Re: L' histoire oubliée?
Posté: 26 Mai 2015, 11:23En ce qui concerne les "gens ordinaires", les particularismes ne manquent pas... Alex en évoque justement ci-dessus.
Quelques exemples où le sens de 'communauté humaine' semble parfois se limiter à la portion congrue :
- de nombreux témoignages de vétérans (en l'occurrence de GI's, des Américains donc) dans le quotidien du combat, la communauté semble vite se limiter à celle des frères d'armes de son peloton ou de sa compagnie. Une communauté qui compte, celle de ceux qui peuvent vous aider à sauver sa peau...
- dans ce même cadre de témoignages de vétéran, l'allié anglais n'est pas toujours bien considéré, que dire de l'allié russe pour un soldat américain qui a ses idées bien arrêtées sur le communisme (je veux dire par là que l'on emporte avec soi, à la guerre ses convictions et ses aprioris.) ;
- à ce sujet, la première rencontre USA/URSS sur l'Elbe était récemment évoquée dans un documentaire avec semble-t-il énormément de méfiance de part et d'autre (à telle point que la scène est tournée "officiellement" avec forces sourires et congratulations) ; d'autres images de rencontrent montrent des soldats russes fort timorés sous l'œil des caméras et ne désirant pas se faire "mal voir" par une fraternisation trop prononcée ;
- mon grand-père qui combattit les Allemands en 1940 puis lutta contre l'occupant dans la clandestinité me rappela à juste titre, dans les années '70 lorsque j'étais enfant, que les Allemands n'étaient plus nos ennemis, que nous étions réconciliés (les Russes étaient par contre vus d'un mauvais œil malgré qu'ils aient libéré des membres de la famille alors déportés) ;
- toujours au niveau familial, la voix des "dirigeants nationaux" entendue à la BBC était une grande source d'espoir (CHURCHILL, DE GAULLE, EISENHOWER le 6 juin 1944,...) tout comme ces impressionnantes formations de bombardiers américains ou anglais partant quotidiennement pour l'Allemagne. Ma grand-mère en concevait une telle impression de puissance lorsqu'ils survolaient la Belgique occupée qu'elle était certaine de la victoire des Américains... et des Anglais.
Bien sûr, lors du V-Day les drapeaux des principaux belligérants flottent au vent mais la fête passée les gens ordinaires reprennent vite leur vie ordinaire (une vie dure où tout est à reconstruire). Je ne sais pas jusqu'où s'étend la communauté humaine à leur niveau.
Sujet intéressant à débattre.
Quelques exemples où le sens de 'communauté humaine' semble parfois se limiter à la portion congrue :
- de nombreux témoignages de vétérans (en l'occurrence de GI's, des Américains donc) dans le quotidien du combat, la communauté semble vite se limiter à celle des frères d'armes de son peloton ou de sa compagnie. Une communauté qui compte, celle de ceux qui peuvent vous aider à sauver sa peau...
- dans ce même cadre de témoignages de vétéran, l'allié anglais n'est pas toujours bien considéré, que dire de l'allié russe pour un soldat américain qui a ses idées bien arrêtées sur le communisme (je veux dire par là que l'on emporte avec soi, à la guerre ses convictions et ses aprioris.) ;
- à ce sujet, la première rencontre USA/URSS sur l'Elbe était récemment évoquée dans un documentaire avec semble-t-il énormément de méfiance de part et d'autre (à telle point que la scène est tournée "officiellement" avec forces sourires et congratulations) ; d'autres images de rencontrent montrent des soldats russes fort timorés sous l'œil des caméras et ne désirant pas se faire "mal voir" par une fraternisation trop prononcée ;
- mon grand-père qui combattit les Allemands en 1940 puis lutta contre l'occupant dans la clandestinité me rappela à juste titre, dans les années '70 lorsque j'étais enfant, que les Allemands n'étaient plus nos ennemis, que nous étions réconciliés (les Russes étaient par contre vus d'un mauvais œil malgré qu'ils aient libéré des membres de la famille alors déportés) ;
- toujours au niveau familial, la voix des "dirigeants nationaux" entendue à la BBC était une grande source d'espoir (CHURCHILL, DE GAULLE, EISENHOWER le 6 juin 1944,...) tout comme ces impressionnantes formations de bombardiers américains ou anglais partant quotidiennement pour l'Allemagne. Ma grand-mère en concevait une telle impression de puissance lorsqu'ils survolaient la Belgique occupée qu'elle était certaine de la victoire des Américains... et des Anglais.
Bien sûr, lors du V-Day les drapeaux des principaux belligérants flottent au vent mais la fête passée les gens ordinaires reprennent vite leur vie ordinaire (une vie dure où tout est à reconstruire). Je ne sais pas jusqu'où s'étend la communauté humaine à leur niveau.
Sujet intéressant à débattre.