Gris Patrice a écrit:Dans le cas présent je pense que les allemands ne pensaient pas tomber sur un escorte de chasseurs aussi loin pour le retour des box donc clair ou noir avaient peu d'importance.
Jusqu'aux ultimes générations de chasseurs, mis en service, globalement, fin 1944, puis 1945, qui servaient d'escorte et de protection aux bombardiers alliés, le chasseur d'escorte était très sérieusement limité par son autonomie en carburant - on y revient! -; Son nécessaire emport en carburant imposait de devoir "ratiboiser" son chargement en munitions... même motif, même punition, avec les réservoirs d'aile largables, qui, nécessairement, limitait d'autant leur poids de décollage à "pleine charge".
Entre nous, c'est toujours le cas avec nos chasseurs modernes. Les clichés les plus "ronflants" les présentent, de nos jours, supposés être armés jusqu'au troufignon, sauf que, dans la réalité, même en tenant compte de l'augmentation de leurs envergures, de leurs tonnages et de leurs capacité d'emport, leur autonomie est nécessairement limitée par leur masse au décollage et uniquement sauvée par la procédure de ravitaillement en vol, à partir d'un appareil ravitailleur, lui-même, soigneusement, "déployé" au-dessus d'une zone sécurisée! ... un malheureux pélot de 57 mm, "guidé par radar", pouvant, allègrement, à plus de 10 000 m, générer, sur ce genre de réservoir aérien de carburant mobile, une catastrophique image de leur vulnérabilité.
Le déploiement opérationnel actuel des KC-135 français ou ceux de l'OTAN est soigneusement établi pour éviter tout risque de ce genre! A partir de là, selon la distance de l'objectif, on se retrouve coincé par les capacités d'autonomie de l'appareil d'attaque, pour effectuer, en territoire ennemi, plus ou moins profondément, au mieux, sa mission, tout en pouvant, en retour de mission, revenir sous la "couverture" aérienne amie.
Les performances des chasseurs et des bombardiers modernes ont, toutes, certes, depuis la WW2, progressées, mais, à l'inverse, celle de la défense antiaérienne s'est, elle-aussi, en parallèle, très sérieusement renforcée.
Cà explique, en partie et "momentanément", l'absence actuelle, plus ou moins avérée, de l'aviation de combat russe, dans le cadre du conflit russo-ukrainien et l'emploi, par la même armée russe, de missiles plus ou moins précis, eux de de vieille génération, dont elle possède un stock "monumental.
Il n'est, bien sur, pas question, ici, que "l'armée américaine" - et, au passage, l'OTAN,- puisse révéler sa faiblesse actuelle, face à l'emploi possible de missiles hypersoniques, ses propres batteries de missiles anti-aériens les plus sophistiqués n'ayant, pour le moment, pas la capacité de les intercepter! et qye
Cà me fait, doucement marrer - "militairement" parlant - quand l'armée ukrainienne affirme, péremptoirement, avoir "dézingué" 80% des tirs de missiles russes, car il y a,néanmoins, 20% des tirs qui atteignent plus ou moins leurs objectifs et, vu la puissance de leurs charges explosives et le volume des tirs, il s'agit du résultat souhaité ou "visé" par les Russes.
Au sol, les blindés, quelque étaient la qualité de leur "cuirasse" et leur armement, se font, tous, le plus souvent , faits aimablement dézinguer, à court terme, par une arme antichar d'épaule, d'emploi +/- collectif. En l'air, vu les moyens actuels, l'environnement de combat pour l'aviation russe, notamment, à basse altitude, est devenu de plus en plus compliqué.
Dès lors, on se retrouve, côté ukrainien, faute des ressources aériennes blindées nécessaires, et, coté russe, après la sévère déculottée, entre autres, qui avait lourdement marqué les débuts de son opération "ukrainienne", avec un contexte de combat qui a viré à "l'ancienne" bizarroïde, vu l'époque, mais qui se résume, désormais, le plus souvent, à un combat d'infanterie, accompagné par un appui d’artillerie de proximité, disposition opérationnelle, qui rappelle étrangement les conditions de combat de 1915-1918 et, même, en certaines circonstances de la Second Guerre Mondiale, avec des progressions territoriales limitées, accompagnées de lourdes pertes humaines et, même, matérielles, de part et d'autre, sans progression notable!