à des causes analogues. Dans la plupart des cas, les détails intéressants sont indiqués.

Correction : il semble que, contrairement à ce qui figure dans certaines sources, les « Blenheim » de bombardement n’aient pas été armés de 7 mitrailleuses légères (calibre .303, soit 7,7 mm) mais d’une seule dans une aile tirant en chasse (vers l’avant) et d’une ou deux autres dans la tourelle dorsale. Leur chargement de bombes (1 000 lbs ou livres, soit 454 kg), vraiment faible, justifiait difficilement de tels sacrifices. D'autres types de bombardiers britanniques ont participé à ces opérations mais il semble que les "Blenheim" aient été de loin les plus nombreux. Au fait, Blenheim est le nom du château, pas très loin d'Oxford, où est né Winston Churchill.

Voici ce que j’ai découvert - pour la JG 3 seulement :

I/JG 3 10-1-41 1 Blenheim (hors Bataille d'Angleterre )
II/JG 3 23-8-40 2 Fairey « Battle » : 1 au SW de Boulogne et 1 au milieu de la Manche. C’est confirmé par ce qui figure dans le livre « Bomber Command Losses » de W R Chorley. Je trouve qu’envoyer des « Battle » attaquer les ports occupés était les envoyer au massacre. En cas d’ennuis, ces avions et leurs équipages n’avaient presque aucune chance (le « Battle » était encore pire que le « Blenheim » IV ou V).
III/JG 3 10-7-1940 6 (six) Blenheim. Secteur Arras-Le Touquet
24-9 1 Blenheim
1-11 1 Blenheim
Tout cela, bien sûr, sans les pertes dues à la Flak.

La perte de six Blenheim le 10 juillet 1940 est confirmée par le livre de Chorley (page 90) mais pour cinq "seulement". Bilan humain : 9 morts, 6 prisonniers (le Blenheim avait trois hommes à bord).