Page 6 sur 7

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2019, 14:56
de Alfred
J'ai eu ce privilège de ne connaître les vraies chaussures tout cuir que bien tard,bénéficiant d'une "donation" d'un de mes cousins uniquement pour aller à l'école .Auparavant, ...j'avais des sabots,peints ou vernis et enluminés de courbes gravées,à la bretonne.Pour aller en ville ,à Dreux ou à Paris je portais des chaussures à semelles de bois articulées ou bien des sandalettes à semelles de cordes tressées ou de carton bouilli rafistolées par mon père avec de vieux morceaux de caoutchouc cousus ou collés.....

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2019, 15:38
de Loïc Charpentier
C'est le genre de détail qui risque de "perturber" nos D'jeun's, sans compter qu'il n'y avait pas de téléphone familiale, ni, bien entendu, de "télé", que, en plus, à l'époque, nous faisions ( de temps en temps) de jolis pâtés, sur nos cahiers, avec les plumes Sergent-Major ou Paillard et les encriers en "porcelaine" blanche, disposés à main droite (Bonjour, les gauchers!) sur nos bureaux à deux places (avec banc solidaire!). ::mortderire::

Dans la cour et les couloirs du lycée, le Surveillant Général régnait en "maitre absolu" - je ne sais, même plus, si cette fonction existe encore - à la façon d'un adjudant de compagnie ... mais j'en ai connu de plus "tendres", chez ces derniers, - les Capitaines d'Arme dans la Marine! - que parmi leurs "homologues" lycéens! :D Malheur à celui, dont le Surgé, pour des raisons aussi diverses "qu'avariées", se souvenait du nom, sur un effectif de 500 élèves ou plus! Il suffisait, souvent, d'être plus grand (par la taille) que ses petits camarades pour tomber dans son viseur! ::mal-a-la-tete::

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2019, 17:00
de Alfred
Nos plumes étaient des "Gauloises" plus ou moins en forme de coeur,il fallait attendre un petit peu avant de donner un coup de buvard,sinon,gare à la bavure qui amenait rituellement le mot "Soin ?" en marge du cahier du jour...Oui,il y avait bien les encriers en porcelaine régulièrement remplis par la maitresse et que "lampait" un des copains en cours préparatoire comme en témoignaient les moustaches violettes qui lui avaient valu le surnom de" buveur d'encre"....
Il n'y a plus de "Surgé".Les surveillants généraux sont devenus à la manière de Gamelin des"Conseillers" ( Principaux d' Education)" donc si ça ne marche plus droit,il n'y a plus de responsables puisque nos braves ne font que "conseiller" ...Dans mon Lycée ,ils étaient deux puisque nous étions mixtes,mais dans la pratique Monsieur ou Mademoiselle partageaient le même pouvoir et peut être parce qu'il était le père d'une de nos copines de classe,il était souvent plus intransigeant que Mademoiselle...Il est décédé il y a cinq ans ;plus que centenaire et elle est partie,il y a 2 ou 3 ans...........

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2019, 17:27
de Loïc Charpentier
Vive les 4 CV, les 203 et les Arondes d'après-guerre! ::elu boulet::

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2019, 18:32
de Alfred
Je me souviens de la première Renaut 4cvdu supérieur de mon père un ingénieur des Ponts et Chaussées,elle était toute neuve...ça devait être à l'automne 1946...peinte en jaune sable...puis de la Dyna Panhard en alu de l'architecte notre voisin et son départ pour les sports d'hiver avec sa fille au volant,son fils et sa femme....La Willys de service de mon père peinte en gris.........Les fermiers qui venaient au marché avec des Kubelwagen récupérées on ne savait où(ils disaient dans un canal) mais toujours camouflées.......Les vieilles Matfords ,les Juvaquatre et les Celtaquatre,La voiture de ma cousine aussi,artiste de cabaret,elle avait déniché à Paris une vieille Delage décapotable peinte en rouge Ferrari .....

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2019, 20:15
de Aldebert
Alfred a écrit:Je me souviens de la première Renaut 4cv du supérieur de mon père un ingénieur des Ponts et Chaussées,elle était toute neuve...ça devait être à l'automne 1946......


J'ai ouï dire que la production des 4 pattes Renault avait débutée en 1947, mais bon, on est pas loin du compte. ;) Soit précis Alfred car on te lit. :cheers:

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2019, 23:40
de Alfred
Oui Aldebert......je situais l'époque de l'année 1-à mon ressenti vestimentaire je ne portais pas de gros vêtements 2- à la hauteur du soleil à l'heure où je l'ai vue à un endroit bien précis......... J'avais accompagné mon père peut être même pour passer la voir et je me souviens de ce qui nous avait été dit: elles étaient extrêmement difficiles à obtenir,c'était une des premières produites,il l'avait eue grâce à des interventions parisiennes.....et il me semble qu'il avait aussi dit qu'il avait fallu "arroser"........J'étais étonné qu'elle ne soit pas plus grande ,avec mon esprit de gamin de l'époque ,se donner tant de mal pour ça...........La remarque aussi de mon père:"je n'aurais jamais cru qu'il aurait tant de relations si haut placées pour l'obtenir"...Il faudrait donc vérifier......un peu plus tard n'est donc pas à exclure ????

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 13 Mar 2019, 15:38
de Aldebert
Bonjour Alfred
::Merci:: pour ces précisions

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 13 Mar 2019, 16:21
de NIALA
On dirait des souvenirs d'ancien combattants :D
Et pourtant j'ai connu tout cela aussi; mes parents on eu sur le tard une traction avant, le nec plus ultra, après un carrosse dont je ne me souvient même plus le nom; que de bon souvenirs; les départs pour la plage on habitaient alors à Lille! un vrai déménagement, il y en avait sur le toit, sur les ailes .
Pour revenir à l'école, les plumes sergent major; l'écriture avec les pleins et les déliés; ce n'était pas de l'écriture à l'époque mais de la calligraphie; le stylo à bille à tout foutu en l'air, plus question de bien écrire, d'ailleurs au début son usage était interdit à l'école, parce que l'on écrivait trop mal avec.
L'encrier, on s'en mettait plein les doigts, on écrivait tellement que j'en avais le majeur tout déformé, c'est resté longtemps d'ailleurs.

Alain

Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau messagePosté: 13 Mar 2019, 17:25
de Aldebert
NIALA a écrit:On dirait des souvenirs d'ancien combattants :D
Et pourtant j'ai connu tout cela aussi; mes parents on eu sur le tard une traction avant, le nec plus ultra, après un carrosse dont je ne me souvient même plus le nom; que de bon souvenirs; les départs pour la plage on habitaient alors à Lille! un vrai déménagement, il y en avait sur le toit, sur les ailes .
Pour revenir à l'école, les plumes sergent major; l'écriture avec les pleins et les déliés; ce n'était pas de l'écriture à l'époque mais de la calligraphie; le stylo à bille à tout foutu en l'air, plus question de bien écrire, d'ailleurs au début son usage était interdit à l'école, parce que l'on écrivait trop mal avec.
L'encrier, on s'en mettait plein les doigts, on écrivait tellement que j'en avais le majeur tout déformé, c'est resté longtemps d'ailleurs.

Alain


Bien sûr Alain mais ne disait-on pas à l'époque que la belle écriture était la science de ânes. De tous temps la critique est présente :P