Extrait de Wikipedia
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Paul-Louis_Weiller
Patron d’industrie dès l’âge de vingt-neuf ans, de 1922 à 1940, Paul-Louis Weiller développe la plus importante entreprise de construction de moteurs d’avion d’Europe, Gnome et Rhône[4], qui deviendra la SNECMA après sa nationalisation en 1945. À partir de 1925, il achète progressivement le capital de la compagnie aérienne CIDNA[4]. Il participe à la création d’autres lignes aériennes vers l’Afrique. Elles seront toutes nationalisées en 1933 pour devenir Air France, dont il sera un des premiers administrateurs (il se voit offrir en 1933 par Pierre Cot, ministre de l’Air, la présidence d’Air France, mais il refuse).
Durant les années qui précèdent la guerre, il prend la tête du lobby des motoristes français, qui cherchent à garder le monopole intérieur (Gnome et Rhône détient 60 % du marché français) : il tente de faire échouer les négociations avec les États-Unis pour l'achat de moteurs plus performants. Dans ce but, il suscite une campagne de presse pour dénigrer les moteurs Pratt & Whitney Twin Wasp dont Pierre Cot avait acheté la licence de fabrication[5].
Il avait en effet refusé, dans un premier temps, d'investir dans l’achat de machines-outils, cherchant par là à étaler les commandes pour éviter les investissements. Cette décision explique en partie la pénurie de moteurs constatée début 1940[6].
Arrêté le 6 octobre 1940 à Royat, déchu de la nationalité française quelques semaines plus tard le 29 octobre par le gouvernement de Vichy il est placé en résidence surveillée à Marseille. Il s’enfuit en janvier 1942 en passant par le Maroc, d’abord à Cuba puis au Canada où il contribue à l’action de la France libre (dont il aura le passeport numéro 1). Sa mère sera déportée et mourra en 1943 à Auschwitz.