L'armée de l'air face au débarquement d'AFN

Petite question en 1940, tout comme la marine l'aviation a du retirer les percuteurs de toutes ses armes. Je viens de lire qu'en 1942 l'armée de l'air française avait fait quelques cartons face aux Dakotas américains.
Ma question:
Quand a-t-on autorisé l'aviation à être en disposition de combat et prête à ouvrir le feu sur ses ennemis?

Après MeK et Dakar,peut ètre ?
Cdt

Degemer mat, Amiral,

Le débarquement en Afrique du Nord ne fut, semble-t-il, qu'une demi-surprise. L'Armée de l'Air fut mise en effet en alerte dès le début novembre 1942, à la suite de la détection de nombreux mouvements de convois alliés dans les parages de Gibraltar - mouvements qui laissaient prévoir, entre autres hypothèses, une attaque sur les possessions françaises d'Afrique du Nord. Le 6 novembre, un Bloch MB.175 du Groupe de Reconnaissance II/52, envoyé en exploration, ne rentra pas. Le lendemain, d'autres renseignements parvinrent au commandement français, faisant état d'un important convoi naval en train de quitter Gibraltar et de faire route vers la Méditerranée orientale. Les régimes d'alerte Célestin et Anatole, applicables respectivement à l'Algérie-Tunisie et au Maroc, furent dès lors adoptés.
Vers la fin de la nuit du 7 au 8 novembre, des bourdonnements inaccoutumés provenant de centaines d'avions furent perçus au-dessus de Casablanca, Rabat, Oran et Alger. Dès le lever du jour, ces villes furent soumises à de violents bombardements de la part de l'artillerie de marine alliée. Aussitôt, des patrouilles des Groupes de Chasse I/5, II/5, III/3, II/3 et III/6 furent tenues prêtes à décoller au premier signal.

L'été précédent, ils étaient en période de quasi-paix, avec des restrictions en heures de vol et en essence par les officiels de l'Axe.

C'est ce que tu cherches, ou tu veux que je remonte plus loin ???

Excellent cet élément de réponse mon cher Marc, il faut que je trouve ce que sont les régimes d'alerte Célestin et Anatole ainsi que la période où ils on été mis en application

Après Mers El Kébir les Allemands autorisèrent 7 groupes de chasse actifs en Afrique ...dont un à Dakar...Quantité d'essence limitée,valable pour 5 heures d'entraînement par mois plus les sorties en mission de surveillance.La veille de MEK,les mécaniciens commençaient juste de démonter les pièces sur les avions,il fut nécessaire de tout remonter en vitesse .Le lendemain en début d'après midi 48 Curtiss étaient présents au dessus de la flotte....

"Des le lever du jour,ces villes furent soumises a de violents bombardements de la part de l'artillerie de marine "alliée".Ce n'est pas le meilleur moyen pour lier des relations amicales !!

Bonsoir,

"Des le lever du jour,ces villes furent soumises a de violents bombardements de la part de l'artillerie de marine "alliée".Ce n'est pas le meilleur moyen pour lier des relations amicales !!

C'est quoi ces bombardements? A ma connaissance ce sont toujours les Français qui ont ouvert le feu les premiers. Les Anglo-Américains n'ont fait que répliquer.

[Prosper Vandenbroucke]

Effectivement Yvonnick, seulement Richelieu ne fait que reprendre une citation mise en ligne plus haut car c'est en fait Patrick Facon qui a écrit cela dans le HS N°11 du Fana, intitulé Les gardiens du Ciel de l'Empire - L'Armée de l'Air de Pétain 1940-42.
Mais il est vrai que les Anglo-Américains n'ont fait que riposter
Amicalement
Prosper

J'avais bien compris que Richelieu ne faisait que reprendre une citation. J'aimerai bien savoir quelles sont les sources de Patrick Facon car, vu du côté de la Marine Française, les premières alertes n'ont jamais été aériennes. De plus les "villes" n'ont pas été attaquées, les Anglo-Américains s'en sont toujours pris à des objectifs militaires.

Pour en revenir au sujet initial, l'Armée Française en général était en contact avec les autorités allemandes.
Or, les service secrets allemands avaient noté dès la fin Octobre l'accroissement des mouvements des navires britanniques à Gibraltar ...

Pour les Dakotas, ce sont les D.520 du GC III/3 (en fait le GC I/3 ainsi renommé, après le départ des 3 sergents-pilotes Albert, Durand et Lefèvre pour les FAFL) qui ont abattu 5 C-47 au-dessus de Sebkra. L'ordre d'alerte est arrivé à 5h30. Les pilotes ont décollé à l'aube.
Les pilotes des Curtiss H-75 du GC II/5, eux, arriveront au terrain les uns après les autres, et décolleront par paires pour combattre les Wildcats. Le GC I/5, moins "chanceux", décollent pour mitrailler les plages, mais ne trouve pas d'avions ennemis.
Les pilotes des GC II/3 et du III/6 sont bloqués au sol par la brume.