V1 et V2

[Dog Red]

Tous les V2 furent assemblée en Allemagne (Camp de Dora notamment) et furent transportés vers leur sites de lancement (mobiles) en Belgique, la Hollande, le Luxembourg et plus tard dans les frontières du Reich (Allemagne) Ces fusées furent transportés par section d'assemblage mais jamais en pièces détachées vers la Bretagne.

La production industrielle a pour siège exclusif Dora-Mittelbau.
Avant cela, les prototypes étaient montés directement sur le site de Peenemünde.

Les V2 quittent le complexe de Dora généralement par convois ferroviaires de 30 wagons plate-forme.
Deux wagons transportent 2 fusées complètes, les têtes sont transportées par paire sur un troisième wagon.
Chaque convoi transporte généralement 20 fusées en ordre de marche.

Le 30 août 1944, ordre est donné de tirer sur Londres depuis la Belgique (dans le triangle Gand-Tournai-Ypres).
Dans la nuit du 2 au 3 septembre les Alliés sont à Tournai...

Un nouveau site est choisi près de La Roche-en-Ardenne.
Une batterie mobile (comme l'a précisé Prosper) s'y déploie dans la nuit du 5 au 6 septembre.
Les lancements échouent. Les fusées doivent être vidangées de leur carburant et les têtes démontées et les batteries reprennent la route de l'Eifel.

En dernière minute, le premier lancement aura lieu le 8 septembre et réussira.
Londres étant hors de portée, c'est Paris qui est visée.

(même source déjà citée plus haut).

[Prosper Vandenbroucke]

Bonsoir et merci pour les précisions Daniel.
C'est la batterie n°444 (je pense) qui a effectué le premier tir à Sterpigny.
Voici une carte extraite du petit fascicule de Lambert Graillet "Première mondiale pour le V2 sur Paris" (Série "V" n°2) pour le tir du 8/9/1944


Cela ne prouve rien, seulement cela m'étonnerait que des cuves de carburant de V2 aillent se promener du côté de l'Ille et Villaine.
Bonne fin de soirée
Prosper

cela m'étonnerait que des cuves de carburant de V2 aillent se promener du côté de l'Ille et Villaine.

Le train venait du Morbihan. À l'endroit où il est immobilisé il n'avait parcouru que quelques centaines de mètres en Ille-et-Vilaine.
Il est certain qu'il faut oublier les V1 et les V2 pour identifier le contenu de ce train.
Jusqu'à ce que Jack poste cette photo la seule que je connaissais est celle-ci (avec une erreur sur la date car ce ne peut être qu'après le 4 août).

file0112.jpg (142.2 Kio) Vu 493 fois

Il en existe une autre du pont détruit, cause de l'immobilisation du train.

Bonjour.
Ça ressemble beaucoup a un obus pour artillerie lourde côtière,et Dieu sait qu'il y en avait pas mal dans ce secteur !

Bonjour,

Il me semble que le 1er engin de la file au 1er plan a le nez de forme ogivale, cela ressemble à des bombes container type BSB 1000 ?





http://www.maquetland.com/article-photo ... -bruxelles

Bonjour,

Didier a résolu l'énigme. Probablement du matériel évacué de Vannes-Meucon.

Ça ressemble beaucoup a un obus pour artillerie lourde côtière,et Dieu sait qu'il y en avait pas mal dans ce secteur !

Je ne pense pas que ce soit un obus. Il semble qu'il y ait une ouverture sur le côté et une sorte de collerette à l'extrémité.

Cà ressemble furieusement à une bombe "aérienne" explosive allemande, type SC 500 (500kg), dépourvue de son empennage.

Vous êtes vraiment des grands malades
J'en étais certain, vous êtes LES SPECIALISTES.
MERCiiiiiiiii à vous tous

[Dog Red]

Vous êtes vraiment des grands malades

Dans le sens "passionnés" certainement.
Et une grosse capacité de recherche surtout (Didier est bien connu pour ça ).

Quand on analyse une photo, il faut toujours partir de grandes généralités puis affiner.
En l'occurrence, partir de l'hypothèse "fusée V1/V2" était démarrer la recherche à partir d'un cas particulier, soit tout l'inverse avec peu de chance d'aboutir.

Tu évoquais des "témoignages se rapportant à des éléments de V1 ou V2".
Quels étaient ces témoignages ?

Effectivement le témoignage de Josèphe Mottais, (toujours en vie-96 ans) inscrit sur son journal de 1944, écrit alors qu'elle avait 17 ans et demi, est resté une source officielle reprise depuis des décennies par les différents auteurs et journalistes de l'époque. Elle soutient toujours aujourd'hui qu'il s'agissait d'éléments de V1 ou V2. Ce souvenirs à certainement été étayé par les dires de ses proches et des Redonnais qui ont vécu cet évènement, mais qui n'avaient pas le recul et les connaissances pour certifier techniquement cette information. Cette photo (négatif) retrouvé plus de 77 ans après les faits, nous permet enfin de mettre un nom sur ces "étranges réservoirs". Plusieurs rapports d'expertise conservés aux archives départementale d'ille et Vilaine ainsi que deux témoignages au moins, nous confirme la date du 4 aout 1944. Je me ferai un plaisir de vous transmettre la photo une fois qu'elle sera développée par un photographe digne du nom, en esperant que cette vilaine couleur orange s'atténue.
Une fois encore MERCI à vous chers Passionnés.