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Bonjour,
Je voudrais partager avec vous un fait peu connu mais je pense qu'il était d'une certaine importance stratégique, comme la défense aérienne des îles des Açores par le Portugal. Je commence par la traduction de l'article.
L'aéronautique militaire portugaise a commencé à se réorganiser au début de 1938, en plus d'entreprendre la nouvelle organisation interne des Forces aériennes, il a fallu renouveler l'équipement aérien dont elle disposait, car les avions disponibles étaient déjà franchement obsolètes. Aussi, à cette époque, l’aviation au service de l’Armée portugaise était pratiquement dépourvue d'avions de chasse et il était, manifestement, urgent de prévoir une acquisition rapide d'avions pour la défense de l'espace aérien portugais face aux « vents de guerre » qui se sont mis à souffler en Europe. En juillet de 1938, une mission militaire est envoyée à Grande-Bretagne, parmi lesquels se trouvaient le capitaine pilote Antonio Días Leite, ancien participant à la guerre civile espagnole. Cette commission Aeronáutica Militar a contracté un lot de 15 chasseurs biplans Gloster Gladiator Mk II, qui constituaient alors un important contingent de chasseurs du « Fighter Command » de la Royal Air Force.
Gladiator Mk II, 2ª Esquadrilha de Caça Expedicionária, AM Portuguesa, Ilha Terceira, Açores, 1941
Le premier lot de ces avions de chasse est arrivé au Portugal en septembre 1938 et ils ont été assemblés et testés dans les « Talleres de las Oficinas Gerais de Material Aeronàutico » (OGM) établis à Alverça. , Avec ces avions, un escadron de chasse a été organisé basé sur l’aérodrome de Ota. Les biplans Gladiator ont reçu les numéros de série 450 à 464 et ont reçu une peinture verte sur les surfaces supérieures et gris bleuté sur les surfaces inférieures. Les numéros de série ont été peints en blanc sur le fuselage, et noir sur les deux plans inférieurs.
Bien qu’en avril 1939 le gouvernement du Dr Oliveira Salazar avait contracté un lot de 15 monoplans Supermarine Spitfire Mk I très moderne, les besoins militaires britanniques empêchaient l'approvisionnement immédiat de ces avions, cependant, il avait également été commandé en Grande-Bretagne, simultanément à la commande précédente, un nouveau lot de 15 Gloster Gladiator Mark II de la RAF et , naturellement, le gouvernement portugais se contentera de ces chasseurs biplans d'occasion en raison de l'impossibilité d'acquérir d'autres avions plus modernes en raison de la crise de guerre survenue en septembre 1939.
Je commence par la traduction de l'article
Ce nouveau lot de 15 biplans arrive au Portugal en octobre 1939 et reçoit les numéros de série 465 à 479, c'est-à-dire la suite de l'avion du premier envoi. Avec ces Gladiator un deuxième escadron de chasse fut formé qui fut établi à l'aérodrome de Tancos.
En avril 1940, la Base Aérea nº 2 de Ota est officiellement inaugurée et les premières autorités de la République assistent à l'événement, passant en revue les chasseurs Gladiator, qui font diverses démonstrations de vol acrobatique, de formation et vol individuel. L’aérodrome de Tancos, le siège du nouvel escadron de biplans Gloster, a été appelé Base Aérea nº 3.
En défense des îles des Açores
Face au déclenchement de la guerre, le gouvernement portugais a adopté une attitude neutre, même s'il est nécessaire de préciser que le Portugal, une ancienne composante de la partie alliée lors de la Première Guerre mondiale, a maintenu des liens privilégiés avec ses anciens partenaires, principalement avec le gouvernement de la Grande-Bretagne, puisqu'avec ce pays il a maintenu une alliance traditionnelle remontant au XVIIIe siècle, cependant on dira aussi qu'avant la Seconde Guerre mondiale la République présidée par le maréchal Carmona Méndes avait flirté avec les régimes d'Hitler et de Mussolini. Et il avait aussi pris clairement parti du côté du général Franco pendant la guerre civile espagnole.
Cependant, compte tenu de sa déclaration formelle de neutralité, et compte tenu de la position stratégique de l'archipel des Açores, puisqu'il s'agissait d'un immense porte-avions au milieu de l'océan Atlantique, le gouvernement lusitanien a décidé de protéger ses possessions insulaires d'une éventuelle attaque de l'une des deux parties belligérantes. Pour cela a organisé le transfert, en plus d'une composante importante des forces terrestres et navales, de deux escadrons de chasse par mer à l’archipel pour sa défense aérienne. Dans l'unité de chasse Gladiator de la base aérienne numéro 3 de Tancos, la Esquadrilha de Caça Expedicionària nº 1 (ECE 1) a été organisé sous le commandement du capitaine Antonio Rodrígues Costa qui a été établi à l'aérodrome de Rabo de peixe (queue de poisson) sur l'île de Sâo Miguel, cet escadron avait un lévrier coureur blanc comme emblème.
D'autre part, avec les Gladiators de la Base Aérea nº2 de Ota ,la Esquadrilha de Caça Expedicionaria nº 2 a été formé sous les ordres du lieutenant Manuel Machado de Barros. Les 15 avions débarqués de cette unité ont été embarqués dans le port de Lisbonne dans le cargo Mirandela qui a quitté le port de la capitale portugaise le 4 juin 1941. Le navire s'est dirigé, sans incident, vers l'archipel des Açores malgré la présence de sous-marins allemands ou alliés, et le 7 il est arrivé au port de Ponta Delgada dans l'île de Sâo Miguel sans décharger le matériel aérien. Le 12 juin transport a repris la mer et est arrivé au port d'Angra do Heroísmo situé sur l'île de Terceira, une fois là-bas les 15 Gladiators ont été débarqués et ont procédé à leur rassemblement à l'aérodrome éventuel de Lajes. Le 26 le premier biplan du nouvel escadron expéditionnaire a décollé du champ improvisé en direction de l'aérodrome d'Achada, de meilleures conditions où il a établi sa base la ECE nº 2. Cette unité avait pour emblème un sympa insecte avec une piqûre acérée qui portait des gants de boxe.
Gladiator Mk II, 2ª Esquadrilha de Caça Expedicionária
Avec l'arrivée de ces chasseurs, les Açores disposaient, enfin, d'unités de défense aérienne qui n'avaient heureusement pas besoin de combattre avec les avions belligérants puisque les Gladiator étaient des avions franchement dépassés Les biplans Gloster Gladiator effectuaient cependant des patrouilles de routine et quelques services d'interception de nuit puisque les quadrimoteurs Focke-Wulf Fw 200 Cóndor de la Luftwaffe ont survolé les Açores en missions de reconnaissance, une fois que les alliés ont pu utiliser les bases aériennes de l'archipel portugais après avoir conclu un accord formel avec le gouvernement portugais, cette traité a permis de moderniser les infrastructures aéronautiques des bases aériennes numéro 4 (Rabo de Peixe) et numéro 5 (Achada) ainsi que celles de l'aérodrome de Lajes qui remplacerait le terrain de Rabo de Peixe finalement fermé à l'usage militaire. Lajes hériterait du nom officiel de base aérienne numéro 4.
Les seules pertes d'avions Gladiator se sont produites dans des accidents aériens. L'un de ces biplans s'est écrasé à Ribeira Grande le 10 octobre 1941 et l'autre a été détruit à Pico da Vara le 17 mai 1943. À partir de 1944 ils ont commencé à arriver les îles Açores les Curtiss Mohawk MK IV monoplans qui ont formé une nouvelle unité de chasse, la Esquadrilha de Caça Expedicionaria nº 3 qui s'est établi à la base aérienne de Rabo de Peixe sur l'île de Sâo Miguel et cette dernière unité, dotée d'équipements un peu plus modernes, s'est jointe aux biplans Gloster de la ECE nº 1 et ont formé ce qu'on appelle le Grupo de Caça Expedicionario nº 1.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1946, les Gladiators des Açores sont retournés dans la péninsule ibérique et les survivants de l’ECE nº 2 ont été affectés à la Escuadrilha ZE de la Base Aérea nº 2 de Ota, avec les Spitfires.
Les derniers biplans Gloster Gladiator portugais ont été démobilisés dès 1952, l'année où l'Aéronautique Militaire lusitanienne est devenue connue sous le nom de Força Aérea Portuguesa (FAP) l'Armée de l'Air Portugaise.
Source texte : Traduction et adaptation personelle de “ Los Gloster Gladiator Mk. II en defensa de las Azores” de Rafael A. Permuy López en Revista Española de Historia Militar nº 17, noviembre 2001.
Source images: https://asasdeferro.blogspot.com/2015/0 ... iator.html
Excusez-moi pour mon pénible français et pour les erreurs de traduction.
Un saludo
Je voudrais partager avec vous un fait peu connu mais je pense qu'il était d'une certaine importance stratégique, comme la défense aérienne des îles des Açores par le Portugal. Je commence par la traduction de l'article.
L'aéronautique militaire portugaise a commencé à se réorganiser au début de 1938, en plus d'entreprendre la nouvelle organisation interne des Forces aériennes, il a fallu renouveler l'équipement aérien dont elle disposait, car les avions disponibles étaient déjà franchement obsolètes. Aussi, à cette époque, l’aviation au service de l’Armée portugaise était pratiquement dépourvue d'avions de chasse et il était, manifestement, urgent de prévoir une acquisition rapide d'avions pour la défense de l'espace aérien portugais face aux « vents de guerre » qui se sont mis à souffler en Europe. En juillet de 1938, une mission militaire est envoyée à Grande-Bretagne, parmi lesquels se trouvaient le capitaine pilote Antonio Días Leite, ancien participant à la guerre civile espagnole. Cette commission Aeronáutica Militar a contracté un lot de 15 chasseurs biplans Gloster Gladiator Mk II, qui constituaient alors un important contingent de chasseurs du « Fighter Command » de la Royal Air Force.
Gladiator Mk II, 2ª Esquadrilha de Caça Expedicionária, AM Portuguesa, Ilha Terceira, Açores, 1941
Le premier lot de ces avions de chasse est arrivé au Portugal en septembre 1938 et ils ont été assemblés et testés dans les « Talleres de las Oficinas Gerais de Material Aeronàutico » (OGM) établis à Alverça. , Avec ces avions, un escadron de chasse a été organisé basé sur l’aérodrome de Ota. Les biplans Gladiator ont reçu les numéros de série 450 à 464 et ont reçu une peinture verte sur les surfaces supérieures et gris bleuté sur les surfaces inférieures. Les numéros de série ont été peints en blanc sur le fuselage, et noir sur les deux plans inférieurs.
Bien qu’en avril 1939 le gouvernement du Dr Oliveira Salazar avait contracté un lot de 15 monoplans Supermarine Spitfire Mk I très moderne, les besoins militaires britanniques empêchaient l'approvisionnement immédiat de ces avions, cependant, il avait également été commandé en Grande-Bretagne, simultanément à la commande précédente, un nouveau lot de 15 Gloster Gladiator Mark II de la RAF et , naturellement, le gouvernement portugais se contentera de ces chasseurs biplans d'occasion en raison de l'impossibilité d'acquérir d'autres avions plus modernes en raison de la crise de guerre survenue en septembre 1939.
Je commence par la traduction de l'article
Ce nouveau lot de 15 biplans arrive au Portugal en octobre 1939 et reçoit les numéros de série 465 à 479, c'est-à-dire la suite de l'avion du premier envoi. Avec ces Gladiator un deuxième escadron de chasse fut formé qui fut établi à l'aérodrome de Tancos.
En avril 1940, la Base Aérea nº 2 de Ota est officiellement inaugurée et les premières autorités de la République assistent à l'événement, passant en revue les chasseurs Gladiator, qui font diverses démonstrations de vol acrobatique, de formation et vol individuel. L’aérodrome de Tancos, le siège du nouvel escadron de biplans Gloster, a été appelé Base Aérea nº 3.
En défense des îles des Açores
Face au déclenchement de la guerre, le gouvernement portugais a adopté une attitude neutre, même s'il est nécessaire de préciser que le Portugal, une ancienne composante de la partie alliée lors de la Première Guerre mondiale, a maintenu des liens privilégiés avec ses anciens partenaires, principalement avec le gouvernement de la Grande-Bretagne, puisqu'avec ce pays il a maintenu une alliance traditionnelle remontant au XVIIIe siècle, cependant on dira aussi qu'avant la Seconde Guerre mondiale la République présidée par le maréchal Carmona Méndes avait flirté avec les régimes d'Hitler et de Mussolini. Et il avait aussi pris clairement parti du côté du général Franco pendant la guerre civile espagnole.
Cependant, compte tenu de sa déclaration formelle de neutralité, et compte tenu de la position stratégique de l'archipel des Açores, puisqu'il s'agissait d'un immense porte-avions au milieu de l'océan Atlantique, le gouvernement lusitanien a décidé de protéger ses possessions insulaires d'une éventuelle attaque de l'une des deux parties belligérantes. Pour cela a organisé le transfert, en plus d'une composante importante des forces terrestres et navales, de deux escadrons de chasse par mer à l’archipel pour sa défense aérienne. Dans l'unité de chasse Gladiator de la base aérienne numéro 3 de Tancos, la Esquadrilha de Caça Expedicionària nº 1 (ECE 1) a été organisé sous le commandement du capitaine Antonio Rodrígues Costa qui a été établi à l'aérodrome de Rabo de peixe (queue de poisson) sur l'île de Sâo Miguel, cet escadron avait un lévrier coureur blanc comme emblème.
D'autre part, avec les Gladiators de la Base Aérea nº2 de Ota ,la Esquadrilha de Caça Expedicionaria nº 2 a été formé sous les ordres du lieutenant Manuel Machado de Barros. Les 15 avions débarqués de cette unité ont été embarqués dans le port de Lisbonne dans le cargo Mirandela qui a quitté le port de la capitale portugaise le 4 juin 1941. Le navire s'est dirigé, sans incident, vers l'archipel des Açores malgré la présence de sous-marins allemands ou alliés, et le 7 il est arrivé au port de Ponta Delgada dans l'île de Sâo Miguel sans décharger le matériel aérien. Le 12 juin transport a repris la mer et est arrivé au port d'Angra do Heroísmo situé sur l'île de Terceira, une fois là-bas les 15 Gladiators ont été débarqués et ont procédé à leur rassemblement à l'aérodrome éventuel de Lajes. Le 26 le premier biplan du nouvel escadron expéditionnaire a décollé du champ improvisé en direction de l'aérodrome d'Achada, de meilleures conditions où il a établi sa base la ECE nº 2. Cette unité avait pour emblème un sympa insecte avec une piqûre acérée qui portait des gants de boxe.
Gladiator Mk II, 2ª Esquadrilha de Caça Expedicionária
Avec l'arrivée de ces chasseurs, les Açores disposaient, enfin, d'unités de défense aérienne qui n'avaient heureusement pas besoin de combattre avec les avions belligérants puisque les Gladiator étaient des avions franchement dépassés Les biplans Gloster Gladiator effectuaient cependant des patrouilles de routine et quelques services d'interception de nuit puisque les quadrimoteurs Focke-Wulf Fw 200 Cóndor de la Luftwaffe ont survolé les Açores en missions de reconnaissance, une fois que les alliés ont pu utiliser les bases aériennes de l'archipel portugais après avoir conclu un accord formel avec le gouvernement portugais, cette traité a permis de moderniser les infrastructures aéronautiques des bases aériennes numéro 4 (Rabo de Peixe) et numéro 5 (Achada) ainsi que celles de l'aérodrome de Lajes qui remplacerait le terrain de Rabo de Peixe finalement fermé à l'usage militaire. Lajes hériterait du nom officiel de base aérienne numéro 4.
Les seules pertes d'avions Gladiator se sont produites dans des accidents aériens. L'un de ces biplans s'est écrasé à Ribeira Grande le 10 octobre 1941 et l'autre a été détruit à Pico da Vara le 17 mai 1943. À partir de 1944 ils ont commencé à arriver les îles Açores les Curtiss Mohawk MK IV monoplans qui ont formé une nouvelle unité de chasse, la Esquadrilha de Caça Expedicionaria nº 3 qui s'est établi à la base aérienne de Rabo de Peixe sur l'île de Sâo Miguel et cette dernière unité, dotée d'équipements un peu plus modernes, s'est jointe aux biplans Gloster de la ECE nº 1 et ont formé ce qu'on appelle le Grupo de Caça Expedicionario nº 1.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1946, les Gladiators des Açores sont retournés dans la péninsule ibérique et les survivants de l’ECE nº 2 ont été affectés à la Escuadrilha ZE de la Base Aérea nº 2 de Ota, avec les Spitfires.
Les derniers biplans Gloster Gladiator portugais ont été démobilisés dès 1952, l'année où l'Aéronautique Militaire lusitanienne est devenue connue sous le nom de Força Aérea Portuguesa (FAP) l'Armée de l'Air Portugaise.
Source texte : Traduction et adaptation personelle de “ Los Gloster Gladiator Mk. II en defensa de las Azores” de Rafael A. Permuy López en Revista Española de Historia Militar nº 17, noviembre 2001.
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