Dog Red a écrit:Pas très "carré" en effet.
On oublie trop facilement que la Seconde Guerre mondiale est un laboratoire à ciel ouvert de la guerre blindée.
Les Teutons tatonnent autant que les autres et les modèles divisionnaires s'en ressentent.
Une remarque importante concernant la 7.Panzer-Division que tu évoques : durant la campagne de mai 1940, elle n'a aucun Pz.III (idem à la 8.Pz-Div.).
Petite remarque en passant...
Pour avoir étudié assez longuement les organisations divisionnaires a la Française et a l'Allemande de 1940 j'en suis venu à la conclusion suivante :
- L'armée française prévoyait d'organiser ses troupes selon un modèle, que le matériel moderne soit disponible ou pas en quantité suffisante. Ainsi, elle remplaçait au fil des arrivages des matériels plus anciens, tout en se dirigeant vers la composition souhaitée petit à petit
- A l'opposé, l'armée Allemande organisait en fonction du matériel disponible, ce qui abouti a une variabilité énorme sur un même type d'unité. C'est ainsi que l'on voit des organisations "officielles" ( KStN ) différentes d'une compagnie de panzerdivision à une autre pourtant soit disant réputée construite sur le même modèle. Pis, au sein d'un même régiment d'une même division, les organisations de compagnie similaires ( légères ou moyennes) étaient parfois différentes non seulement dans la pratique mais aussi dans la théorie ( variantes de KStN ). Inutile d'ajouter que les KStN étaient purement théoriques elles mêmes et que donc , passé quelques kilomètres de circulation sur chenilles, la dotation réelle différait immédiatement de la dotation théorique( pour peu qu'elle fut atteinte avant le début de la campagne ... j'ai des exemples ou il manque systématiquement un char ici ou la , parfois il est remplacé par un autre modèle ...).
L'un dans l'autre, aucune des deux solutions n'est viable à grande échelle dans la construction d'une armée motorisée, mais chacune a ses avantages et inconvénients :
-Dans le cas français, on saupoudre le matériel neuf dans toutes les unités , de façon équitable ( ou d'allocation choisie dans certains cas : divisions d'active, devant effectuer une mission stratégique ...)
-Dans le cas allemand, on obtient des grandes unités de puissance différentes suivant l’équilibre obtenu au sein des compagnies avec des renversements notables lorsque l'unité reçoit des grosses livraisons ( un bataillon complet réarmé d'un coup par exemple)
Les problèmes de logistique ( pièces de rechange) me semblent plus maîtrisables coté allemand si les allocations sont faites avec intelligence, mais n'allons pas non plus déterminer que les français étaient fous en prenant un simple exemple : les deux seuls bataillons de chars fonctionnant au diesel ( FCM36) étaient regroupés dans le même GBC( 503) et ce, uniquement pour une question de logistique.
Alain