Bonjour à tous,
Tout d'abord, je vous propose d'entendre ou de ré-entendre le regretté Pierre Clostermann, dans une interview accordée à Daniel Costelle pour son "Histoire de l'Aviation", que j'avais mise en ligne il y a bien longtemps :
Sur la puissance des moteurs, je voudrais rajouter qu'elle est étroitement dépendante de la qualité de l'essence disponible, et de son indice d'octane ; en 1940, presque tous les belligérents utilisaient de l'essence raffinée à un indice d'octane de 87. En 1944, les alliés disposaient de toute une gamme de carburants, allant d'un indice d'octane 87 pour les moteurs de faible puissance, de 100 pour les grandes puissnaces (RR Merlin & Klimov 105, etc ...) à 130 de mémoire pour les moteurs les plus puissants, tels le Napier Sabre.
Quand aux allemands, ils utilisaient au milieu de la guerre de l'essence raffinée à un indice de 100 '(DB-605 , etc ...), puis de plus en plus de carburants de synthèse de qualités variables, qui sont une des raisons du manque de fiabilité des moteurs teutons de la fin de la guerre ...
Un bon article est paru dans le Fana d'Avril 2020 et consultable là -->
https://www.pressreader.com/france/le-f ... 5048305509Enfin, une des raisons peu souvent évoquée des impressionnants scores des chasseurs allemands au début de la guerre est ... L'absence de radio dans la plupart des chasseurs soviétiques (et le manque de fiabilité et de portée de celles qui étaient emportées par les commandants de groupe) !
A ce sujet, je cite toujours l'anecdote de Pokrichkine qui risqua le conseil de guerre en continuant à emmener au combat son unité de MiG-3 en pilotant lui-même un Bf-109F de capture, non pour les qualités de l'avion mais pour celles ... de sa radio !!!