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La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

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La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de coyote  Nouveau message 29 Jan 2023, 16:31

On parle peu de la Chasse de nuit allemande et encore moins anglaise. Nous reviendrons sur celle ci un peu plus tard mais pour l’intant, voyons comment fonctionnaient ces groupes de chasse de la Luftwaffe qui représentaient une menace supplémentaire pour le Bomber Command qui avait déjà fort à faire avec la Flak, les projecteurs, et les risques de collision etc...

Un peu d'histoire

En réalité, ni l'Allemagne, ni la Grande-Bretagne, ne possédaient d'unités spécialisées dans la chasse de nuit au début de la SGM et d'une manière générale, très peu d'expérience dans le domaine de la guerre aérienne nocturne.

En raison du caractère résolument offensif de la doctrine militaire allemande et de ses stratèges, la défense aérienne, de nuit comme de jour, était loin d'être une priorité. En janvier 1939, la Luftwaffe ne compte que sept escadrilles « expérimentales » de chasse de nuit équipées d'Arado Ar 68 et de Messerschmitt Bf 109D. En novembre 1939, quelques un de ces avions furent employés pour des essais d'interception nocturne par la 10./JG 26. En février 1940, une unité expérimentale de chasse de nuit, est créée à Jever sous la dénomination de IV./JG 25.
En 1939, la chasse de nuit allemande se réduit donc à quelques unités expérimentales appartement à des escadres de chasse affectées essentiellement à la protection des ports du Nord-ouest de l'Allemagne . Pour le reste du territoire, la Flak était censée suffire. Le réseau radar se réduisait, quant à lui, à une douzaine de stations réparties de la Frise à la Forêt-Noire. C'est en fait le raid de la RAF du 18 décembre 1939 qui révéla les lacunes du système de protection antiaérienne, et en particulier la vulnérabilité de son complexe industriel de Rhénanie et de la Ruhr.

Un Bf 110 On notera les quatre antennes destinées à indiquer la position de la cible soient 'en: haut - en bas-à gauche- ou à droite de l'axe de vol du Bf 110. Le nez de l'appareil étant pris par le radar, l'armement est reporté pour partie sur le nez et principalement sous le fuselage;

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Peu adapté à la chasse de jour, le  Bf 110 révéla tout son potentiel une fois versé dans la chasse de nuit
Entre avril et juillet 1940, les premières victoires sont remportées par le IV./JG 2 ainsi qu'à un équipage du KG 47. Ce ne sera finalement que le 22 juin 1940 - en vue d'abord de la bataille d'Angleterre qui se préparait – que Göring fait appel au Hauptmann Wolfgang Falck pour mettre sur pied la première véritable escadre de chasse de nuit, la Nachtjagdgeschwader 1 /NJG 1. La constitution d'une partie de la NJG 2 apparu à cette même époque tout comme la NJG 3.
La Nachtjagd nécessitait l'utilisation d'un bimoteur afin de permettre notamment l'installation de tout l'équipement destiné à la détection de nuit. Il devait être rapide, lourdement armé et bénéficiant d'une bonne autonomie. À ces spécifications, le Bf 110  se révéla la meilleure option. On y adjoint un goniomètre pour la navigation, des moyens de télécommunication ainsi qu’un éclairage de cockpit particulier. Cette instrumentation fut complétée par la suite par des carénages spéciaux des pipes d'échappement afin que la ‘lumière’ des échappements ne trahisse le chasseur ou n'éblouiss l’ équipage. Seuls les pilotes de Bf 110 montrant une aptitude au vol de nuit seront transférés dans la Nachtjagd 10.
C'est dans la nuit du 19 au 20 juillet 1940 que la première victoire de la toute nouvelle  escadre fut enregistrée, en l'occurrence un bimoteur Whitley de la RAF au-dessus d'Osnabrück. À la fin de 1940, une coopération avec les projecteurs au sol et les unités de Flak demeurait indispensable pour la bonne conduite des interceptions.

Un projecteur au sol d'un diamètre de 150 mm

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En 1941, les équipages allemands maitrisaient assez bien l'interception nocturne. Le Bf 110 se révellera tellement efficace qu'il deviendra la principale force de frappe de la Chasse. L'emploi du très polyvalent Junkers 88 comme chasseur de nuit s'avéra également un excellent choix. Disposant d'une autonomie supérieure, l'avion se montra particulièrement efficace pour les intrusions nocturnes au-dessus du territoire britannique. De son côté, Dornier reçut des instructions en 1940 pour adapter le Do 17 à la chasse de nuit . S'ensuivra une modification analogue pour le Do 215  et le Do 217 début 1941. De son coté, la Chasse de nuit italienne ( Caccia notturna italiana ) reçut 50 exemplaires de ce dernier dans le but de défendre les pôles industriels de Milan, Gênes et Turin. Leurs résultats resteront cependant assez négligeables .
Le 10 mars 1941, le Leutnant Reinhold Knacke de la 2./NJG 1 abat peu avant minuit le tout premier quadrimoteur, en l'occurrence un Short Stirling . Dans la nuit du 9 au 10 avril, la Nachtjagd enregistre sa 100e victoire quand l’Oberleutnant Prinz zur Lippe Weissenfeld de la 4./NJG 1 abat un  Wellington du 12th Squadron au-dessus de l'Ijsselmeer. D'autres pilotes font alors la renommée de la défense du Reich, le plus connu étant Helmut Lent, un ancien de la campagne de Pologne. Le seul problème majeur résidait à l'époque dans le manque d'équipement radar embarqué.

Dans la nuit du 11 octobre, le Leutnant Hans Hahn devient le premier grand as de la chasse de nuit allemande à périr après avoir percuté, au-dessus d'Oxford, sa 13e victime. Toutefois, Hitler avait peu de considération pour les succès obtenus au-dessus des iles britanniques. Il délaissa ainsi une méthode prometteuse au profit du front méditerranéen. A la mi-octobre, le I./NJG 2 posa ses valise en Sicile.

La ligne Kammhuber

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On se rend bien compte ici de cette 'ligne' avec les points ronds (stations radar) et les carrés (aérodromes/terrains d'aviation)
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En octobre 1940 déjà, l'Oberst Josef Kammhuber avait mis en place une structure de défense coordonnée incluant quelques radars au sol Freya et Würzburg ainsi que des projecteurs. Il commença par équiper trois zones, l'une pour traquer les chasseurs de nuits adverses, les deux autres pour les bombardiers anglais. La précision de l'équipement radar était telle que des contrôleurs qualifiés étaient tout à fait capables d'amener les intercepteurs à portée visuelle de leurs cibles ! Mi-1941, la zone fut étendue de l'ouest de la Ruhr jusqu'au nord de la côte danoise.

Le radar 'FREYA'
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et ici le radar 'Wurzburg'
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Cette barrière défensive, connu sous le nom de  ligne Kammhuber avait toutefois un sérieux inconvénient. Chaque station au sol ne pouvait contrôler qu'une interception à la fois. Tant que les équipages anglais volaient individuellement vers leur objectif plutôt qu'en formation compactes , le système demeurait efficace. Par contre, les contrôleurs allemands pourraient bien se retrouver submergés si les bombardiers se mettaient à voler par box.

L'entrée en service du radar Lichtenstein vint compenser ce défaut. Dans la nuit du 8 au 9 août 1941, l'Oberleutnant Ludwig Becker de la 4./NJG 1 remporta la première victoire aérienne avec ce radar embarqué en abattant un Wellington sur son Do 215B. Cependant, cet équipement ne fut pas généralisé sur tous les avions avant le début de l'année 1942. Il sera décliné au cours de la guerre en plusieurs versions plus ou moins performantes (FuG 202, FuG 212, FuG 220, FuG 228) ce qui nécessitera parfois l'utilisation de deux radars embarqués en même temps pour compenser leurs défauts respectifs. À la fois peu pratique et de faible portée, le radar se révéla peu populaire parmi les équipages à ses débuts, mais l'amélioration de la technologie inversa la tendance au fil des mois. Toutefois et durant toute la première phase de la guerre aérienne nocturne, la Luftwaffe utilisa essentiellement la combinaison radars terrestres/projecteurs pour guider ses chasseurs de nuit. C'est l'époque de la Helle Nachtjagd (« chasse de nuit claire ») . Cette technique permet ainsi à l’Oberleutnant Kurt Martinek, pilote de la 9./NJG 4 alors basée à Florennes (Belgique) et équipée de Bf 110, d'abattre six bombardiers britanniques entre le 13 août et le 23 septembre 1942.

Le radar embarqué " Lichtenstein"
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Ici nous avons les trois écrans ( distance - cap - altitude)

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Au printemps 1942, les effectifs de la Nachtjagd avaient évolué proportionnellement aux attaques du Bomber Command. Ils comptaient les NJG 1, NJG 2, NJG 3, NJG 4, chacune dotée d'un Stab de commandement et de deux à trois Gruppen.

A suivre ;)
Bernard

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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de coyote  Nouveau message 29 Jan 2023, 16:54

Le Bomber Command passe en force

Les sites industriels de la vallée de la Ruhr demeuraient des objectifs prioritaires mais la brume et le brouillard recouvraient souvent les usines. Lors de l’Opération Millenium que nous avons évoquée en mai dernier sur  Cologne ,l'attaque prit les défenses allemandes à contrepied et la ville subit de lourds dégâts. Les Anglais eux perdirent 41 bombardiers (32 du fait des chasseurs des NJG 1 et NJG 2), soit moins de 4 % des forces engagées.
Il est clair que les Allemands devaient repenser leur stratégie de défense si ce genre d'attaque devait perdurer . La plus grosse perte de cette année sera l'Oberleutnant Reinhold Eckardt, Staffelkapitän de la 7./NJG 3. L'as abattit tour à tour le 30 juillet un Stirling, un Halifax et un Lancaster (ses 20e, 21e et 22e victoires) mais les défenses de ce dernier endommagèrent son Bf 110. Son mitrailleur radio put sauter en parachute mais celui de Eckardt se prend dans la queue de son appareil .
Les escadres nocturnes comptaient maintenant trois à quatre groupes, excepté la NJG 2 (deux groupes) qui se battaient sur les fronts sicilien et africain ; une nouvelle NJG 5 fut également créée dès septembre 1942. À l'automne 1942, l'organisation et le contrôle de la chasse de jour et de nuit furent également regroupés sous une seule entité dirigée par un service commun et fonctionnant 24 h sur 24 h.
La bataille de la Ruhr
Le début de l'année 1943 fut particulièrement dur pour la Nachtjagd qui perdit au cours du seul mois de février trois de ses plus grands as : le Hauptmann Reinhold Knacke (45 victoires) et Staffelkapitän de la 1./NJG 1 meurt après que son parachute ne se soit pas déployé ; l'Oberleutnant Paul Gildner qui lui succéda (43 victoires dont 41 de nuit) se crache accidentellement à la suite d'une panne de moteur ; enfin l'Oberleutnant Ludwig Becker (44 victoires) chef de la 12./NJG 1 perd la vie lors d'une interception de jour, la Nachtjagd ayant également pour tache d'épauler la chasse diurne pour contrer les vagues de bombardiers américains. Une situation que ne manqua pas de faire réagir Kammhuber qui y voyait là un gaspillage injustifié de ses forces. En mars, c'est au tour du Hauptmann Horst Patuschka (23 victoires) alors Kommandeur du II./NJG 2 de disparaitre en Tunisie à la suite d'une panne probable de moteur tandis que l'Oberleutnant Lothar Linke se crache en mai pour les mêmes raisons après sa 27e victoire.
Au printemps 1943, les Britanniques avaient rassemblé suffisamment d'effectifs et étaient désormais capables de faire ce qui leur était impossible jusqu'ici : détruire les moyens industriels des villes en bombardant les aciéries, les usines d'armements et tout ce qui servait à l'effort de guerre allemand. Ils disposaient pour cela de 53 Squadrons dont 16 de bombardiers bimoteurs mais équipés du nouveau .radar H2S Ce système révolutionnaire permettait aux navigateurs anglais de visualiser sur écran le terrain survolé et ainsi guider les avions sur la cible indépendamment de la couche nuageuse. Les bimoteurs jouaient ainsi le rôle d'éclaireurs pour la force de frappe principale ce qui allait amener la RAF à une campagne de bombardement sans précédent sur des objectifs spécifiques.

Radar H2S embarqué sur les bombardiers
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Le radar H2S britannique, bénéficiait grâce à la technologie innovante du "magnétron" - celui-là, même, qui équipe, de nos jours, le four à micro-ondes, De la longueur d'onde "millimétrique", contrairement à celle "décimétrique" des radars utilisés et techniquement très largement maitrisée par les Allemands, qui s'était , alors, révélée assez facilement "perturbable", entre autres, par le largage de leurres - les bandes d'aluminium utilisées connues sous le nom de comme « windows » .

C'est la technologie millimétrique (moins de 10 cm de longueur d'onde), qui était à l’origine de nombreuses perturbations côté allemand. Ils maitrisaient, certes, très largement la technique décimétrique, mais, elle était encombrante et s'était avérée assez facilement "leurrable".

En gros, les Allemands s'étaient, alors, beaucoup trop reposés sur leurs "supposés lauriers" dans le domaine de l'expertise des ondes "décimétriques", sachant que AH n'y était pas pour rien, car, pour éviter les dépenses de recherches inutiles, il avait proscrit toute recherche technologique, dont l'application pratique dépassant +/- 18 mois! 
Ce n'est qu'à dater du second semestre 1944, que les Allemands étaient parvenus, à petite échelle, à rattraper leur retard, mais beaucoup trop tardivement, faute des moyens industriels suffisants pour produire des magnétrons en quantité, même en se contentant de copier le modèle britannique... tout en améliorant, au passage, de leur côté, le domaine de l'émission et du traitement de l'onde millimétrique!

Fort heureusement, les techniciens allemands n'avaient alors, pas eu le temps matériel pour parvenir à rattraper leur retard dans ce domaine technologique. Celà dit, il convient de ne pas se tromper, car le défaut principal des ondes décimétriques ou de longueurs supérieures ne résidait que dans leur capacité relative à être « leurrées » ce qui est beaucoup plus compliqué avec les ondes centimétriques et millimétriques, actuellement utilisées dans les systèmes radars.

Pour la Luftwaffe également, les choses avaient changé depuis les raids sur Cologne. Si la ligne Kammhuber demeurait intacte, elle fut complétée par la « Dunkel Nachtjagd » (chasse de nuit sombre) où les chasseurs décollaient avant d'être guidés directement vers le flot de bombardiers en approches. La masse des formations adverses était telle qu'il était difficile de les manquer ce qui donna lieu à des combats aériens nocturnes encore jamais vus .
À l'exception de la NJG 2, les unités stationnaient entre l'est de la France en passant par la Belgique et le nord de l'Allemagne et comptaient les NJG 1 à 5, les dernières escadres complétant leurs effectifs entre avril et mai 1943. Le début d'une nouvelle NJG 6 vit également le jour, Parallèlement, ces unités furent flanquées de la NJG 101 dédiée à l'écolage, mais qui effectuera également des missions opérationnelles dès le mois d'avril. La NJG 2 fit finalement son retour en Europe à la même période,
Chasse de nuit sur le front de l'Est
À l'Est aussi, l'activité aérienne nocturne posa problèmes aux Allemands, notamment les avions qui ravitaillaient les partisans et les fameux biplans de harcèlement nocturnes comme le U-2 évoluant très lentement. Sur le secteur de Leningrad, les nuits étaient assez claires pour que quelques as de la JG 54 remportent plusieurs succès nocturnes. En fait, l'absence de radar sur ce secteur amena les Allemands à improviser selon la situation du moment. Plus tard, les précieux moyens de détection furent chargés sur des wagons et amenés sur le front, (neuf trains au total) mais les chasseurs du front russe opérèrent davantage en chasse libre qu'en s'aidant du contrôle au sol,
Le raid sur Hambourg et ses conséquences
Une nouvelle étape fut à nouveau franchie à l'été 1943. Jusque là, les ports et chantiers navals de Hambourg qui produisaient les U-boats avaient été relativement épargnés par les bombardements. En plus du radar H2S, les points de repères au sol du littoral ne manquaient pas pour permettre une frappe avec précision. Cependant pour Harris, la destruction des industries allemandes n'était pas prioritaire ; son objectif étant de détruire la ville qui abritait les milliers de travailleurs œuvrant pour les chantiers. Pour se faire, des contre-mesures furent employées pour la première fois ; les fameux « windows ».

Toutefois, les opérateurs radars allemands apprirent bientôt à dissocier les cibles se déplaçant rapidement comme les avions des échos lents que projetaient les paillettes sur les écrans. Mais les Anglais avaient maintenant percé la cuirasse du système de détection allemand, et il fallait y remédier. Désormais, les chasseurs de nuits décollaient mais se rassemblaient en masse en orbitant au-dessus d'une balise, en attente d'instructions du contrôle au sol quant à la trajectoire des formations. Cette tactique aussi appelée « Zahme Sau » (apprivoiser la truie) fut testée en même temps que la « Wilde Sau » (truie sauvage) mettant en action des chasseurs monomoteurs équipés pour l'occasion d'un indicateur directionnel et d'un phare d'atterrissage, les pilotes repérant simplement leurs cibles à la lueur de fusées éclairantes, des projecteurs et des incendies au sol provoqués par les bombardements.

Le tir oblique surnommé « Schräge Musik »
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On testa également des systèmes d'armes spécifiques, la plus connu reste le « Schräge Musik » qui consistait en deux affuts de divers calibres disposé sur le dos du fuselage et tirant en oblique. Le dispositif fut utilisé pour la première fois avec succès le 17 août 1943 apprécié des pilotes. Généralisé à la fin de l'année, les Alliés en ignorèrent l'existence pendant six mois. L'entrée en service du Heinkel He 219 fin 1943 permettait également à la Luftwaffe de disposer d'un vrai chasseur de nuit plus performant dans tous les domaines. Mais le Ju 88 donnant généralement satisfaction, la production d'un nouvel appareil à ce stade de la guerre n'était pas pertinent et le chasseur de Heinkel, aussi bon soit il, ne sera utilisé que par la NJG 153.

Le Heinkel He 219 en usage à la fin de la guerre
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L'unité Wide Sau baptisée « Kommando Hermann » qui s'illustra davantage que la Nachtjagd dans les nuits du 25 au 30 juillet 1943 donna naissance à l'escadre de nuit équipée de monomoteur, la  JG 300, puis quelques mois plus tard aux JG 301 et JG 302. . La Nachtjagd possédait un taux de disponibilité opérationnel de ses avions bimoteurs relativement faible (50 % au maximum). Difficile dans ces conditions d'opposer une force d'interception efficace dans la durée.
Revanche allemande entre Berlin et Nuremberg

les Britanniques se tournèrent vers leur nouvelle cible, Berlin. Un long parcours semé d'embuches et de défenses en tout genre les attendait et attaquer la capitale allemande était surement la mission la plus dangereuse que pouvaient redouter les équipages anglais ,Quant à la Luftwaffe, elle parvenait maintenant à déjouer les contre-mesures et son système de navigation par balise céda sa place à un simple vecteur de contrôle afin d'obtenir le contact avec la vague de bombardiers. De là, les chasseurs de nuit étaient en mesure de poursuivre et d'abattre leurs adversaires jusqu'à épuisement des munitions. Ceci permit de rassembler un plus grand nombre de chasseurs face à l'ennemi qu'avec un guidage strictement contrôlé par radar. Pour les Allemands, les « nuits heureuses » revinrent. Sous l'initiative de Werner Streib devenu inspecteur de la chasse de nuit, les appareils reçurent également une peinture de camouflage claire tachetée de nuances sombres, tentant à refléter la lumière.

Entre-temps, une nouvelle escadre d'entraînement vit le jour avec la NJG 102 tandis que le Nachtjagdgruppe 10 fut un groupe indépendant formé au tout début de l'année 1944 pour opérer à la fois sur chasseurs monomoteurs et bimoteurs. Parallèlement, le groupe de bombardement III./KG 3 fut transformé en I./NJG 765. Cette nouvelle unité ne comptera en fait que ce seul groupe et intégrera la NJG 2 à la fin de l'année. Pendant ce temps, Harris avait en tête de raser totalement Berlin en utilisant conjointement les forces Américaines pour un raid jusque là jamais vu, quitte « à perdre 500 bombardiers alliés » ! Cependant, il fut démontré que les bombardements stratégiques ne démoralisaient pas l'adversaire mais au contraire, renforçaient le sentiment de résistance. Qui plus est, les Américains déclinèrent l'offre, ne voulant pas voir ses équipages inutilement massacrés par la Flak et la chasse adverse.

C'est donc seul que le Bomber Command s’attaqua aux défenses allemandes. Malgré les raids de diversion et l'emploi de contre-mesures, les Anglais perdirent 78 bombardiers lors d'un raid sur Leipzig dans la nuit du 19 février 1944. Ce fut pire sur Nuremberg le 30 mars 1944. Cette nuit là, Harris décida d'abandonner la tactique consistant à faire voler les formations sur une fausse trajectoire le plus longtemps possible afin de ne pas dévoiler la vraie cible jusqu'à la dernière minute, ceci afin de désorienter les Allemands habitués à ce genre de feinte. Le flot des bombardiers se retrouva directement dans le collimateur de plusieurs chasseurs en maraude sous un ciel de pleine lune et ce fut un carnage : 95 quadrimoteurs furent perdus et plus encore furent déclarés irréparables après avoir atterri.
l'Oberleutnant Heinz-Wolfgang Schnaufer qui malgré son grade, commandait le IV./NJG 1 ou encore « le » spécialiste des victoires multiples, l'Oberleutnant Martin Becker chef de la 2./NJG 6 qui obtient six succès dans la nuit du 22 mars, et pas moins de sept lors de la fameuse nuit

Schnaufer 121 victoires ! le record en chasse de b uit
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Ici la dérive de l'As (pardon pour la swastika mais comment faire autrement ?!) Impressionnant n'est ce pas ? Attention , il a accummuié ses victoire sur plusieurs Bf 110 mais tout de même...

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du 30 mars. De l'avis de Schnaufer, les mitrailleurs des bombardiers anglais ne tiraient pas de façon assez soutenues ou ouvraient le feu trop tard par crainte de révéler leur position.

Ce n'est pas fini ! ;)
Bernard

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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de coyote  Nouveau message 29 Jan 2023, 17:12

Une spirale inévitable

L'implacable pression exercée par les bombardements alliés poussa les défenses de la Luftwaffe dans ses derniers retranchements. Bien que la production d'avions, disséminée un peu partout en Allemagne demeura constante, le niveau d'entraînement des équipages arrivés en renfort se détériorait. L'espace aérien était maintenant sous contrôle des chasseurs américains et il demeurait peu d'endroit dans le ciel où les jeunes recrues pouvaient s'entraîner. Un point important fut également le manque de carburant et beaucoup de chasseurs ne pouvaient prendre l'air pour se joindre au combat faute d'essence. Celui-ci sera de plus en plus alloué en priorité aux pilotes les plus expérimentés, créant une spirale infernale dont l'Allemagne ne pouvait plus se sortir.

Autre point noir pour les Allemands, la baisse de qualité dans la fabrication des avions. L'une d'elles entraîna la plus lourde perte de la Nachtjagd de la guerre. Le 5 octobre 1944, Helmut Lent fut victime d'une panne de moteur à l'atterrissage et son Ju 88 accrocha une ligne électrique et s'écrasa. Les quatre membres d'équipage étaient vivants mais gravement blessés, et décédèrent tour à tour, Lent le dernier le 7 octobre. L'as aux 113 victoires eut droit aux hommages militaires et fut promu Oberst à titre posthume. Pendant ce temps, le  Hauptmann Heinz-Wolfgang Schnaufer atteignait à son tour le chiffre symbolique des 100 victoires deux jours plus tard.
Au cours des derniers mois de l'année, l'activité sera davantage marquée sur le front russe puisqu'une partie de la NJG 5 basée à l'Est de l'Allemagne sera confrontée à des appareils soviétiques, tout comme la NJG 100 présente sur ce secteur depuis le début. Cela n'empêcha pas le Bomber Command de continuer ses offensives sur l'Allemagne, malgré le fait qu'il n'y ait plus grand-chose à bombarder dans le pays. Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1944, l'Oberleutnant Hans-Heinz Augenstein Staffelkapitän de la 12./NJG 1 est abattu par un chasseur de nuit de la RAF ; il avait 46 victoires à son actif. Dans la nuit du 24 au 25 décembre, le vétéran le Hauptmann Heinz Strüning Staffelkapitän de la 3./NJG 1 est à son tour descendu par un Mosquito britannique ; cet as aux 57 victoires depuis 1940 parviendra à sauter mais heurtera le ra la dérive de son appareil avant de s'écraser au sol.

Jusqu'à la fin !

En 1945, la Luftwaffe n'était plus que l'ombre d'elle-même mais les unités de la Nachtjagd répondaient encore présents. Le mois de janvier fut assez calme à l'inverse de février où les traditionnelles vagues de bombardiers anglais durent faire face aux pilotes allemands chevronnés. Le dernier grand combat de la Nachtjagd aura lieu dans la nuit du 21 au 22 février 1945 avec 54 quadrimoteurs abattus et trois Mosquito revendiqués par les Me 262 de la NJG 11. La chasse de nuit allemande avait fait fort !
Le mois de mars qui suivit fut tout aussi bien rempli avec la même volonté dans les deux camps de vouloir se battre jusqu'au bout. Le 7 au 8 mars, le Major Heinz-Wolfgang Schnaufer devenu Kommodore de la NJG 4 à 23 ans à peine, remporta ses trois derniers succès pour un palmarès inégalé de 121 victoires aériennes de nuit. Dans la nuit du 14 au 15 mars, Le Hauptmann Martin Becker à la tête du IV./NJG 6 réalisa l'exploit d'abattre 9 Lancaster en une seule sortie.
Entretemps, les Allemands avaient fini par jeter dans la bataille leurs dernières cartouches dont le Me 262 à réaction qui entra dans la Nachtjagd à la demande personnelle de l'Oberleutnant Kurt Welter, un as de la Wilde Sau. Ainsi naquit le « Kommando Welter » équipé tout d'abord de la version monoplace du chasseur à réaction. En attendant la version officielle de nuit biplace Me 262 B-2a au fuselage rallongé d'1,50 m (qui ne sera jamais construite en série), on dériva la version biplace d'entraînement Me 262B-1a, l'opérateur-radar prenant la place arrière de l'instructeur.

Munie du radar FuG 218 Neptun, cette version opérationnelle prit la dénomination de Me 262 B-1a/U1. Le Kommando Welter fut bientôt rebaptisé 10./NJG 11 et la vingtaine de Me 262 opérèrent jusqu'en avril 1945 principalement contre les Mosquito. L'unité enregistra une cinquantaine de victoires,

Le radar "Neptun"
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Des radars plus performants devaient également équiper les chasseurs allemands avant la fin de la guerre, mais la Nachtjagd ne put offrir que peu de moyens dans le domaine de la guerre électronique. Elle usa en revanche d'une méthode de contre-mesure passive assez originale du nom de « Orgelpeife » (pipe d'orgue). Lors d'un raid, quelques chasseurs de nuit pratiquaient la désinformation en parlant sur la fréquence à voie haute, imitant parfois plusieurs accents allemands pour faire croire à l'ennemi qu'un nombre important d'intercepteurs croisaient dans les parages, donnant ainsi l'illusion du nombre, et semant le doute parmi les équipages anglais.

Avec l'avancée des Alliés de tous côtés et la pénurie de carburant accrue, plusieurs unités de la Luftwaffe toutes catégories confondues étaient purement et simplement appelées à disparaître. Les aviateurs et surtout les mécaniciens reçurent des fusils ou des armes anti-char pour rejoindre les rangs de l'infanterie.
Les deux camps n'auront pas démérité, en témoignent les nombreuses pertes en vies humaines parmi les équipages allemands et britanniques .

Complément d’enquête :

Le radar "Lichtenstein-SN 2" (FunkGerät 220 ou FuG 220) était utilisé pour approcher les cibles. Les mesures pouvaient être effectuées en fonction de la distance, de l'altitude et de la position latérale, qui étaient affichées sur deux (plus tard trois) tubes à faisceau d'électrons. Il y avait deux versions d'antenne : une antenne de surface extérieure et une antenne de cockpit. La portée maximale était de 5 (plus tard 6) kilomètres. La précision de relèvement était d'environ 3° dans l'angle latéral et d'élévation. Le relèvement pourrait être pris en faisant pivoter électroniquement le diagramme d'antenne. Un soi-disant commutateur de scintillement a commuté une ligne de dérivation dans la ligne d'alimentation d'antenne à une fréquence de 25 Hz et a alimenté les antennes en antiphase. Les deux signaux vidéo se chevauchaient dans le temps sur l'écran. Si le caractère cible était affiché en grand et sans scintillement, c'est-à-dire que le signal d'antiphase était au minimum, alors la cible était exactement au centre.

D'autres versions étaient le "Lichtenstein-B" (FuG 202) et le "Lichtenstein-C1" (FuG 225) avec trois tubes à faisceau d'électrons et, en version expérimentale le "Lichtenstein-S" ( FuG 213) avec une puissance d'impulsion de 30 à 40 kW à une fréquence d'émission de 150 MHz. La portée du "Lichtenstein-S" était d'environ 30 km.

L'unité d'affichage avec trois tubes à faisceau d'électrons avait un J-scope pour la détermination de la distance avec une échelle de 8 km et deux A-scopes pour afficher les angles de relèvement et d'élévation(voir photo)

D'autres versions, par exemple le "Lichtenstein BAUER" FuG 214, ont également été utilisés comme dispositif d'avertissement à émission arrière pour détecter les chasseurs ennemis qui suivaient. A cet effet, des antennes Yagi courtes à 4 éléments ont été montées sous les ailes, à droite l'antenne de réception, à gauche l'antenne d'émission.

La commande du tube image contenait un circuit oscillant accordé à 75 kHz. Pendant la période de déviation, six oscillations ont été effectuées, produisant six points brillants sur l'écran sous forme de marques de 2 km. L'interrupteur à scintillement était commuté par un moteur à une fréquence de 25 Hz. Cela pourrait être efficace avec un commutateur d'antenne à commande manuelle dans l'angle de relèvement ou dans l'angle d'élévation.

Un petit brin de technique :

Il y eu une très importante variété de radars au sol et aussi embarqués mais pour une lecture plus claire et compréhensible, nous avons opté uniquement pour un matériel-type ci dessous . Les deux types de radar au sol étaient les suivants :

Le radar Freya capable de détecter une formation ennemie à 160 km,
Le radar ‘Wurzburg’ avait une portée de 65 kms mais plus affinée .
Il est à noter qu ‘au cours du conflit, la technique des moyens de détection n’a cessé d’être améliorée en portée et en précision d’interprétation.

Les radaristes transmettaient essentiellement trois types d’information au Commandement soient : l’altitude de la formation, le cap suivi et la distance.
Ces informations étaient ensuite transmises à la Flak ainsi qu’à la Chasse de nuit. Si la Chasse de nuit était en l’air, la Flak restait silencieuse pour des raisons évidentes. Les liaisons radio sol-Air étaient très efficaces. L’opérateur radar guidait le pilote sur le proie détectée sur l’écran. La RAF ne restait pas passive et il est arrivé plus d’une fois qu’un mitrailleur abatte un chasseur de nuit.

Dès la détection effectuée, les ‘chasseurs’ recevaient les consignes soit avant le décollage ou dans l’urgence, après avoir décollés.
Les appareils étaient équipés du radar de type ‘Lichtenstein’ ou ‘Neptun’ dont nous avons parlé ci dessus. Celui ci était installé dans le nez de l’avion sur les bimoteurs ou dans les ailes pour les monomoteurs pour des raisons évidentes…
Une fois la cible identifiée, et à portée de tir, l’avion faisait usage de ses armes . Siil était en plus équipé de canons obliques, il pouvait se glisser sous le bombardier et en faire usage . La technique demandait un certain savoir-faire mais se révélait ‘payante’ avec moins de risques pour l’attaquant.
Le balayage radar vers l’avant permettait d’effectuer la recherche sur les 4 axes (Haut-Bas-Gauche-Droite) sur une distance allant (selon les versions Lichtenstein ou Neptun) de 200 m à 5000 mètres !

Pour mémoire, rappelons que dans chaque camp les appareils étaient capables de faire la différence entre ennemi et ami. C’est le fameux dispositif IFF (Identification Friend and Foe).

Nombres d'avions en ligne
• Au...
• 17 aout 1940 : 63 chasseurs sur 3 157 appareils au total ; (2 % des effectifs)
• 24 juin 1941 : 148 sur 3 428 ; (4,3 %)
• 27 juillet 1942 : 203 sur 3 500 ; (5,8 %)
• 17 mai 1943 : 378 sur 4 641 ; (8,1 %)
• 31 mai 1944 : 572 sur 4 928 ; (11,6 %)
• 10 janvier 1945 : 808 sur 4 568 ; (17,7 %)
• 9 avril 1945 : 485 sur 3 331 ; (14,6 %)

Principaux avions utilisés dans la chasse de nuit
• Dornier Do 17
• Dornier Do 215
• Dornier Do 217
• Focke-Wulf Fw 190
• Heinkel He 219 « Uhu »
• Junkers Ju 88
• Messerschmitt Bf 109
• Messerschmitt Bf 110
• Messerschmitt Me 262 « Swalbe »

On notera que la chasse de nuit ne concerne pas uniquement la Luftwaffe et la RAF, loin de là !

Si ce fil vous a plu, nous pourrions une prochaine fois voir ce qu’il en était du coté britannique.
Merci de vous exprimer à ce sujet.


Remerciements à notre ami Loïc Charpentier pour sa documentation et ses conseils techniques

Sources
William Green & Gordon Swanborough, Le grand livre des chasseurs, Celiv, 1997 
-Guide to German night fighters in world war II de Eduardo Martinez chez Kagero.pl
-https://fr.wikipedia.org/wiki/Radar_W%C3%Bcrzburg
-https://fr.wikipedia.org/wiki/Radar_H2S
-https://fr.wikipedia.org/wiki/Radar_Freya
-https://fr.wikipedia.org/wiki/Radar_Neptun#/media/Fichier:Neptun-radar.jpg
-https://plane-encyclopedia.com/tag/radar/

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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de coyote  Nouveau message 29 Jan 2023, 18:02

Quelques photos d'appareils utilisés dans le rôle de chasseur nocturne même si initialement conçus comme bombardiers moyens pour certains :

Exemples,

L'inévitable Bf 109 G équipé d'un radar FuG 217 Neptun aux fins de tester le matériel. On notera la position des antennes sur les ailes
Image

Dornier Do 215 N-2
Image

Dornier Do 217 N-2 équipé d'un FuG 202
Image

Le polyvalent Junkers Ju 88
Image

Un Me 262 b iplace
Image

Et pour clore le sujet, l'homme qui mis en place la chasse de nuit allemande et qui fut fort apprécié de ses hommes et finira promu général pour continuer sa carrière militaire comme ]nspekteur der Bundesluftwaffe de 1956 à 1962: Josef Kammhuber

Image
et ici l'insigne de la chasse de nuit.........Image.
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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Prosper Vandenbroucke  Nouveau message 29 Jan 2023, 19:10

Bonjour et merci pour cette intéressante contribution Bernard et tien, et si je peux me permettre, voici une autre photo de Heinz Schnaufer prise sur la base aérienne de Sint Truiden (St. Trond en Belgique). Schnaufer porte le grade de Haupmann et à sa droite se trouve le Lt.Friedrich "Fritz"Rumpelhardt qui est le "Bordfunker (radio) habituel de Schauffer et à sa gauchese trouve le Ofw. Wilhelm Gänsler. qui devint le "Bordschütze" (mitrailleur) de Schnaufer en 1942.

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Bien amicalement
Prosper ;) ;)
La photo provient du livre de Christiaan Vanhee et Peter Celis " Vinnige Valken-Vlammende bliksems
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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de coyote  Nouveau message 30 Jan 2023, 10:57

Bonjour

Pour essayer d'être le plus complet possible, il y a lieu d'ajouter à la longue liste des appareils allemands versés dans la chasse de nuit, le Fw 190 .
En, voici deux exemplaires très caractéristiques:

On peut distinguer les antennes radar placées verticalement sur et sous les ailes (comme sur le Bf 109 déjà montré)

Image

Là un autre 190 équipé d'armement redoutable tels ces trois canons SG 116 'Zellendusche' Mk 108 de 30 mm pour le tir oblique
Image
Cet armement était aussi décliné en une version de 6 canons de 30 tous dirigés vers le haut. Ca dev ait faire très mal ::pipo::

A noter qu'avec du 20 mm ,pour abattre un bombardier il faut (en moyenne) 25 coups alors qu'avec du 30 mm (raison de plus x 3) seulement 3 coups suffisent !
Bernard

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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Dog Red  Nouveau message 30 Jan 2023, 13:18

Merci Bernard de nous avoir ouvert une porte sur un domaine dont la technicité n'est pas toujours facile à digérer.
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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de coyote  Nouveau message 30 Jan 2023, 13:25

J'ai fait une version 'light' justement pour que ce soit digeste tout en respectant la réalité bien entendu.
C'est le coté "comment ca marche" que j'ai voulu privilégier.
Bernard

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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Prosper Vandenbroucke  Nouveau message 30 Jan 2023, 13:42

Le système du "Schrage Musik" était mortel.
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Re: La défense aérienne du Reich 1940-1945 : La chasse de nuit de la Luftwaffe

Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 30 Jan 2023, 15:41

Joli travail, dans un domaine technique qui peut vite devenir indigeste! ::super::

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