brehon a écrit:NIALA a écrit:on doit identifier un navire comme ennemi avant de le couler; d'autant que le Surcouf etait facilement identifiable avec ses canons , difficile de le confondre avec un U Boote.
Vu du ciel ce n'était peut-être pas si évident que ça.
D'autant plus que, dans l'hypothèse d'une attaque aérienne "amie", le
Surcouf avait, lui-même, en surface, une silhouette très particulière, voire unique, qui ne devait pas être connue par les équipages de bombardiers américains. De surcroit, en février 1942, quelques semaines après Pearl Harbor et l'entrée en guerre des USA, ces derniers étaient, tous, sur les dents et bien souvent prêts à attaquer tout ce qui leur paraissait "bizarre".
Vu les problèmes (évoqués par Alain) que rencontrait alors le
Surcouf avec sa propulsion électrique, il est, aussi, fort probable qu'il naviguait presque essentiellement en surface, à l'aide de ses seuls diesels; à ma connaissance, il n'était pas équipé d'un schnorkel ou un dispositif équivalent, afin de pouvoir naviguer en plongée périscopique, avec ses diesels, dispositif qui n'avait été mis en service qu'en 1943, par la
Kriegsmarine, pour limiter la navigation en surface de ses
U-Boote.
De toute manière, à bord d'un soum équipé d'un schnorkel, la nécessaire navigation à " faible profondeur " a toujours constitué une vraie vacherie, en raison de la fermeture intempestive du clapet - quand le schnorkel est submergé par une vague - qui génère, à l'intérieur du soum, des changements brutaux de pression extrêmement fatigants, les tympans, entre autres, de l'équipage en prenant "plein la poire", sans compter d'autres effets, certes, passagers mais répétitifs. La navigation au schnorkel n'avait été mise au point que pour permettre de compléter, si nécessaire, en plongée, à immersion limitée - celle "autorisée" par la longueur émergée du schnorkel -, la charge, par les génératrices entrainées par les diesels, des batteries qui alimentaient la propulsion électrique.