Audie Murphy a écrit:D'accord avec Igor. Si on se met dans la peau des Alliés, ils ne savaient pas à quoi s'attendre de cette flotte de guerre. Fallait-il attendre d'être attaqué avant de réagir ? J'aurais pris la même décision à cette époque.
c'est pire que ça.
suite à l'armistice, la flotte française doit etre rappatrié dans ses bases de temps de paix (brest et toulon principalement, mais surtout brest).
Les navires doivent être désarmés et surveillés par une commission comprenant entre autre des français mais aussi des allemands et des italiens.
sachant qu'environ 2/3 des navires français auraient été placés dans des ports en zone occupé, avec donc des troupes allemandes à moins d'un kilomètre, ces navires sont donc, par un coup de main (on sais que c'est possible, les britanniques l'ont bien fait lors de catapult en 40) facilement capturables par les allemands.
Quand au sabordage, quand on vois la difficulté de celui de Toulon, ou les allemands ont eu toute la zone sud à traverser pour arriver, on se dit que ya peu de chance qu'il ait eu lieu à Brest avec des allemands à 10 minutes de la. (faut pas rever, l'arsenal aurait pas été gardé par de forte troupes françaises).
Les anglais sont au courant de ces dispositions et considèrent qu'en acceptant de telle conditions les français ont manqués à leur parole de ne pas livrer la flotte ou de la mettre en position d'être capturée.
Mers el Kebir c'est "agir avant qu'il ne soit trop tard". une fois revenu dans les ports de la côte atlantique, les anglais n'ont presque aucune chance de pouvoir faire de même, et ils risquent de se retrouver avec le dunkerque ou le Strasbourg dans les mains des allemands. Et on peu comprendre que cette possibilité leur fasse peur.
ça c'est la raison militaire
la raison politique c'est de raffermir le pouvoir politique de Churchill, vacillant à cette époque, et en danger d'être renversé par les partisans de la capitulation, en envoyant un message au monde entier, et surtout au USA, "on ne se laissera pas faire, on se battra jusqu'au bout, même si les sacrifices à faire sont grand. Personne ne nous fera plier"
Message compris par tous le monde d'ailleurs. Et la position de Churchill s'en trouve très fortement renforcé.