jmh a écrit:C’est ce qui m’interpelle le plus...
Que le 6 juin soit une commémoration des forces alliées présentes le jour J, on peut l’admettre, mais que les commémorations du 05 juin, en Angleterre, avec 16 nations représentées, avec l’Allemagne comme invitée, mais pas un seul représentant de la Russie...
Quand on passé 50 ans, comme pestiféré de la sphère capitaliste et en tant que menace première de la paix "occidentale", çà n'a rien de bien étonnant!
Je ne suis pas particulièrement "pro-soviétique", mais, bon, il existe un sérieux fossé historique à combler, ne serait-ce qu'auprès des populations occidentales! Le plus gros contributeur, en termes de pertes subies, durant la Seconde Guerre Mondiale, est l'URSS, son action militaire reste essentielle - sans elle, les débarquements en Italie et en Normandie n'auraient pu être menés à bien -. Sauf que, entre temps, elle avait basculé dans le camp de l'ennemi potentiel et que, après la mort de Staline, les méthodes de sa police et sa technique des "camps de travail" avaient commencé à être révélées... ce qui n'avait pas empêché, pour autant, ses successeurs d'utiliser les mêmes mesures, en gros, jusqu'à l'homme à la "tache", Gorbatchov!
Je considère, aussi, comme négligeables, les opinions d'une certaine frange de la population européenne occidentale - à l'exclusion, peut-être, de celle des territoires de l'ex-RDA - qui ne considérait pas la Russie comme une nation "menaçante" potentielle, vu, justement, que çà faisait 50 ans qu'on lui rabâchait que c'est "l'Ennemi" et que la plupart de ceux qui pensaient le contraire, étaient, tous, estampillés politiquement!
En France, on était, plutôt, naturellement, pro-russe, sauf que, quand les Soviets avaient tiré un trait sur l'emprunt franco-russe, "ruinant", ainsi, le gentil peuple français économe, çà avait sérieusement refroidi l'affectif naturel... mais notre puissant PCF avait, largement, rattrapé le coup, le boursier ne faisant pas partie, en principe, de ses recrues. Arrive, en 1989, la chute du Mur de Berlin, la déliquescence de l'URSS , en 1990-1991, et, là, le PCF avait été sérieusement coincé pour tenter de vanter les bienfaits du système communiste soviétique - à ce jour, il ne s'en est, toujours, pas remis! -
Il va falloir un bail pour que le vulgum pecus anglais ou français accepte d'admettre que la Russie, ex-URSS, n'a jamais été, depuis la fin de la WW2, un ennemi potentiel, sauf pour - selon mon opinion toute personnelle - augmenter les budgets militaires nationaux et de l'OTAN !