JARDIN DAVID a écrit:Pas encore trouvé un seul exemplaire ! Après m'avoir fait lanterner 15 jours, mon libraire de proximité m'a avoué qu'il ne recevait plus GBM. Visite ensuite sur points de vente dont deux Relay dans des grandes gares parisiennes ... et pas plus de GBM à l'horizon.
Mais je me demande si j'ai vraiment perdu quelque chose.
JD
Bien que certains éditeurs aient réussi à sortir de ses "griffes" - je ne sais pas si Sophia Editions en fait parti -, en se rabattant sur des boites privées de distribution-presse, je rappelle que, pour le moment, c'est, toujours, Presstalis qui a le "monopole" de la distribution des magazines chez les buralistes français, et que, à partir de l'instant où l'épreuve est parti chez l'imprimeur, l'éditeur n'a plus aucune nouvelle de la suite des évènements, ni aucun moyen d'y remédier, s'il y a plantage ! Accessoirement, il y a un délai incompressible de 18 mois, pour qu'un éditeur puisse voir se concrétiser la demande de dénonciation du contrat qui le lie à Presstalis.
Quant à Presstalis, c'est une superbe pétaudière très malade financièrement, qui a pris en otage - avec la bénédiction de l'Etat - les avances effectuées par les petits et moyens éditeurs, en gelant la part remboursable, calculée sur les ventes. Il y a, désormais, une véritable petite fortune, qui se chiffre en plusieurs centaine de milliers d'euros et, probablement, en millions, qui est ainsi bloquée depuis plus de deux ans et met, sérieusement, en péril l'édition française, car, vu comment s'est parti, elle a très peu de chances de revoir ses pépètes, qui devraient, très probablement, partir en fumée, après le prévisible dépôt de bilan et la liquidation judiciaire de Presstalis, sous respirateur artificiel, depuis 2011 !
A noter que la presse quotidienne n'est pas concernée, car elle a réussi à botter en touche, en revendiquant la nécessité de disposer de son "pognon", pour (soit-disant) assurer la numérisation de sa branche!
Presstalis n'est que l'avatar des anciennes NMPP (Nouvelle Messagerie des Presses Parisiennes), fief quasi-indéboulonnable de la CGT du Livre, ce qui donne une peur bleue à tout gouvernant, dans l'hypothèse d'une déconfiture économique qui déboucherait sur une liquidation judiciaire - d'où, peut-être, mais ce n'est qu'une opinion toute personnelle, la création du "trésor de guerre" destinée à amortir les retombées financières des licenciements qui seraient, alors, à la clé -. Juste avant que vous ne veniez pleurer sur le triste sort de cette entreprise, " malheureuse victime" du numérique, dans les temps récents de sa splendeur et de son monopole, non seulement les salaires y étaient très supérieurs à la moyenne nationale, mais ils étaient, aussi, versés 18 fois l'an! Amen!