Eric Denis a écrit:Bonsoir Alain,
Non, je ne fais pas erreur, je parlais de la logique portant sur le même n° de COA et de SMA et je ne voulais pas fournir des informations sans grand intérêt pour les recherches initiales.
Mais donc, puisque tu cherches une explication je peux la fournir. Les CA normaux ont deux SMA, une numérotée 100+n, l'autre numérotée 100+n+30. Donc les numéros 141, 142, etc. sont pris par les secondes SMA des 11e, 12e, 13e ... CA.
Bonjour Eric ;
Oui , tu as raison , c'est une partie de la raison , numéros non vacants puisque occupés jusqu'au numéro 154 ( 24e CA , soit numéro de corps +130 ) .
Mais on peut se demander pourquoi ne pas faire la même opération en base +130 et donc 42e CAF +130 = SMA 172 ( puisque la première série n° de corps+100 n’était évidemment plus disponible )
La seconde raison, après avoir jeté un coup d’œil au répertoire Kauffer , c'est que les SMA des CAF sont en fait issus de SMA de SF/RF, qui sont en série 700 . Ils sont donc déconnectés de la série normale , et adoptent une numérotation spéciale en devenant des CAF , puisque non initialement prévue . Ainsi , le SMA 704 est devenu le SMA 162 ( 42e CAF ) en mars 1940 , mais ça Loïc l'avait déjà dit . C'est la transformation des RF/SF en CAF qui n'avait pas été prévue dans les règles de numérotation et qui pose problème en terme de numéros d'unités . Les SMA de CAF doivent donc trouver leur place entre les SMA de CA et de DI .
Le problème n'existe pas pour les compagnies d'ouvriers ( COA ) , puisqu'il n'y en a qu'une par corps , donc les numéros 141 à 145 sont disponibles .
La troisième raison , c'est que les SMA divisionnaires commencent au numéro 180 ( 180e DIA ) , ce qui ne laisserait que 9 numéros vacants entre 171 et 179 pour les CAF , tout en laissant un trou imposant entre 154 et 171 , tout en ayant une inconnue sur le nombre de transformations a venir des RF/SF en CAF , ou éventuel doublement des SMA pour les CAF . Or dans le cadre de ces petites unités , il y a toujours une recherche de ne pas laisser de gros trous de numéros vacants , tout en ayant un peu de marge au cas ou le besoin soit supérieur à 10 numéros ( et en respectant une marge suffisante pour les unités de type classique pouvant être crées par la suite ) par exemple par doublement du nombre d'unités , ou création de nouveaux CAF par transformation des secteurs fortifiés .
Ma logique , et sans présumer de celle qui fut réellement employée , est que l'on a adopté une nouvelle règle pour les CAF , en établissant numéro de corps +120 , ce qui laissait donc une petite vingtaine de numéros séquentiels disponibles , de 161 à 179 , sans pour autant altérer les séries normales, et ainsi par exemple , pouvoir créer des SMA 155 à 160 en cas de création de nouveaux corps d'armée "classiques" ( ce qui était pour le moins vraiment hypothétique , mais se coordonne avec les numéros disponibles dans la série +100 , ou il reste 4 numéros vacants ) .
Il existe donc , pour résumer , et dans la pratique , "sans vouloir présumer d'une quelconque logique" , les règles suivantes pour les SMA de corps d'armée :
CA 1 à 25 : +100 : SMA 101 à 125 ( le numéro 122 est occupé par le corps colonial , et on peut ajouter le numéro 129 pour le corps de cavalerie ) . Marge dispo : 4 numéros
CA 1 à 25 ( 2e section ) : +130 : SMA 131 à 154 ( SMA 152 pour le corps colonial ) . Marge dispo : 6 numéros
CAF : + 120 : SMA 161 à 165 . Marge dispo : 14 numéros jusqu'a la série des DIA 180+ et éventuelles DIF , qui devaient éventuellement occuper les numéros jusqu’à 200 , ou l'on passe alors réellement aux séries divisionnaires à partir de la SMA 201 de la 1ere DI .
Mais tu as raison encore en soulignant que l'on s'écarte du sujet initial . Je voulais juste souligner que nos anciens , même si l'on pense qu'il n'y a pas de logique initialement en voyant des séries discontinues , en avaient une qui était très réfléchie - c'est tout du moins ce que je crois intimement ayant saisi de tonnes de séries de numéros , comme tu le sais .
Je l'ai toujours constaté , a l'exception d'un numéro ou deux d'unité qui n'a pas de sens , a priori , mais bien souvent , en fouillant un peu , dans ces cas la on y trouvera un rappel historique , ce qui reste encore logique malgré tout . L'exemple typique en est la numérotation des CACC qui commence bizarrement au numéro 342 , mais ceci est une autre histoire ... et que tu connais bien Eric .
En m'excusant auprès de Racines136 pour cet aparté un peu technique et spéculatif sur la logique de numérotation des unités .
Amicalement ,
Alain