Bonjour,
Je fais des recherches afin d’abonder le site de mon village « La Salvetat-Saint-Gilles »sur sa période d’occupation par l’armée allemande.
Voilà ce que j’en sais d’après mes souvenirs d’écolier :
Quelques extraits afin de confirmer, compléter, les textes en rouge pour lesquels n’existent pas d’information probante
Par les vallées du Rhône et de la Garonne les troupes allemandes envahirent la zone dite libre, le 11 novembre 1942, suite au débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord.
Toulouse et quelques villages de sa périphérie virent donc arriver la troupe allemande. Il s'agit vraisemblablement de la 148ème Réserve Infanterie Division, venant de la région bordelaise.
Quelques soldats arrivèrent au village par la côte des Barraques, L'institutrice en a pleuré. École et Château réquisitionnés. L'École déménagée au Presbytère, Mairie Actuelle. Les soldats assez âgés pour la plupart ne sont restés que peu de temps, un à deux mois.
En 1943, à la Salvetat Saint-Gilles, s'implanta une batterie de canons antiaériens couplés à des projecteurs qui prenaient dans leurs faisceaux les bombardiers alliés lors des bombardements de nuit. Vision spectaculaire mais tragique.
Sont-ils restés longtemps ? Aucun souvenir marquant ne me permet de situer les dates d'arrivée et de départ de la batterie, si ce n'est l'épisode relaté ci-après : « Gamins, fin septembre 1943, nous allions montés sur une charrette vendanger une vigne avenue des Pyrénées. Nous cheminions en fredonnant une chanson d'Edith Piaf. Dans le ciel un avion allemand tirait au bout d'un long câble une cible sur laquelle des artilleurs réglaient leurs tirs. Nos désirs furent exaucés l'avion chuta non point atteint par les tirs mais semble-t-il suite à une défaillance mécanique. Où a-t-il atterri mystère ? »
Lors de la préparation d'un spectacle dans le hangar du château, semaine du 30 mai 1943 ou 1944 veille de la Fête des Mères, un bruit anormal attira les participants au dehors. C'était un régiment blindé allemand (nombreux chars) qui tentait de rejoindre Toulouse depuis Plaisance du Touch par la route de Colomiers. Les blindés, chenille droite bloquée arrachaient le revêtement de la route. Ils empruntaient cet itinéraire car le pont sur le Touch après Tournefeuille était établi en barrage pour blindés.
Merci pour votre attention
Guitare