Post Numéro: 3 de Loïc Charpentier 20 Jan 2022, 15:14
L'intelligente propagande, menée en 1944-1945, par le PCF - et, par voie de filiation directe, de son organe syndical, la CGT -, qui s'était auto-proclamé, le "parti des 72 000 fusillés", avait permis de glisser sous le tapis, sa période (très) trouble, notamment, en septembre 1939- juin 1940 (et même jusqu'en juin 1941), alors que le III. Reich et l'URSS avaient conclu un Pacte officiel de non-agression.
La désertion de Maurice Thorez, appelé sous les drapeaux, qui avait rejoint Moscou, dès 1939, avait, certes, été un acte plus ou moins isolé ou rare, mais l'intention politico-syndicale première - alors qu'un décret-loi d'Édouard Daladier du 26 septembre 1939 venait d'interdir le Parti communiste - avait bien été d'entraver, le plus possible, la production industrielle militaire française, dès lors que l'armée française était entrée en conflit ouvert avec l'Allemagne, considérée, jusqu'en juin 1941, comme l'alliée de l'Union Soviétique.
Cà avait été tout le problème, lorsque N. Sarkosy avait évoqué Guy Moquet, arrêté sur dénonciation, le 13 octobre 1940, puis exécuté, un an plus tard. Le jeune garçon était, certes, affilié au PCF, sauf que, à l'automne 1940, les consignes du Parti n'encourageaient nullement les actions contre l'Occupant et qu'il s'agissait, dès lors, d'acteurs "incontrôlés". Le cas "Guy Môquet" a, certes, depuis son exécution en 1941, rejoint l'Histoire de la résistance communiste française, mais le PCF a l'épiderme très sensible, pour tout ce qui pourrait rappeler, de près ou de loin, sa période "trouble".
Les sabotages intentionnels menés, entre septembre 39 et juin 1940, dans la production industrielle militaire française, sont avérés, authentifiés, mais, sauf erreur, n'avaient jamais été sérieusement identifiés, ni punis, car il s'agissait "d'actes de sabotage discrets", dont les effets n'étaient, généralement, constatés qu'en unité, sans sérieuse possibilité de pouvoir remonter à leur origine.
Entre une boite de vitesse montée à la "va-vite", qui casse après quelques heures d'utilisation, et une autre, où la pignonnerie a été, sciemment, sabotée, bien malin, celui qui arrivera à faire la différence. De surcroit, le matériel produit entre octobre et mai 1940 était parvenu tardivement en unité; or, la plupart des sabotages réalisés sur les chaines de montage, ne se révélant qu'après un certain temps d'utilisation, ils n'avaient généralement été constatés, alors que l'armée française était en pleine bagarre avec l'Allemand. De la limaille de fer intentionnellement introduite dans les réservoirs d'un aéronef, par exemple, ne posera pas de problème tant qu'ils seront suffisamment pleins, mais çà va coincer quand l'équipage sera contraint d'opérer sur la réserve!