Master_Doctor a écrit:C'est extrêmement interessant, et on apprends beaucoup de chose en partant d'une simple question comme la mienne au début de ce topic. Je suppose donc que les cadres de la Marine-Einsatz-Abteilung Ostland (comment mentionné plus haut par RoCo) n'étaient en aucun cas des cadres sanctionnés, et qu'il s'agissait de personnel choisis avec des critères.
L'encadrement des unités disciplinaires, quelque soit l'Armée et sa nationalité, n'intègrait, jamais, de "coupables", çà aurait mis en péril son autorité. Les cadres, officiers et sous-officiers, n'avaient pas, nécessairement, la fibre "
sale con, prêt à faire ch... son semblable", mais la gestion des unités disciplinaires imposait des règles très strictes - dans l'armée française, il existait un règlement particulier pour les régiments disciplinaires, totalement distinct de celui des régiments "normaux" -. De nos jours, on a un peu tendance à n'y voir que des "malheureux", victimes d'une justice militaire aveugle et sans pitié, mais, dans la réalité, les régiments disciplinaires étaient, pour l'essentiel, des repères de malfaisants, qui, dans le civil, auraient fini au bagne (voleurs, escrocs, assassins, etc.) . Il existait, systématiquement, une voie de sortie, avec, en interne, une pondération du régime disciplinaire, selon le type d'unité disciplinaire, puis, au final, un espoir de réintégration dans une formation non disciplinaire. Les officiers en étaient absents, car, en cas de faute avérée, ils étaient cassés de leur grade, emprisonnés, selon la décision de justice, puis virés de leur arme. Selon leur âge, ils pouvaient être, éventuellement, dans de très rares cas, rappelés comme simple troufion de base et recommencer, péniblement, la montée en grade, comme les copains... quitte à finir 1ère classe ou caporal, dans la Légion Etrangère, après-guerre!