Funambubulle a écrit:Merci Aldebert pour le lien, je m'en vais aller voir cela.
Loïc, que voilà précieux renseignements! Effectivement, la France, la Belgique étaient nettement plus rurales. Ceci explique cela… J'aime beaucoup votre façon d'exprimer les effusions se transformant en encombrement familial

On imagine très bien la chose!
J'imagine tout de même que c'était mieux pour la jeunesse d'avoir le Bac "un peu plus facilement" suite à la situation… Il faudrait comparer les questions à celui de nos jours... ...
Donc pour la plupart, ils arrêtaient l'école (vers 14 ans? en 4ème collège?) pour déjà travailler,
Ceux qui allaient faire l'Ecole Normale sortaient à 15-16 ans (seconde actuelle)
et quelques rares terminaient dans des lycées prestigieux ou réputés en Province (vous en connaissez l'un ou l'autre exemple dans le Nord Est?) et passaient le Bac, gentiment corrigé par des profs pas trop regardants. (Pourquoi deux bacs?)
C'est bien comme cela que ça se passait?
A l'époque et, notamment, en 1944, c'était à peu près çà.
En 1939-1940, le nombre de bacheliers ne dépassait pas 20 000 candidats! Quand j'avais loupé mon Bac Math-Elem, à l'été 1964, pour moins de 5/10ème de points - d'où ma carrière "exceptionnelle"

, embrassée, à l'automne 1964, comme engagé volontaire dans la Marine Nationale, à 17 balais! -, nous devions être, au mieux, 100 000 candidats , aux Bacs généraux (Philo, Math-Elem, Sciences-Ex ) pour toute la France, avec, en gros, 37% de succès (redoublants inclus!). On est très loin des chiffres actuels, mais, de nos jours, le "Baccalauréat", seul, ne vaut guère mieux que le "Certif" ( le Certificat d'Etudes Primaires d’antan)... allez, soyons optimistes, que le BEPC - alias "Brevet des Collèges" - qui, n'était plus obligatoire pour les lycéens, dans les années 1960!
On avait voulu, dès les années 1981 +, copier l'exemple japonais, avec 80% de bacheliers, sauf que les critères du "Bac" nippon n'avaient strictement rien à voir avec les nôtres ; au passage, l'étude de langue japonaise est beaucoup plus compliquée et plus longue que celle de la française et la "sélection" nipponne s'effectuait, déjà, depuis l'avant-guerre, au seul niveau universitaire ! En gros, j'ai eu l'occasion de le vérifier, un "Bac+6" nippon correspond, au mieux, à un BTS ou une licence française!

Mais, politiquement, çà passait largement au-dessus du béret de nos ministres -

, Jack (Lang)!

- , car ils avaient l'intention d'amener, par tous les moyens, plus de 80% de la jeunesse française au "Bac"... de nos jours, c'est fait et on obtient, même, des pourcentages de succès qui flirtent ou dépassent les 90% (!), quand, après avoir créé le Bac Technique, en 1946; en avait composé, de toutes pièces, en 1985, des ersatz de bac, comme le Bac "Pro" et ses multiples avatars.
Moralité : Avec un "Bac + 2", de nos jours, sauf grand coup de bol, en France (!) est est généreusement, rémunéré au SMIC!
J'ai encore connu l'époque, où, avec un "niveau" Bac - vu qu'on l'avait loupé!

- et une demi-douzaine d'années d'expérience "sérieuse", on se retrouvait bombardé Cadre position B - à moins de 25 ans, donc trop jeune pour prétendre au statut "A" (+ de 25 ans) - selon le poste occupé et les responsabilités inhérentes! En plus, à l'époque, les salaires de cadres n'exigeaient pas, comme de nos jours, à se poser des questions "métaphysiques", sur le "bien-fondé" ratio des prélèvements "cadre"/salaire brut.
