Bonsoir Hervé,
Cet affrontement démontre que, toutes choses égales par ailleurs, l’armée française de 1940 avait la capacité technique de contrer l’offensive allemande. La victoire de la Wehrmacht n’avait rien d’inéluctable. Simplement, les choix stratégiques et tactiques opérés par le commandement français furent calamiteux et emmenèrent à la défaite.
La bataille de Hannut oppose le corps de cavalerie du général Prioux aux Panzer du général Erich Hoepner.
Prioux dispose au total de 411 chars, 147 automitrailleuses, 104 canons dont 40 antichars et 12 de DCA.
Cet armement est réparti en plusieurs divisions légères mécanisées (DLM), essentiellement la 2è DLM du général Bougrain, et la 3è DLM du général Langlois.
Hoepner dispose pour sa part de 674 chars (soit 260 de plus que les Français), 112 automitrailleuses, 317 canons, dont 159 antichars. Il bénéficie surtout de l’appui du VIII° Fliegerkorps de la 8.Flieger Division,
Autrement dit, l’armée allemande, dans l’affrontement de Hannut, dispose d’une supériorité numérique renforcée par un appui aérien dont les troupes françaises sont privées: l’état-major français de l’entre-deux-guerres a en effet refusé de constituer une force aérienne d’attaque. Dans sa conception essentiellement défensive de la relation avec l’Allemagne, il a préservé l’idée d’une aviation vouée au rôle d’observation et de soutien aux troupes d’infanterie. Le couple aviation/blindés ne fait pas partie de la vision déployée par les officiers supérieurs français.
Les 5è et 6è DLM sont déjà en poste, mais ne jouent qu’un rôle mineur dans la bataille. L’essentiel du choc est supporté par la 3è DLM, en particulier le 12è régiment de cuirassiers et le 11è régiment de dragons portés. L’ordre donné par le général Prioux est de retarder au maximum l’avance allemande, et de se replier ensuite sur Gembloux pour fixer la défense française.
Dans la pratique, cette première bataille blindée se termine par une victoire tactique française. Avec 105 chars français détruits pour 164 allemands, et un retard de 3 jours dans l’avance ennemie (les Français se replient le 14 mai), l’objectif de guerre de Prioux est tenu.
Dans cette bataille, s’illustre en particulier l’efficacité du canon de 47 du char Somua, qui surclasse l’équipement de la Wehrmacht. Malgré une supériorité aérienne écrasante, l’arme blindée française démontre sa capacité à résister dans l’affrontement tactique à ses adversaires allemands.
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Prosper