Forum Le Monde en Guerre

Merci pour ces recommandations de lectures! En Revanche "Amours de guerre" semble difficile à trouver à acheter sur Internet...

Bonsoir Coralie.
Je ne sais d'où tu tiens le titre "Amours" de guerre, mais il se peut qu'il s'agit du tome 4 de "Les années de plomb" de Jean-Pierre Charland et alors ce livre est trouvable ici:
http://livre.fnac.com/a9881388/Jean-Pie ... -de-guerre
https://www.amazon.ca/Ann%C3%A9es-plomb ... 2897234717
Amicalement
Prosper
P.S. Attention, je me trompe peut-être car tu ne cite pas le nom de l'auteur de l'ouvrage.

Bonjour,

il est ici : https://www.amazon.fr/Amours-guerre-Pai ... 2919305530

Didier

chtimi5962 a écrit:Merci pour ces recommandations de lectures! En Revanche "Amours de guerre" semble difficile à trouver à acheter sur Internet...

Bonjour,
Cours à ta bibliothèque municipale, il est là à t'attendre.

Bonjour,

merci pour le lien. Adelbert, ma bibliothèque municipale est à Schwäbisch Hall en Allemagne. J'étais déjà étonnée qu'ils aient "Suite française" d'Irène Nemirovsky en français, mais c'était un coup de bol dans les peut-être 200 livres en langue française!

Bonsoir Coralie,
Oui à Schwäbisch Hall peut-être mais via le lien que Didier t'a renseigné dans son post n° 73 je pense que tu devrais le trouver également
Amicalement
Prosper

"Je suis à la recherche de témoignages de personnes (ou éventuellement de leurs enfants, il n'y a surement plus beaucoup de personnes qui peuvent témoigner et encore moins sur Internet:) qui ont vécu cette situation."

Bonjour Coralie,

Voici un témoignage diffusé par "Là-bas si j'y suis" sur France Inter, qui peut vous intéresser : http://la-bas.org/les-emissions-258/les ... ondues-377

C'est le témoignage de Madeleine, alias Mandeline, âgée de 81 ans lors de son témoignage. Plutôt qu'être envoyée en Allemagne pour le STO, elle reste à Aix-les-Bains dans l'hôtel où elle travaille au restaurant. L'hôtel est plus tard transformé en hôpital, elle nettoie alors l'infirmerie et les blocs opératoires improvisés pour les blessés Allemands qu'elle voit parfois mourir.
Madeleine rencontre Siegfried en 1943, il est alors feldwebel dans la Wehrmacht, infirmier de 23 ans, blond aux yeux bleus, souriant. Elle aussi a 23 ans, elle raconte sa jupe, son chemisier, l'escalier en bas duquel elle l'a vu pour la première fois qui sont inscrits avec tant de force dans sa mémoire...
Madeleine et Siegfried tombent amoureux, elle le suivra à Gap jusqu'en 1944. Séparés quelque temps à la Libération, ils se retouveront et vivront ensemble en Allemagne après la guerre et s’épouseront en 1949 à Munich.

Fin Août 1944, à la Libération, Madeleine est détenue et tondue un dimanche matin, sur "le parvis de la mairie" dans un village de l'Isère, devant "la foule rassemblée qui jetait des pierres". "Une estrade a été montée". "Les gendarmes sont là, ils protègent et ramènent les femmes. Madeleine est accompagnée d'un gendarme qui lui dit de se taire pour éviter le pire. Elle monte sur cette scène, elle s'asseoit sur une chaise, puis elle est tondue sous les cris, les insultes: "Salope" , "T'as pas honte" et les paroles vicieuses.
Madeleine dit que c'était comme si on l'avait "amené à l'échafaud" et que la scène est "traumatisante" (depuis elle ferme les yeux chaque fois qu'elle repasse en voiture devant cette mairie).

NB: La partie de l'enregistrement qui concerne Mandeline commence vers 10:00

Bonjour AGAG,

merci pour l'info. J'avais déjà entendu le témoignage de Madeleine dans un reportage télévisé mais ce n'était pas si détaillé. Une bien belle histoire d'amour...

De mémoire, il existe, à l'INA, des films des "Actualités", datant de la Libération, qui "immortalisent" ces scènes de tontes publiques. Quelque soit le degré de collaboration des "condamnées" et sans, pour autant, qu'ils n'aient, semble-t-il, dégénérés en voies de faits définitives (lynchages ou exécutions), ils laissent, néanmoins, une odeur nauséabonde sur le comportement hystérique des masses et la basse vilénie des actes revanchards.

"Tirer un coup" (ou plus) - désolé pour la trivialité -, avec un représentant de l'Occupant, n'impliquait pas , nécessairement, une volonté patente de collaborer, encore moins dans l'éventualité d'une véritable "histoire d'amour". Derrière tout çà, on retrouve les bas instincts de jalousie - toujours bien vivaces, de nos jours, dans la mentalité française -... si tu couches, tu profites, nécessairement, des "largesses" de l'Occupant - tickets de rationnement supplémentaires, avantages en nature, etc. - , ce qui pouvait, éventuellement, être envisageable, quand on "fricotait" avec un officier bien placé, mais, quasiment pas, sauf très gros coup de bol, avec un sous-officier ou un homme du rang.

Le ou la concierge dénonçant certains occupants de son immeuble, le paysan, son voisin, le patron d'entreprise, son concurrent, l'employé , son chef ou son patron, avaient été monnaie courante, à la Libération. Près de cinq ans de ressentiments et de souffrances (de toute forme) endurées, c'est long, dans une nation battue et taillée à merci par son vainqueur!
Cà en devient, tout à la fois, explicable et incompréhensible. La situation avait généré le besoin de victimes expiatoires - le transfert de responsabilité des psychanalystes-.

Dès que De Gaulle avait pu intervenir directement dans le processus, son intervention avait été essentielle - ce n'est pas le moindre de ses mérites - pour reconstituer "l'Unité Nationale". Son autorité avait été, particulièrement, réactive mais la vitesse de progression des Armées alliées et des "libérations", en France, en août et septembre 1944, avait, alors, été tellement rapide, qu'il s'agissait d'une course contre la montre, car les maquis "Francs-Tireurs & Partisans", d'obédience communiste, qui "surfaient", à plaisir (volontairement ou non), sur la vindict de la "populace" avaient, presque toujours, un coup d'avance sur la mise en place du pouvoir officiel.

Petit message pour Delsou : je n'arrive malheureusement pas à vous répondre par la messagerie. Cela me ferait très plaisir de lire des passages de votre Grand-mère!