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Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Si vous êtes néophyte en histoire et que vous hésitez à poser une question, cette rubrique est pour vous. Idem si vous avez besoin d'un coup de main dans vos études. Rappelez-vous : "il n'y a pas de question idiote, seulement une réponse idiote" A. Einstein
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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 11  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 08 Mar 2019, 19:29

Funambubulle a écrit:"maintenant je crains que les pro allemands aient oublié qu'ils le furent"
... ... Oui, je peux m'en douter. Merci Dominord pour le lien. Je dois dire que j'ai encore "sous la main" des personnes qui étaient enfants durant la guerre, principalement à la campagne. Mais, bizarrement, très peu de personnes qui étaient "adolescents" (de 15 à 18-19 ans). D'où mon problème pour certains détails pratiques dans les villes, et la façon de penser de cette tranche d'âge. (les enfants pensent jeux. Certains jouaient… à la guerre)

Bonjour Alfred, excusez moi, la préparatoire, c'est quel âge plus ou moins? Et pouvez-vous me dire quels genres d'endroits étaient truffés de mines? (style bâtiments ou "lieux en campagne"?)
Les professeurs parlaient-ils de la guerre avec leurs élèves ou évitaient-ils de le faire (mais tout dépend de l'âge, bien entendu…)

Merci pour toutes vos réponse!

J'avais 6 ans...ma mére avait voulu me mettre à l'école l'année précédente: j'avais alors 5 ans, et quelques mois :l'unique maitresse de l'école du petit village où nous étions réfugiés ne voulait pas de moi :elle avait dit que je n'étais pas un petit paysan comme les autres enfants,que j'étais trop bien éduqué et qu'avec eux je n'apprendrai que des vilaines manières.Elle avait dit que ma mère pouvait m'apprendre à lire et compter.Elle lui a dit d'acheter des livres, et d'aller la voir de temps en temps,qu'elle lui donnerait des conseils.......C'est donc ma mère qui m'a appris à lire..Quand je suis rentré à l'école en 1945 ,je savais déjà lire,écrire et compter....Après 2 mois,on m'a proposé de passer en cours élémentaire......
.Nous avions quitté le village proche de Dreux,notre refuge depuis l'hiver 1941 pour rentrer à Malo les Bains après un petit séjour à Paris où mon père travaillait depuis la libération au "pool des carburants" AvenueHoche.C'était donc dans la zone de Dunkerque où les mines,les maisons piégées ne manquaient pas...Les anciennes villas de mes parents et ma grand mère étaient rasées suite aux bombardements,il ne restait plus que des trous béants entourés par les grilles et palissades des jardins..mes parents, pour nous loger, avaient acheté une maison en ruine à notre retour .......
Nous passions tous les jours devant une maison dont les habitants n'étaient pas rentrés à 50 mètres de la notre,quand ces gens revinrent,ils se rendirent compte qu'il n'y avait plus d'électricité et que des fils avaient été déplacés.......c'est lors des vérifications qu'il fut établi que toute la maison était piègèe...une marche à bascule devait tout faire sauter.......La digue promenade,la plage ,les dunes.......Les voies ferrées,le port....il y avait des mines partout et des équipes d'Allemands avec quelques Français étaient encore occupés au déminage.. la marine britannique s'occupait au déminage sous marin du port.Il n'était pas rare qu'il y ait des morts un peu partout...Les fonctionnaires pour venir travailler dans le coin recevaient une prime de risque
la Maitresse du cours préparatoire était l'épouse du directeur un ancien de 14 :18 ,il y avait perdu un bras....elle ne nous parlait pas de la guerre mais de ravitaillement,posait des questions sur ce que l'on mangeait ou buvait..Un de mes copains racontait qu'il prenait ses trois doses de quintonine....oui...dans du gros rouge bien sûr,son père était chauffeur mécanicien de poids lourds.....
Au cours élémentaire l'instituteur avait fait classe les premiers mois en uniforme de l'armée de l'air ,on dessinait beaucoup d'avions pendant ses cours bien sûr c'était un"rampant" mais quand même un vrai "gonfleur" qui racontait beaucoup d'aventures...........

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 12  Nouveau message de dominord  Nouveau message 08 Mar 2019, 20:59

brehon a écrit:Bonjour Domi,
dominord a écrit: il semble qu'il n'y ait plus sur le forum aucun témoin direct pour répondre ?

Tu oublies Aldebert et Richelieu.

Mon Dieu !
Tous deux paraissent plus jeunes que leurs 90/95 ans !
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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 13  Nouveau message de dominord  Nouveau message 08 Mar 2019, 21:05

Ma mère ayant arrêté l école après le certificat, je ne peux lui poser la question. N étaient pas si nombreux ceux qui faisaient des études au delà et sont encore en vie ..
Domi :sweet:
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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 14  Nouveau message de Funambubulle  Nouveau message 08 Mar 2019, 22:46

Ha voilà, du côté de Dunkerke. Merci beaucoup pour ce témoignage! J'imagine l'angoisse des personnes dont la maison avait été piégée! Et toute la débrouillardise dont devaient faire preuve les adultes face à tant de difficultés...

"Au cours élémentaire l'instituteur avait fait classe les premiers mois en uniforme de l'armée de l'air ,on dessinait beaucoup d'avions pendant ses cours bien sûr c'était un"rampant" mais quand même un vrai "gonfleur" qui racontait beaucoup d'aventures.", ça, ça m'intéresse beaucoup aussi car donc, il y avait un contact enfant/professeur concernant la guerre (surtout si le prof était en uniforme!). Je me demandais cela… Bien évidemment, les adultes ne devaient pas parler politique avec des enfants.

Dominord, le certificat, ça fait quel âge ça? Tout peut être intéressant. Je focalise plus sur l'année 1944 mais je trouve intéressant de voir la relation parents/enfants, profs/élèves etc. C'est vrai que tout le monde n'allait pas jusqu'au "bac" à l'époque, mais il devait tout de même y en avoir... Et par exemple, en juin 44, y a-t-il eut des examens comme chaque année? Ou bien ceux-ci ont été baclés à cause des événements? Donc tout témoignage est le bienvenu.

Je vais lire le livre "La vie des Français au jour le jour De la Libération à la Victoire 1944-1945" de Raymond Ruffin. conseillé dans un des posts ci plus haut.
Merci en tous cas!


 

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 15  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 09 Mar 2019, 09:47

Il y a une dizaine d'années,j'avais participé au cinquantenaire du Lycée Jean Bart,il y avait parmi nous un ou deux centenaires qui avaient été prof et "surgé" en 1944...Le lycée détruit et dans une zone de guerre avait été transféré tout à l'est du département à Avesnes, ou Le Quesnoy ,il me semble.....Le bac avait bien eu lieu....comme en 1940 d'ailleurs quand je dis Lycée,dans la dénomination de l'époque,il faut lire collège....N'avaient le droit au nom de Lycée que l'établissement de la ville où siégeait la Préfecture.....On préparait donc le bac dans des "colléges" pour le reste de la France........élève de Jean Bart en ces temps,il devait y avoir Jacques Duquesne........Il avait évoqué devant nous ses souvenirs...........La guerre toutefois entrait dans les collèges parfois quand certaines filles de 15/16 ans fréquentaient notoirement des soldats ou officiers allemands ,oui, il y en a eu......même à Jean Bart
Dans mes souvenirs,jamais les instits n'ont évoqué la politique ni la religion,cependant quand nous faisions notre "communion",il était de convenance de passer le Lundi en costume de cérémonie dans notre classe distribuer des dragées......

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 16  Nouveau message de Shelburn  Nouveau message 09 Mar 2019, 11:27

Alfred a écrit:
Funambubulle a écrit:"maintenant je crains que les pro allemands aient oublié qu'ils le furent"
... ... Oui, je peux m'en douter. Merci Dominord pour le lien. Je dois dire que j'ai encore "sous la main" des personnes qui étaient enfants durant la guerre, principalement à la campagne. Mais, bizarrement, très peu de personnes qui étaient "adolescents" (de 15 à 18-19 ans). D'où mon problème pour certains détails pratiques dans les villes, et la façon de penser de cette tranche d'âge. (les enfants pensent jeux. Certains jouaient… à la guerre)

Bonjour Alfred, excusez moi, la préparatoire, c'est quel âge plus ou moins? Et pouvez-vous me dire quels genres d'endroits étaient truffés de mines? (style bâtiments ou "lieux en campagne"?)
Les professeurs parlaient-ils de la guerre avec leurs élèves ou évitaient-ils de le faire (mais tout dépend de l'âge, bien entendu…)

Merci pour toutes vos réponse!

J'avais 6 ans...ma mére avait voulu me mettre à l'école l'année précédente: j'avais alors 5 ans, et quelques mois :l'unique maitresse de l'école du petit village où nous étions réfugiés ne voulait pas de moi :elle avait dit que je n'étais pas un petit paysan comme les autres enfants,que j'étais trop bien éduqué et qu'avec eux je n'apprendrai que des vilaines manières.Elle avait dit que ma mère pouvait m'apprendre à lire et compter.Elle lui a dit d'acheter des livres, et d'aller la voir de temps en temps,qu'elle lui donnerait des conseils.......C'est donc ma mère qui m'a appris à lire..Quand je suis rentré à l'école en 1945 ,je savais déjà lire,écrire et compter....Après 2 mois,on m'a proposé de passer en cours élémentaire......
.Nous avions quitté le village proche de Dreux,notre refuge depuis l'hiver 1941 pour rentrer à Malo les Bains après un petit séjour à Paris où mon père travaillait depuis la libération au "pool des carburants" AvenueHoche.C'était donc dans la zone de Dunkerque où les mines,les maisons piégées ne manquaient pas...Les anciennes villas de mes parents et ma grand mère étaient rasées suite aux bombardements,il ne restait plus que des trous béants entourés par les grilles et palissades des jardins..mes parents, pour nous loger, avaient acheté une maison en ruine à notre retour .......
Nous passions tous les jours devant une maison dont les habitants n'étaient pas rentrés à 50 mètres de la notre,quand ces gens revinrent,ils se rendirent compte qu'il n'y avait plus d'électricité et que des fils avaient été déplacés.......c'est lors des vérifications qu'il fut établi que toute la maison était piègèe...une marche à bascule devait tout faire sauter.......La digue promenade,la plage ,les dunes.......Les voies ferrées,le port....il y avait des mines partout et des équipes d'Allemands avec quelques Français étaient encore occupés au déminage.. la marine britannique s'occupait au déminage sous marin du port.Il n'était pas rare qu'il y ait des morts un peu partout...Les fonctionnaires pour venir travailler dans le coin recevaient une prime de risque
la Maitresse du cours préparatoire était l'épouse du directeur un ancien de 14 :18 ,il y avait perdu un bras....elle ne nous parlait pas de la guerre mais de ravitaillement,posait des questions sur ce que l'on mangeait ou buvait..Un de mes copains racontait qu'il prenait ses trois doses de quintonine....oui...dans du gros rouge bien sûr,son père était chauffeur mécanicien de poids lourds.....
Au cours élémentaire l'instituteur avait fait classe les premiers mois en uniforme de l'armée de l'air ,on dessinait beaucoup d'avions pendant ses cours bien sûr c'était un"rampant" mais quand même un vrai "gonfleur" qui racontait beaucoup d'aventures...........



Un grand merci pour ce témoignage Alfred ::super::


 

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 17  Nouveau message de Funambubulle  Nouveau message 09 Mar 2019, 11:44

Merci mille fois, Alfred!
Je suis très intéressée par les "moments", les petits détails du quotidien de la guerre -plutôt que le côté politique etc. Ca m'intéresse aussi mais, pensant "jeunesse", je me doute que ce n'était pas leur tasse de thé avant un certain âge...

L'histoire des jeunes filles aussi est interpellante. Parfois, on est loin de "l'image pieuse" que l'on imagine des jeunes filles de l'époque... Je lisais un article sur les relations existant entre prisonniers français et allemandes (Si je me rappelle bien, le narrateur du livre "Le Tunnel" passe par là aussi) ou de jeunes françaises avec des soldats allemands… Ce qui conduit aux tondues, mais bon, on est déjà plus loin, là...
Merci encore en tout cas, et à vous lire avec plaisir!


 

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 18  Nouveau message de Aldebert  Nouveau message 09 Mar 2019, 12:42

Funambubulle a écrit:Il en reste peu… :-/ Oui, bien sûr... Mais effectivement, les liens cités ici et les livres font acte de mémoire.
Evidemment, ce n'est pas bizarre de ne plus connaître d'adolescents, c'est juste qu'en ville, je n'ai pas pu en rencontrer mais bien à la campagne. En tout cas, j'ai reçu beaucoup plus de témoignages campagnards que citadins... Il faut dire aussi que par ici, on se parle plus facilement qu'en ville…

Bonjour,

En cliquant sur l'adresse ci-dessous Wiki-rennes - tu pourras sans doute récolter qqs témoignages sur l'époque en question. Il s'agit des Chroniques Vezinoises. Il y en a vingt et une. Certaines évoquent l'école. ....à la campagne ;)
blog.php?u=5328&b=565

http://wiki-rennes.fr/index.php/Cat%C3% ... -le-Coquet

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Re: Recherches sur l'ambiance à l'école en 1944

Nouveau message Post Numéro: 20  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 09 Mar 2019, 13:25

Funambubulle a écrit:Il en reste peu… :-/ Oui, bien sûr... Mais effectivement, les liens cités ici et les livres font acte de mémoire.
Evidemment, ce n'est pas bizarre de ne plus connaître d'adolescents, c'est juste qu'en ville, je n'ai pas pu en rencontrer mais bien à la campagne. En tout cas, j'ai reçu beaucoup plus de témoignages campagnards que citadins... Il faut dire aussi que par ici, on se parle plus facilement qu'en ville…


Bonjour,
Il ne faut pas, non plus, perdre de vue que la France des années 1940 était "rurale" à plus de 50% - les "ménages agricoles" y représentant, à eux seuls, 47% - pour une population de 40 Millions d'habitants - probablement de l'ordre de 38 millions, si on tient compte de l'Alsace-Moselle - à la louche, 1 Million d'habitants pour l'ensemble des 3 départements -, repassée dans le giron allemand, et des prisonniers de guerre parqués dans les Stalag. La population de la seule "Région Parisienne" devait flirter avec les 2 millions d'habitants - l'administration allemande, le 7 juillet 1940, avait établi, par recensement, qu'il y avait 1 051 306 habitants à Paris, mais "l'Exode" avait expédié beaucoup de monde sur les routes, qui avait, pour une bonne part, regagné ses pénates, après l'Armistice - en plus, les cousins campagnards , après les premières (légitimes) effusions de retrouvailles avec leurs familles citadines, leur avaient assez vite fait comprendre qu'il n'était pas écrit "Villégiature gratuite illimitée" au-dessus de la porte d'entrée de leur ferme, car ils avaient, eux-mêmes, leurs propres problèmes pour subvenir à leurs besoins - petites exploitations, manque de MO, du fait de l'appel des mâles sous les drapeaux, réquisitions (d'abord par la France, pour ses besoins de guerre, puis par l'Occupant), restrictions, etc.

Donc, sur une population française de l'ordre de +/- 38 Millions d'habitants, si on retire 50% de population rurale et assimilée, il reste 19 Millions d'urbains et semi-urbains (petites agglomérations de provinces, etc.), où Paris et sa "banlieue" représentent 10% !
NOTA : Je m'étais amusé à faire le point sur notre "démographie" actuelle (2018-2019). Sur les 36 000 communes françaises - qui existaient, toutes, en 1940-1944 - moins de 300, de nos jours, comptent plus de 30 000 habitants, sachant que depuis 1945-1946, nos campagnes se sont vidées pour aller "chercher du boulot à la ville".

En gros, le "citadin" des années 1970-2010, n'existait pas, dans les années 1940, en dehors de Paris et de très rares grandes villes - Lyon, de l'ordre de 450 000 habitants, Bordeaux +/- 300 000, Lille pesait, à peine, 150 000 habitants, etc. -. En France, vulgairement, l'odeur du crottin était, alors, plus importante que les effluves nauséabondes des pissotières urbaines. :D

Concernant notre célèbre Baccalauréat (général!), il y aurait eu, semble-t-il, un peu moins de 30 000 bacheliers en 1944, mais la qualité des épreuves avait été, approximativement, comparable à celle de 1968, après notre turbulent mois de mai (!). A Paris, les épreuves s'étaient déroulées le... 6 juin 1944, avec de cessions organisées dans les caves des établissements et de fréquentes interruptions, pour cause d'alertes de bombardements alliés. L'épreuve d'éducation physique avait été glissée dans un tiroir, de même que celle Histoire (on comprend, assez bien, pourquoi!)... quant à l'épreuve de mathématiques, les résultats officiels auraient correspondu à du grand n'importe quoi... du genre "si, déjà, nos chères têtes blondes ont osé affronter les difficultés existantes pour "concourir", on ne va pas les recaler pour une erreur de calcul". En plus, vu le "boxon" national, après le 6 juin 1944, il y a de fortes chances que les résultats avaient été, le plus souvent, publiés lors de la période de Libération et qu'il était, alors, très important, de ne pas "casser" notre belle jeunesse avec des corrections calamiteuses. :D

Pour rejoindre les propos précédents, jusqu'au milieu des années 1960, les candidats à l'Ecole Normale, qui y entraient, sur concours, en sortie de seconde, ne passaient pas le "Bac", leur cursus, de plusieurs années à l'Ecole Normale, s'achevant par la remise du diplôme d'instituteur - ce qui n'était pas rien! -. Les professeurs "universitaires" étaient rares, nombre d'entre eux professaient, à la fois, en premières & terminales de lycées "prestigieux" ou "réputés" en province - à l'époque, il y avait deux baccalauréats (!), avec un taux de réussite qui plafonnait, royalement, à 40%, les candidats aux deux bacs pouvant s'y reprendre deux ou trois fois de suite- et, bien souvent, en université.

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