Patrick.Fleuridas a écrit:Bonjour à tous,
Mal ou peu commandée, l'Armée française n'avait pas beaucoup de chance pour gagner, ou du moins bloquer l'offensive. C'est pour moi ce qui se dégage en conclusion.
Je ne sais plus qui avait dit "plutôt Hitler que le front populaire !" responsable patronal ? politique ?
Patrick
Il y a deux niveaux d'analyse, qu'on a, souvent, tendance à mélanger ou confondre, a posteriori ...
1) Les moyens en hommes et matériels dont disposait l'armée française à son entrée en guerre, en septembre 1939, jusqu'au 10 mai 40 et même après. Sur le papier, malgré quelques points faibles - l'aviation et la DCA, notamment - elle n'avait rien d'une armée appelée à se prendre une rouste, d'ailleurs la Campagne de France avait été très loin d'être une "promenade de santé" pour la Wehrmacht. La qualité de son commandement n'entre pas alors en ligne de compte, Gamelin est reconnu, de tous, comme un chef intelligent, et est entouré d'un état-major compétent et expérimenté.
2) Le constat "
après la bataille", qui, lui, fait ressortir ses défauts et carences à tous les niveaux, dont celui du commandement, totalement pris à contre par la manoeuvre allemande, qui, en quelques jours, avait coupé l'armée française et le BEF en deux - attirer l'adversaire, au "nord" (Belgique & Pays-Bas), faisait partie du plan allemand et cette phase avait parfaitement réussi! -. La course "mécanisée" du
Heeresgruppe A vers la mer avait été, aussi, une manoeuvre inédite, même si le précédent de la rapide campagne de Pologne (Fall Weiß) aurait du interpeller, sachant, néanmoins que le contexte était très différent et l'armée française incomparable à la polonaise, qui avait, aussi, voulu jouer à "la grenouille plus grosse que le bœuf".