Tampon "alfred Rosenberg-bücher" sur livre ancien allemand de 1935

Ok, j'y suis, il me semble me souvenir que l'on à parlé recemment de lui sur le forum comme ministre du Reich au territoire occupé de l'est (ce que je viens de redécouvrir sur le Oueb), Non je n'y étais pas et n'ai pas fait le rapprochement, d'où ma remarque sur la consonnance de son nom, comme quoi !

Ok un pas beau, méchant nazi, condamné à mort à Nuremberg lors du procés en plus, et executé en 46.

Voilà qui fait de l'ouvrage de Mae Sun, un exemplaire de livre bien particulier si cela correspondait à une recommandation de l'ouvrage pour l'armée par le Sinistre en question, une acceptation, une homologation, voir une approbation quant au contenu ?

Je pense plutôt à un sponsoring avant l'heure pour des ouvrages "politikement korrekts" !
JD

D'accord presqu'un un genre de censeur défendant la bien pensée aryenne !

Cà fait donc un ouvrage particulier en effet mais peut être pas trés bon pour l'auteur

[Prosper Vandenbroucke]

Si je vous suis bien, c'est Rosenberg qui décide ce qui est bon comme lecture pour les soldats de la Wehrmacht et l'apposition de ce tampon l'attesterait???

Bien, ce ne sont que des supposition mais d'aprés Wiki :

Responsable du Kampfbund für deutsche Kultur, il développe également ce qu'il estime être le programme nazi en matière de politique culturelle éducative, mais il doit composer avec les tenants d'un « christianisme positif du national-socialiste », comme il doit s'entendre avec Goebbels. En 1939, il tente à nouveau de prendre pied dans ce domaine, à la faveur d'une disgrâce passagère de Goebbels

Ce serait à creuser mais la ,piste est peut être interessante ?

voir : Kampfbund für deutsche Kultur (Ligue militante pour la culture allemande, Création : 4 janvier 1928
Fondateurs : Alfred Rosenberg, Gregor Strasser, Philipp Bouhler, Franz Xaver Schwarz)

qu'en pensez vous ?, maintenant je ne connais pas l'auteur du livre ainsi "accrédité"

Donc pas brulé !!! mais correct au yeux de la Kultur nazi germanique (pff, si c'est ça, ça fait drôle, maintenant en avait il le pouvoir ou se l'était il approprié ?)

[Prosper Vandenbroucke]

Bonsoir Bertrand,
Je pense que nous sommes dans le bon!!!!!!!

Je vous ai résumé quelques passages de ceci :
https://de.wikipedia.org/wiki/Axel_Rudolph

L'auteur s'appelle Axel Rudolph, Heinrich Weiler étant un des pseudonymes qui lui sert à publier entre autres des romans policiers comme Das Mädchen auf der Geisterchaussee. Il écrit des scénarii pour la UFA dont l'un, L'Etoile de Valencia, est adapté en français avec Jean Gabin et réalisé par Serge de Poligny en 1933. Ayant déjà eu des soucis avec la SA en 1932, il finit par être exclu/mis sur liste noire par la Chambre de la littérature du Reich en 1939. Ne pouvant plus travailler, un ami sert de prête-nom à ses publications. Dénoncé pour des écrits anti-nazis (lettres en la possession d'une ex aigrie), arrêté avec sa femme le jour de l'an 1943, il est jugé par le Volksgerichthof de Freisler le 18 juillet 1944, condamné à mort pour sédition/démoralisation/défaitisme et exécuté le 30 octobre 1944.



Si tampon de Rosenberg il y a , ce serait pour l'inocuité de ce roman-policier. Mais l'ensemble n'en fait pas un auteur nazi, loin de là, même si après-guerre sa femme a été déboutée de sa demande de reconnaissance d'un statut de victime du nazisme... Il faut dire qu'Axel Rudolph avait écrit un roman en 1938 contre les camps de travail de Sibérie et les commissaires staliniens (basé partiellement sur son expérience à Irkutsk), ce qui restait une hérésie en 1945 et le faisait soupçonner d'avoir écrit contre les Alliés.

En 2008, des recherches et l'action personnelle d'Heike Brett amènent à une reconnaissance de l'auteur et débouchent sur l'inauguration d'une plaque Axel-Rudolph-Platz dans la ville de Semlin où il a vécu.

"Si tampon de Rosenberg il y a , ce serait pour l'inocuité de ce roman-policier. Mais l'ensemble n'en fait pas un auteur nazi"

Oui, c'est compréhensible, disons qu'avant 39 il n'avait pas trop fait de vague et que cet ouvrage particulier ne présentait pas de contre - indications aux yeux des nouveaux maîtres à penser de la nouvelle allemagne nazi.

Merci pour cette recherche et ces résultats Orwell. Mais connaissant maintenant le destin de l'auteur, ce livre et son tampon prend encore une dimension nouvelle, tragique, historique et peu commune !

Et n'oubliez pas qu'il est tout autant possible qu'un tel tampon signe la mort "publique" d'un ouvrage, remisé dans un Enfer sans pour autant être détruit. Les grands autodafés de mai 1933 n'ont jamais été renouvelés, sauf erreur.

Dans un autre domaine, des tableaux "dégénérés" sont allé grossir les collections nazies sans problème, comme chez le gros, à Karin Hall.

Edit : tout à fait Bertrand. Le livre, sans en acquérir de supplément littéraire, se charge d'une valeur historique accrue par ce tampon infâme.