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Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Si vous êtes néophyte en histoire et que vous hésitez à poser une question, cette rubrique est pour vous. Idem si vous avez besoin d'un coup de main dans vos études. Rappelez-vous : "il n'y a pas de question idiote, seulement une réponse idiote" A. Einstein
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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 21  Nouveau message de Funambubulle  Nouveau message 09 Mar 2019, 14:44

Merci Aldebert pour le lien, je m'en vais aller voir cela.

Loïc, que voilà précieux renseignements! Effectivement, la France, la Belgique étaient nettement plus rurales. Ceci explique cela… J'aime beaucoup votre façon d'exprimer les effusions se transformant en encombrement familial :D On imagine très bien la chose!

J'imagine tout de même que c'était mieux pour la jeunesse d'avoir le Bac "un peu plus facilement" suite à la situation… Il faudrait comparer les questions à celui de nos jours... ...

Donc pour la plupart, ils arrêtaient l'école (vers 14 ans? en 4ème collège?) pour déjà travailler,
Ceux qui allaient faire l'Ecole Normale sortaient à 15-16 ans (seconde actuelle)
et quelques rares terminaient dans des lycées prestigieux ou réputés en Province (vous en connaissez l'un ou l'autre exemple dans le Nord Est?) et passaient le Bac, gentiment corrigé par des profs pas trop regardants. (Pourquoi deux bacs?)
C'est bien comme cela que ça se passait?


 

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 22  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 09 Mar 2019, 15:21

Voici les chiffres officiels des diplômes en 1940 bac: lettres philo ;maths :garçons :37 902 filles19792
(chiffres publiés en 1943 ) en 1938: "" " " : " :32637 " 14 193
1940 licenciés:lettres sciences droit garçons :2o83 filles :1942
1938 " :3189 " :1403
1940 docteurs en médecine hommes :991 femmes : ?
1938 " :1069 " 123

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 23  Nouveau message de brehon  Nouveau message 09 Mar 2019, 15:27

Funambubulle a écrit:Donc pour la plupart, ils arrêtaient l'école (vers 14 ans? en 4ème collège?) pour déjà travailler,

Ils n'allaient pas au collège. Ils arrêtaient à la fin de l'école primaire, avec ou sans le certificat. 14ans était l'âge de fin de la scolarité obligatoire. Certains pour travailler à la ferme familiale, d'autres pour apprendre un métier en apprentissage.
Funambubulle a écrit:Ceux qui allaient faire l'Ecole Normale sortaient à 15-16 ans (seconde actuelle)

Pas à l'issue de la seconde mais de la troisième avec le brevet, appelé BEPC à partir d'un certain moment.
Cordialement.
Yvonnick

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 24  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 09 Mar 2019, 15:45

Funambubulle a écrit:Merci Aldebert pour le lien, je m'en vais aller voir cela.

Loïc, que voilà précieux renseignements! Effectivement, la France, la Belgique étaient nettement plus rurales. Ceci explique cela… J'aime beaucoup votre façon d'exprimer les effusions se transformant en encombrement familial :D On imagine très bien la chose!

J'imagine tout de même que c'était mieux pour la jeunesse d'avoir le Bac "un peu plus facilement" suite à la situation… Il faudrait comparer les questions à celui de nos jours... ...

Donc pour la plupart, ils arrêtaient l'école (vers 14 ans? en 4ème collège?) pour déjà travailler,
Ceux qui allaient faire l'Ecole Normale sortaient à 15-16 ans (seconde actuelle)
et quelques rares terminaient dans des lycées prestigieux ou réputés en Province (vous en connaissez l'un ou l'autre exemple dans le Nord Est?) et passaient le Bac, gentiment corrigé par des profs pas trop regardants. (Pourquoi deux bacs?)
C'est bien comme cela que ça se passait?


A l'époque et, notamment, en 1944, c'était à peu près çà. :D

En 1939-1940, le nombre de bacheliers ne dépassait pas 20 000 candidats! Quand j'avais loupé mon Bac Math-Elem, à l'été 1964, pour moins de 5/10ème de points - d'où ma carrière "exceptionnelle" :rire: , embrassée, à l'automne 1964, comme engagé volontaire dans la Marine Nationale, à 17 balais! -, nous devions être, au mieux, 100 000 candidats , aux Bacs généraux (Philo, Math-Elem, Sciences-Ex ) pour toute la France, avec, en gros, 37% de succès (redoublants inclus!). On est très loin des chiffres actuels, mais, de nos jours, le "Baccalauréat", seul, ne vaut guère mieux que le "Certif" ( le Certificat d'Etudes Primaires d’antan)... allez, soyons optimistes, que le BEPC - alias "Brevet des Collèges" - qui, n'était plus obligatoire pour les lycéens, dans les années 1960!

On avait voulu, dès les années 1981 +, copier l'exemple japonais, avec 80% de bacheliers, sauf que les critères du "Bac" nippon n'avaient strictement rien à voir avec les nôtres ; au passage, l'étude de langue japonaise est beaucoup plus compliquée et plus longue que celle de la française et la "sélection" nipponne s'effectuait, déjà, depuis l'avant-guerre, au seul niveau universitaire ! En gros, j'ai eu l'occasion de le vérifier, un "Bac+6" nippon correspond, au mieux, à un BTS ou une licence française! ::mal-a-la-tete:: Mais, politiquement, çà passait largement au-dessus du béret de nos ministres - ::Merci:: , Jack (Lang)! ::mortderire:: - , car ils avaient l'intention d'amener, par tous les moyens, plus de 80% de la jeunesse française au "Bac"... de nos jours, c'est fait et on obtient, même, des pourcentages de succès qui flirtent ou dépassent les 90% (!), quand, après avoir créé le Bac Technique, en 1946; en avait composé, de toutes pièces, en 1985, des ersatz de bac, comme le Bac "Pro" et ses multiples avatars.

Moralité : Avec un "Bac + 2", de nos jours, sauf grand coup de bol, en France (!) est est généreusement, rémunéré au SMIC!

J'ai encore connu l'époque, où, avec un "niveau" Bac - vu qu'on l'avait loupé! ::elu boulet:: - et une demi-douzaine d'années d'expérience "sérieuse", on se retrouvait bombardé Cadre position B - à moins de 25 ans, donc trop jeune pour prétendre au statut "A" (+ de 25 ans) - selon le poste occupé et les responsabilités inhérentes! En plus, à l'époque, les salaires de cadres n'exigeaient pas, comme de nos jours, à se poser des questions "métaphysiques", sur le "bien-fondé" ratio des prélèvements "cadre"/salaire brut. :D

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 25  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 09 Mar 2019, 15:48

brehon a écrit:
Funambubulle a écrit:Ceux qui allaient faire l'Ecole Normale sortaient à 15-16 ans (seconde actuelle)


Pas à l'issue de la seconde mais de la troisième avec le brevet, appelé BEPC à partir d'un certain moment.


::Merci:: ... J'avais un doute. Je ne savais plus si l'admission à l'Ecole Normale s'effectuait, à l'époque, à la sortie de 3ème ou de la seconde. ;)

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 26  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 09 Mar 2019, 15:53

Il fallait passer le concours d'entrée à l'école normale....obligatoire...certaines ou certains passaient aussi le Brevet supérieur........ sans aller au collège ou au Lycée ,par l'intermédiaire des Cours Complémentaires.......

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 27  Nouveau message de Funambubulle  Nouveau message 09 Mar 2019, 15:57

Merci beaucoup pour les chiffres, Alfred.
La différence entre études garçons/filles est grande évidemment...
Les cours complémentaires devaient être ce que nous appelons le "Jury central", des cours et examens à passer pour "monter" d'une classe ou pouvoir entrer dans une école supérieure en ayant loupé une année ou trop de cours...

Merci aussi Brehon pour la précision des années. (pas toujours facile de s'y retrouver entre France et Belgique :-)


 

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 28  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 09 Mar 2019, 16:40

le Cours complémentaire c'était le prolongement de l'école communale gratuite....à mon époque 1949/50 ,tous ceux qui voulaient partir au lycée vers 11/12 ans devaient obligatoirement réussir un examen de sélection ;l'examen d'entrée en 6ème.....au programme : Dictée,analyse logique et grammaticale,rédaction ainsi que résumé entre 10 et 15 lignes d'un texte que l'on nous lisait 3 fois ........mathématiques :calcul mental plus 4 problèmes....... Nous y passions 6 heures......Ceux qui ne réussissaient pas pouvaient continuer jusqu'au BEPC dans un cours complémentaire. mais ils ne pouvaient pas faire d'études classiques(latin grec)...au niveau de la 5ème ils passaient le certificat d'études que nous ne passions pas au collège ou au lycée.Dans les Cours complémentaires ,livres et cahiers étaient gratuits.dans un collège ou un Lycée,ils étaient payants.Si nous cotisions à la coopérative,on pouvait l ouer les livres..........

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 29  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 09 Mar 2019, 17:00

En 1940, le niveau d'instruction scolaire et technique du biffin allemand était, globalement, supérieur à celui de son homologue français, par le simple fait que la population allemande était, elle, plus citadine et industrielle. Il ne faut pas rêver, la richesse agricole française -résultat de l'importance de sa "paysannerie" - faisait baver ses voisins - le "grenier à blé "ukrainien faisait, aussi, baver d'envie le III. Reich -.

Au sein de l'Europe actuelle, même si sa paysannerie a fondu comme neige au soleil, la France reste la plus puissante nation agricole.

Cette situation n'est pas, totalement, innocente, car les contraintes agricoles quotidiennes avaient des conséquences directes sur le niveau général d'instruction, les enfants d'agriculteurs interrompant leurs cursus scolaire, au mieux, après l'obtention du Certificat d'Etudes ou, le plus souvent, à fin de de la scolarisation obligatoire (12 ou 14 ans, il conviendrait de vérifier). .

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 30  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 09 Mar 2019, 17:23

Funambubulle a écrit:Merci beaucoup pour les chiffres, Alfred.
La différence entre études garçons/filles est grande évidemment...
Les cours complémentaires devaient être ce que nous appelons le "Jury central", des cours et examens à passer pour "monter" d'une classe ou pouvoir entrer dans une école supérieure en ayant loupé une année ou trop de cours...

Merci aussi Brehon pour la précision des années. (pas toujours facile de s'y retrouver entre France et Belgique :-)


En France, en zone urbaine, tu pouvais directement entrer en 6ème - sur présentation du livret scolaire - et accéder, ainsi, plus ou moins bien, jusqu'à la Terminale, dernière année de Lycée et du deuxième Bac.
Par contre, en zone rurale, pour passer du "Collège" au "Lycée", en seconde - obtention nécessaire du BEPC, brevet d'études du premier cycle du second degré, créé, en 1947 - il fallait "cravacher", les places étant comptées.

Dans les établissements publics français, tu pouvais redoubler une classe, mais si tu répétais l'opération à chaque classe, au second redoublement, ton sort était scellé. Par contre, si si tu avais le bol de faire partie d'une famille aisée, tu te retrouvais pensionnaire dans une "boite à bac" privée - le plus souvent de confession religieuse, en France... ou à l'étranger (!), - qui affichait des taux de résultats de l'ordre 90%, mais qui coûtait la peau des murges à tes procréateurs! ::mortderire::

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