thucydide a écrit:Merci Loïc pour ces tableaux
Ce qui surprend ceux sont les données pour le front soviétique concernant le Panther, celui-ci serait invulnérable aux coups des JS2 et T34 85 au delà des 200m.
De front, uniquement, grâce à son blindage. De flanc et par le "cul", c'était du kif-kif bourricot avec le T-34/85, alors qu'il pouvait se faire allumer, dès 3500 m, par le JS-2 et que, en dépit de son canon de 70 calibres, le meilleur de sa catégorie (75-77 mm), il ne lui faisait pas de bobos sérieux, à plus de 2000 m, sur le flanc, et 1000 m, sur l'avant et l'arrière.
Pour le T-34/85, çà s'explique, car, hormis sa tourelle et son canon, il avait strictement la même caisse que le T-34/76, mais, en même temps, il surclassait le
Panzer IV dans tous les "compartiments de combat" - c'est le cas de le dire!
- ; le canon de 85 mm avait des performances supérieures au
7,5 cm KwK 40 l/48 et la conception du Panzerounet IV datait de 1934!
Le seul qui tirait son épingle du jeu, face au JS-2, était le
Tiger II, armé du
8,8 cm KwK 43 L/71, mais sa production s'était résumée à un peu plus de 400 exemplaires!
Il faut prendre ces données avec des pincettes, car il s'agit de résultats obtenus sur terrain d'essais, en procédant à des tirs sur des "carcasses" de chars ennemis capturés et des Panzer "réformés", faisant office de "cibles". En plus, le viseur du canon du
Panther, par exemple, n'était gradué que jusqu'à 3000 m (avec l'obus de rupture
Pz.Gr. 39/42), donc les tirs au-delà de cette distance étaient le seul résultat des compétences d'un canonnier expérimenté.
En conditions réelles de combat, les tirs au-delà de 2000 m étaient déconseillés pour éviter des consommations inutiles de munitions, car les pourcentages de chance de fumer l'adversaire, à ces distances, étaient faibles. Dans un même ordre d'idées, les munitions perforantes à noyau de carbure de tungstène, considérées comme des projectiles de situation d'urgence, n'étaient pas utilisées au-delà de 1200 m - distance à laquelle leurs performances étaient sensiblement les mêmes que celles des obus de rupture "standard" -, leur dotation se limitait, au mieux, à 8 exemplaires (le plus souvent moins!) et elles ne pouvaient être utilisées que sur ordre du Bordführer.
Ci-dessous, le tableau récapitulatif des "performances" du
StuG.IV, essentiellement attribué aux
StuG-Abteilungen des
Panzer- &
Panzer-Grenadier-Divisionen; les unités de la
Heeres-Sturmartillerie percevaient, elles, des
StuG. III. Les
StuG.III &
IV étaient armés du même canon (
7,5 cm StuK 40 L/48), que le
Panzer IV, mais bénéficiaient, un, d'un blindage frontal plus épais (80 mm), deux, d'une silhouette plus "furtive", 2,16 m de haut (
StuG.III Ausf.G) contre 2,68 m pour le
Panzer IV.