Funambubulle a écrit:"maintenant je crains que les pro allemands aient oublié qu'ils le furent"
... ... Oui, je peux m'en douter. Merci Dominord pour le lien. Je dois dire que j'ai encore "sous la main" des personnes qui étaient enfants durant la guerre, principalement à la campagne. Mais, bizarrement, très peu de personnes qui étaient "adolescents" (de 15 à 18-19 ans). D'où mon problème pour certains détails pratiques dans les villes, et la façon de penser de cette tranche d'âge. (les enfants pensent jeux. Certains jouaient… à la guerre)
Bonjour Alfred, excusez moi, la préparatoire, c'est quel âge plus ou moins? Et pouvez-vous me dire quels genres d'endroits étaient truffés de mines? (style bâtiments ou "lieux en campagne"?)
Les professeurs parlaient-ils de la guerre avec leurs élèves ou évitaient-ils de le faire (mais tout dépend de l'âge, bien entendu…)
Merci pour toutes vos réponse!
J'avais 6 ans...ma mére avait voulu me mettre à l'école l'année précédente: j'avais alors 5 ans, et quelques mois :l'unique maitresse de l'école du petit village où nous étions réfugiés ne voulait pas de moi :elle avait dit que je n'étais pas un petit paysan comme les autres enfants,que j'étais trop bien éduqué et qu'avec eux je n'apprendrai que des vilaines manières.Elle avait dit que ma mère pouvait m'apprendre à lire et compter.Elle lui a dit d'acheter des livres, et d'aller la voir de temps en temps,qu'elle lui donnerait des conseils.......C'est donc ma mère qui m'a appris à lire..Quand je suis rentré à l'école en 1945 ,je savais déjà lire,écrire et compter....Après 2 mois,on m'a proposé de passer en cours élémentaire......
.Nous avions quitté le village proche de Dreux,notre refuge depuis l'hiver 1941 pour rentrer à Malo les Bains après un petit séjour à Paris où mon père travaillait depuis la libération au "pool des carburants" AvenueHoche.C'était donc dans la zone de Dunkerque où les mines,les maisons piégées ne manquaient pas...Les anciennes villas de mes parents et ma grand mère étaient rasées suite aux bombardements,il ne restait plus que des trous béants entourés par les grilles et palissades des jardins..mes parents, pour nous loger, avaient acheté une maison en ruine à notre retour .......
Nous passions tous les jours devant une maison dont les habitants n'étaient pas rentrés à 50 mètres de la notre,quand ces gens revinrent,ils se rendirent compte qu'il n'y avait plus d'électricité et que des fils avaient été déplacés.......c'est lors des vérifications qu'il fut établi que toute la maison était piègèe...une marche à bascule devait tout faire sauter.......La digue promenade,la plage ,les dunes.......Les voies ferrées,le port....il y avait des mines partout et des équipes d'Allemands avec quelques Français étaient encore occupés au déminage.. la marine britannique s'occupait au déminage sous marin du port.Il n'était pas rare qu'il y ait des morts un peu partout...Les fonctionnaires pour venir travailler dans le coin recevaient une prime de risque
la Maitresse du cours préparatoire était l'épouse du directeur un ancien de 14 :18 ,il y avait perdu un bras....elle ne nous parlait pas de la guerre mais de ravitaillement,posait des questions sur ce que l'on mangeait ou buvait..Un de mes copains racontait qu'il prenait ses trois doses de quintonine....oui...dans du gros rouge bien sûr,son père était chauffeur mécanicien de poids lourds.....
Au cours élémentaire l'instituteur avait fait classe les premiers mois en uniforme de l'armée de l'air ,on dessinait beaucoup d'avions pendant ses cours bien sûr c'était un"rampant" mais quand même un vrai "gonfleur" qui racontait beaucoup d'aventures...........