Dans le même registre, je vous conseille cet ouvrage :
https://www.editions-jpo.com/fr/aviation/42-la-vie-fantastique-de-bob-hoover-9791090465022.htmlCe pilote extraordinaire, extrêmement connu et à la très longue carrière, vécut une aventure comparable.
Donc, le 9 février 1944, (page 99) le F/O Robert A.Hoover, âgé de 22 ans, s’envola de Calvi à bord du Spit MkVc S/N MA883, codé WD-R en tant que ʺBlack 3ʺ, dirigeant une patrouille de 4 Spit pour patrouiller au large des côtes françaises et italiennes, mission search and destroy contre des navires ou des trains.
Au cours d’un violent combat contre des FW190, l’avion de Hoover fut touché et son moteur explosa, le contraignant à l’évacuation au-dessus de la Méditerranée où il fut récupéré par une corvette allemande.
Après 16 mois de détention et plusieurs tentatives d’évasion du Kriegsgefangenerlager n°1 der Luftwaffe plus facile à évoquer comme Stalag 1, situé en Prusse Orientale, et malgré une santé bien atteinte, il décida une nouvelle sortie (pages 117 et suivantes).
Le Gal Dwight Eisenhower avait fait savoir de ne plus tenter d’évasions compte tenu de la fin de la guerre qui devenait de plus en plus certaine. Hoover précise qu’à son arrivée dans le Stalag, ils étaient 1600, et lors de son évasion, ils étaient 10000 !
Il est vrai qu’un bon nombre de gardes avaient déserté, mais il y avait beaucoup à craindre des civils qui avaient été lourdement bombardés et qui étaient incités au pire par les SS.
Avec deux autres prisonniers, il parvint à sortir pour se lancer à pied vers les territoires libérés par les Alliés. Le trio subit de nombreuses et dangereuses confrontations avec les troupes russes, et l’un des compagnons fit cavalier seul.
Finalement, ils arrivèrent aux abords d’une base en partie abandonnée de la Luftwaffe, à l’intérieur des frontières allemandes, où 25 à 30 FW190 étaient dispersés dans leurs abris, plus ou moins endommagés.
Il se trouve que Hoover s’était vu longuement raconter de nombreux détails sur le FW190 par Gus Lundquist, également détenu avec lui, car ce pilote avait essayé cet appareil en Angleterre.
Il sélectionna un FW peu endommagé avec le bonheur rare à cette époque, d’avoir les réservoirs pleins ! Son camarade ne le suivit pas dans cette aventure, mais il teint en respect avec une arme de poing un mécano allemand qui lui démarra le moteur.
Hoover décolla et partit en direction du nord, suivant la côte du Zuiderzée en Hollande. Il se posa dans un champ, un peu long, et fut contraint à effectuer un cheval de bois pour éviter un fossé, effaçant le train d’atterrissage.
Menacé, puis conduit par des fermiers hollandais à une petite ville voisine, ils le remirent aux troupes britanniques qui finirent par l’identifier.
Le 25 novembre 1945, le journal Nashville Tennessean publia le récit de cette évasion.
Compte tenu de la réputation de sérieux tout au long de la vie de Bob Hoover, on ne peut douter de la véracité de son récit.