Coarraze Basses-Pyrénées juin 1940

Bonjour,

ayant retrouvé le récit de guerre de mon grand-père, j'ai entrepris quelques recherches historiques autour de son périple (août 1939 - juillet 1940) dont les grandes lignes sont celles-ci :

- mobilisé dans le 230e régiment d'artillerie (230e RA) d'Orléans, réserve du 30e RA, 9e division d'infanterie motorisée (9e DIM)
- encerclement des troupes alliées dans la poche de Dunkerque
- évacuation sur l'Angleterre
- retour sur Brest
- reformation d'un 16e corps d'armée (16e CA) sur le front de la Seine via la Normandie, sous la conduite du général FAGALDE
- désengagement du front pour absence de matériel face à l'ennemi

S'ensuit une évacuation très rapide de son unité, laquelle en deux jours descend de la Normandie vers les Pyrénées, via Bordeaux (sans s'y arrêter), pour finir sa course à Coarraze le 19 juin 1940. Mon grand-père y restera jusqu'à la fin juillet.

Mes recherches (exclusivement sur internet) sur cette descente dans les Pyrénées se heurtent à un grand vide. La débâcle de l'armée Française sur ce moment charnière, entre le 17 et le 25 juin (armistice en vigueur), puis le maintien de certaines troupes sur des positions en zone libre en juillet 40, semblent avoir été très peu documentés. A contrario de l'exode des civils, des combats qui avaient encore lieu en certaines zones de front sur la même période, ou de la mise en place du gouvernement Pétain.

Je cherche à comprendre les raisons de cette descente dans les Pyrénées, et à recueillir des témoignages sur ce cantonnement d'unités de l'armée Françaises à Coarraze. Il semblerait que l'histoire personnelle du général FAGALDE, en tant qu'ancien commandant de la 16e région militaire (base à Montpellier), organisateur de "l'accueil" des Républicains fin 1938-début 1939, ne soit pas étrangère à ce périple de fin de guerre.

Si vous disposez d'informations, merci de m'en faire part suite à ce post.

cdlt

bonsoir

les Basses Pyrénées relèvent de la 18e Région Militaire et ce n'est certainement pas le passé militaire de ce général qui pourrait motiver ce parcours sinon le lourd contexte géostratégique de la France de mi-juin 1940 qui impose de fait les seules issues qui se présentent à l'Armée Française

tout simplement la majorité des unités repliées ou rescapées ou les isolés n'avaient pratiquement plus que le grand quart SUD OUEST pour s'évacuer in fine même en passant par le Centre,

toute la moitié nord étant envahie, le sud-est couloir Rhodanien préempté par les combats entre l'irréductible Armée des Alpes et Groupement Cartier contre les Italiens et les Teutons , le Massif Central entamé grignoté....

à partir de là il est évident que les options sont assez limitées, pour les troupes combattantes au nord de la Loire la seule porte de sortie c'est le Limousin-Piémont Pyrénéen où vont se concenter un bon nombre du million et demi et plus de soldats ayant échappé à la captivité


un grand nombre de Centres d'Organisation et de Dépôts d'Artillerie, entre autres, se retrouvent ainsi jusque dans les Pyrénées

les hommes du 230e RALD relevaient théoriquement du Dépôt d'Artillerie n°5 qui s'est replié d'Orléans à Gramat dans le Lot

Salutations
Loïc Lilian

[Prosper Vandenbroucke]

Je crois qu'il doit s'agir du 230° RALD Régiment d'Artillerie Lourde Divisionnaire) et il serait peut être utile de contacter le Musée d'Artillerie qui se situe à Draguignan:
https://www.defense.gouv.fr/terre/histo ... artillerie
Bien amicalement et bonne soirée
Prosper

Le problème était justement qu ' ll n'y avait plus de matériels surtout pour l'artillerie lourde,j'ai lu jadis que les services de Noguès en AFN avaient contacté toutes les ambassades de France dans le monde pour acheter des pièces d'artillerie lourdes (même l'URSS avait été sollicitée-sans réponse....) aucun matériel n'était à vendre.....;

une partie seulement du 230e RALD se retrouve à Coarraze

le voici signalé dans la presse de l'époque

COAH signifie Centre d'Organisation d'Artillerie Hippomobile, comme je l'ai déjà indiqué plusieurs Centres d'Organisation d'Artillerie se relocalisent au pied des Pyrénées

ainsi Coarraze abrite d'autres canonniers rescapés de Dunkerque et du Siroco du 16e RAD (325 hommes) et du Parc d'Artillerie (170) de l'Artillerie Divisionnaire de la 25e DIM




Salutations
Loïc Lilian

Merci Loïc pour ces informations.
Salutations